La figure du Sabbat - 23/30

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Annonce du véritable repos de Dieu, du vendredi soir au dimanche matin (Genèse 2,2)

(Samedi Saint)

« Dieu conclut au septième jour l’ouvrage qu’il avait fait
et il se reposa le septième jour »
(Genèse 2,2)

 

Le repos du Sabbat trouve sa source dans « le repos de Dieu » (Gn 2,2), le septième jour après la Création du monde.
C’est un « don de Dieu » (Ex 16,29) qu’il faut « sanctifier » (Ex 20,8 ; Dt 5,12 ; Jr 17,22-24) tout spécialement :

« Tu te souviendras du jour du sabbat pour le sanctifier. Pendant six jours tu travailleras et tu feras tout ton ouvrage ; mais le septième jour est un sabbat pour Yahvé ton Dieu. Tu ne feras aucun ouvrage, toi, ni ton fils, ni ta fille, ni ton serviteur, ni ta servante, ni tes bêtes, ni l'étranger qui est dans tes portes. Car en six jours Yahvé a fait le ciel, la terre, la mer et tout ce qu'ils contiennent, mais il s'est reposé le septième jour, c'est pourquoi Yahvé a béni le jour du sabbat et l'a consacré. (Ex 20,8-11)

Dans la tradition juive,

le repos du Sabbat a une importance primordiale et il a été de tous temps respecté et vécu comme un marqueur fondamental de l’identité et de la pratique juive. Qui profane le Sabbat en faisant quelque ouvrage est en principe « mis à mort » (Ex 31,14) et il s’agit là d’une « alliance éternelle » (Ex 31,16), d’une « loi perpétuelle » (Lv 16,31)

Dans l’accomplissement chrétien, 

du vendredi soir au dimanche matin, le Christ s’est reposé dans la mort. Quand les chrétiens affirment que Jésus est ressuscité le troisième jour, « selon les Écritures » (Credo & Mt 16,21 ; 17,23 ; 20,19 ; 26,61 ; Mc 9,31 ; 10,34 ; 14,58 ; Lc 9,22 ; 18,33 ; 24,7 ; 24,46 ; Jn 2,9 ; Ac 10,40 ; 1 Co 15,4), ce n’est pas seulement en référence à quelques événements ou versets épars de l’Ancien Testament (comme Os 6,2 ; Jo 2,1 ou encore Gn 22,4 ; 1 R 12,12) : bien plus fondamentalement, le repos du Christ dans la mort, du vendredi soir (Mt 27,62 ; Mc 15,21 ; Lc 23,54 ; Jn 19,31) au dimanche matin (Mt 28,1 ; Mc 16,2 ; 16,9 ; Lc 24,1 ; Jn 20,1) a parfaitement « accompli » (Ac 1,16 ; Ac 13,27) la figure du Sabbat. Jésus est mort la veille du Sabbat, et ressuscité juste après la fin du Sabbat, et s’est donc « reposé » dans la mort après la nouvelle création opérée par sa Passion rédemptrice qui « accomplit tout » (Jn 19,30). Par sa mort le vendredi soir et sa résurrection le dimanche matin, Jésus a accompli le sabbat véritable : le Sabbat qui célébrait le repos de Dieu à la fin de la création, se révèle finalement comme une figure, une anticipation et une annonce de la mort et du repos parfait du Christ, qui accomplit la nouvelle création.

Ainsi, les juifs qui depuis des millénaires célèbrent si parfaitement et si scrupuleusement le repos du Sabbat ne savent pas qu’il vénèrent et rendent hommage par anticipation à « un signe » (Ex 31,13 ; Ez 20,20) qui concerne la mort et la résurrection du Christ, mais si l‘on considère toute l’économie du salut, c’est bien de cela qu’il s’agit évidemment en réalité.

À noter que la vénération du Sabbat a été transformée dans le « repos de la résurrection » que tous les chrétiens devraient célébrer avec encore davantage de ferveur que les juifs (cf. He 4,1-11 et dans les Questions de fond d’Aleteia : Pourquoi les chrétiens ne suivent-ils pas les lois perpétuelles données à Israël ?) et qu’en ce jour très particulier du samedi saint, les Pères de l’Église ont remarqué que toute la foi du monde était rassemblée et concentrée dans le cœur immaculé de Marie, qui était la dernière et la seule à croire en la Résurrection du Christ. Voilà pourquoi dans la tradition chrétienne, le samedi est spécialement consacré à la Vierge Marie, celle qui est « bienheureuse » car elle « a cru » (Lc 1,45).

Prière de la communauté

Souvenez-vous, ô Très miséricordieuse Vierge Marie

Souvenez vous, ô Très miséricordieuse Vierge Marie, qu'on n'a jamais entendu dire qu'aucun de ceux qui ont eu recours à vous, imploré votre assistance, ou réclamé votre secours ait été abandonné. Animé d'une pareille confiance, ô Vierge des vierges, ô ma Mère, je viens à vous, et gémissant sous le poids de mes péchés, je me prosterne à vos pieds. Ô Mère du Verbe incarné, ne méprisez pas mes prières, mais écoutez-les favorablement, et daignez les exaucer ! Amen !

Merci ! 417 personnes ont prié

7 commentaires

Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6

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