Découvrir le Mystère de Noël avec les antiennes « Ô » - Jour 1

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Noël est un mystère, nous le savons tous, et même si chaque année nous reprenons les mêmes textes, les mêmes chants, nous ne mesurons toujours pas l’importance de ce temps. C’est pourquoi nous vous proposons en ce mois de décembre, durant ce temps de l’avant ou plus tard, de découvrir ce Mystère de l’Incarnation au travers des antiennes « Ô » chantées par l’Eglise dans les derniers jours précédents la fête de Noël. A chaque fois, nous vous proposerons des textes de l’Ancien Testament en liens avec l’antienne et une vidéo des antiennes en grégorien chantées par les dominicains d’Oxford.

 

Jour 1             

Commençons à découvrir ce mystère avec une explication de ce que sont ces antiennes et les premières d’entre elles.

 

LES ANTIENNES «Ô» -  Portail des Fraternités de Jérusalem - Sur http://www.jerusalem.cef.fr/

Sept jours avant la célébration de la Nativité (du 17 au 23 décembre), l’Église exprime d’une manière poétique et solennelle son désir ardent de la venue du Sauveur par le chant des antiennes « Ô », ainsi nommées à cause de l’exclamation par laquelle toutes commencent. Introduites dans la liturgie romaine au VIIIe siècle, elles servent aux vêpres d’antienne du Magnificat, et, depuis le XIe siècle, de verset d’acclamation de l’Évangile du jour.

Chacune comporte trois éléments : un titre messianique pris dans les livres sapientiaux ou prophétiques ; une allusion à un fait de la Première Alliance préfigurant ce qui va s’accomplir en Jésus ; une prière exprimant le désir de la venue du Messie en la personne de Jésus.

Les initiales des titres messianiques, dans leur formulation latine comme dans la traduction française, forment un acrostiche. Si on les lit en remontant du 23 au 17 décembre, on obtient l’expression : E (Emmanuel, Emmanuel), R (Rex, Roi), O (Oriens, Orient), C (Clavis, Clef), R (Radix, Racine), A (Adonaï, Adonaï), S (Sapientia, Sagesse) : Ero cras, ce qui signifie Demain je serai là.

Ces antiennes sont une méditation chantée où l’Église exprime l’attente du Sauveur à la lumière de l’histoire du salut. Mises en relation avec les évangiles de l’enfance qui sont lus les mêmes jours, elles prennent une valeur pédagogique et catéchétique. Mais leur méditation porte sur tout le mystère de la rédemption, de la crèche à la croix : Noël ne peut pleinement se comprendre qu’à la lumière de Pâques.

 

17 décembre

« Ô Sagesse issue de la bouche du Très Haut,

déployant ta force d’un bout du monde à l’autre

et régissant l’univers avec douceur,

viens nous indiquer le chemin de la justice,

viens, Seigneur, viens nous sauver.»

 

« La Sagesse divine proclame son propre éloge, au milieu de son peuple elle célèbre sa gloire. Dans l’assemblée du Très-Haut elle prend la parole, devant le Dieu puissant elle se glorifie : « Je suis sortie de la bouche du Très-Haut et, comme la brume, j’ai couvert la terre. J’ai dressé ma tente dans les hauteurs du ciel, et la colonne de nuée était mon trône. J’ai parcouru seule la voûte des cieux et me suis promenée dans le fond des abîmes. Des flots de la mer, de la terre entière, de tout peuple et de toute nation j’ai fait mon domaine. Parmi eux tous, j’ai cherché le lieu de mon repos, une part d’héritage où m’établir. » (Ecl 24, 1-7)
 « La Sagesse a bâti sa maison, elle a taillé sept colonnes. Elle a tué ses bêtes, et préparé son vin, puis a dressé la table. Elle a envoyé ses servantes, elle appelle sur les hauteurs de la cité : « Vous, étourdis, passez par ici ! » À qui manque de bon sens, elle dit : « Venez, mangez de mon pain, buvez le vin que j’ai préparé. Quittez l’étourderie et vous vivrez, prenez le chemin de l’intelligence. » (Pr 9, 1-6)

 

 

18 décembre

«Ô Adonaï, guide de la maison d’Israël

qui te montras à Moïse dans le feu du buisson ardent

et lui remis la loi sur le Sinaï,

viens nous racheter par la puissance de ton bras,

viens, Seigneur, viens nous sauver.»

