4è dimanche de l'Avent: "Le fruit de tes entrailles est béni"
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Méditation.
« Que ta grâce, Seigneur notre Père, se répande en nos cœurs : par le message de l'ange, tu nous as fait connaître l'incarnation de ton Fils bien-aimé, conduis-nous par sa Passion et par sa croix jusqu'à la gloire de la Résurrection. »
Cette prière du dernier dimanche de l'Avent peut et doit nous étonner : nous n'avons pas encore vécu la naissance de Jésus dans l'étable de Noël et déjà nous demandons au Père d'aller plus loin, de nous conduire « par sa Passion et par sa croix jusqu'à la gloire de la Résurrection. »
Ainsi va la prière, dans nos cœurs et dans l'Église. Elle est d'abord, nous l'oublions souvent, le don de l'Esprit : « Nous ne savons pas que demander pour prier comme il faut. Mais l'Esprit lui-même intercède pour nous en des gémissements ineffables, et celui qui sonde les cœurs sait quel est le désir de l'Esprit. » (Rm 8,26).
Avant de dire ou de proclamer cette prière du 4è dimanche de l'Avent, l'Esprit qui habite en nous était déjà au travail en nos cœurs, pour que la prière qui naît de nos vies ou de nos communautés, accueille dans la joie et la générosité la réponse du Père. Ainsi repose la grâce qui vient du Père au début de la prière : « que ta grâce, Seigneur, se répande en nos coeurs » : ce que l'Esprit saint a scruté en nous va pouvoir devenir lumière en nos cœurs.
Voici d'abord le message de l'Ange à Marie : « Tu nous as fait connaître l'incarnation de ton Fils bien-aimé. » Seul le Père, par la voix d'un ange, pouvait nous faire connaître la venue de son Fils bien-aimé. C'est à nous que le message s'adresse. S'il n'y avait que ces quelques mots, à nous qui sommes croyants, cela ne nous étonne plus aujourd'hui. Tel ne fut pas l'accueil des juifs, hier comme aujourd'hui. Et cette séparation entre peuples croyants peut déjà éveiller en nous la prière et aussi la question posée à notre foi. Car ce message va être un chemin qui va conduire Jésus à la croix.
C'est pourquoi, en ce jour déjà, il nous est bon de continuer notre prière avec l'apôtre Paul : « Que dire après cela ? Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous ? Lui qui n'a pas épargné son propre Fils, mais l'a livré pour nous tous, comment avec lui, ne nous accordera-t-il pas toute faveur ? Qui nous séparera de l'amour du Christ ? Ni la tribulation, ni l'angoisse, ni la persécution... mais en tout cela, nous sommes les grands vainqueurs par celui qui nous a aimés. » (Rm 8, 31ss).
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Un chant de l'Avent.
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Un beau texte à partager: S. Augustin, Homélie pour la veille de Noël.
Homme, éveille-toi. Pour toi, Dieu s'est fait homme : « Réveille-toi, ô toi qui dors, relève-toi d'entre les morts et le Christ t'illuminera ». Pour toi, je le répète, Dieu s'est fait homme. Tu serais mort pour l'éternité s'il n'était né dans le temps. Tu n'aurais jamais été libéré du péché, s'il n'avait pris la ressemblance de la chair du péché. Tu n'aurais pas retrouvé la vie s'il n'avait pas rejoint ta mort. Tu aurais péri, s'il n'était pas venu. Célébrons le jour de fête, où, venant du grand jour de l'éternité, un grand jour éternel s'introduit dans notre jour temporel et si bref. D'où vient la paix sur la terre, sinon de ce que la vérité a germé de la terre, que le Christ est né de la chair. Et c'est lui qui est notre paix.
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Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6