 

« Dieu parla à Moïse. Il lui dit : « Je suis le Seigneur. » » (Ex 6,2)
 « Moïse était berger du troupeau de son beau-père Jéthro, prêtre de Madiane. Il mena le troupeau au-delà du désert et parvint à la montagne de Dieu, à l’Horeb. L’ange du Seigneur lui apparut dans la flamme d’un buisson en feu. Moïse regarda : le buisson brûlait sans se consumer. Moïse se dit alors : « Je vais faire un détour pour voir cette chose extraordinaire : pourquoi le buisson ne se consume-t-il pas ? » Le Seigneur vit qu’il avait fait un détour pour voir, et Dieu l’appela du milieu du buisson : « Moïse ! Moïse ! » Il dit : « Me voici ! » Dieu dit alors : « N’approche pas d’ici ! Retire les sandales de tes pieds, car le lieu où tu te tiens est une terre sainte ! » Et il déclara : « Je suis le Dieu de ton père, le Dieu d’Abraham, le Dieu d’Isaac, le Dieu de Jacob. » Moïse se voilà le visage car il craignait de porter son regard sur Dieu. » (Ex 3,1-6)
« Tu étends ta main droite : la terre les avale. Par ta fidélité tu conduis ce peuple que tu as racheté ; tu les guides par ta force vers ta sainte demeure. » (Ex 15, 12-13)

 

 

Poser un geste, méditer, prier, offrir

Nous vous proposons de méditer ces antiennes, en reprenant éventuellement un des textes cités dans son intégralité, ou en prenant les textes du jour où l’antienne est chantée.

Pour ces premières antiennes, vous pouvez aussi participer aux vêpres qui est le lieu où la Sagesse, Adonaï, va vous parler. Prendre un ou plusieurs psaumes seuls peut aussi être une possibilité.

Vous pouvez aussi relire le récit de la Création où Dieu a montré sa Sagesse, ou le récit entier de l’exil de Moïse et du petit peuple qui quitta l’Egypte pour la Terre Promise.

 

 Noël ! Noël ! - "Fougère de la crèche", Union Noëliste - Revue "Le Noël" n°1442

Dehors, les oiseaux se sont tus ;

Sous un ciel gris la terre est blanche,

Et pour endormir son Jésus,

Tendrement la Vierge se penche…

Mais elle a le cœur tout navré

De voir comme l'Enfant grelotte,

Car le vent d'hiver est entré,

Et le feu manque dans la grotte.

     Noël ! Noël !…

     Gloire au Dieu du ciel

Apportant la paix sur la terre !…

     Il nous apprend

     Qu'on doit en souffrant

Bénir l'épreuve salutaire…

 

L'âne et le bœuf sont fort émus

De sentir Notre-Dame en peine,

Et pour mieux réchauffer Jésus,

Ils l'entourent de leur haleine ;

Saint Joseph, l'humble travailleur,

Veille sur le Fils de Marie

En rendant grâces au Seigneur

Qui fit choix d'une bergerie.

     Noël ! Noël !…

     Gloire au Dieu du ciel

Qui voulut naître misérable.

     Que son amour

     Nous soit dès ce jour

Le seul vraiment désirable…

 

Les pâtres, sur leurs flageolets,

S'unissent au concert des anges.

Et les rois quittent leurs palais

Pour offrir aussi leurs louanges.

Vers le Sauveur du genre humain,

Que d'anciens oracles promirent,

Tous trois se sont mis en chemin

Avec l'encens, l'or et la myrrhe.

     Noël ! Noël !…

     Gloire au Dieu du ciel

Qu'on vu les bergers et les mages !

     Mais – ô bonheur ! –

     C'est dans notre cœur

Qu'il revient chercher nos hommages !…

 

Et si ce cœur est trop étroit,

Si trop profonde est sa misère,

Nous bannirons du moins le froid

Par l'ardeur de notre prière.

Et nous l'ornerons des vertus

Dont l'Enfant-Dieu fait ses délices,

En recouvrant ses membres nus

Des fleurs qui sont nos sacrifices.

     Noël ! Noël !…

     Gloire au Dieu du ciel !

Puisque par l'exemple il nous prêche,

     Efforçons-nous

     D'être humbles et doux

Pour lui faire aimer notre crèche…

Prière de la communauté

Acte d'amour du Curé d'Ars

Je vous aime, ô mon Dieu, Et mon seul désir est de vous aimer Jusqu’au dernier soupir de ma vie. Je vous aime, ô Dieu infiniment aimable, et j’aime mieux mourir en vous aimant que de vivre un seul instant sans vous aimer. Je vous aime, ô mon Dieu, et je ne désire le ciel que pour avoir le bonheur de vous aimer parfaitement. Je vous aime, ô mon dieu, Et je n’appréhende l’enfer que parce qu’on y aura jamais La douce consolation de vous aimer. Ô mon Dieu, Si ma langue ne peut dire à tout moment que je vous aime, Du moins, je veux que mon cœur Vous le répète autant de fois que je respire. Ah ! Faîtes-moi la grâce de souffrir en vous aimant, De vous aimer en souffrant, Et d’expirer un jour en vous aimant en sentant que je vous aime. Et plus j’approche de ma fin, Plus je vous conjure d’accroître mon amour et de le perfectionner. Ainsi soit-il.

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2 commentaires

Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6

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La vieillesse, temps de vie, temps de Dieu

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