Contemplation

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Contempler, c'est ne pas aller au-delà de la chose même pour la réduire à ce qu'elle signifie, à une interprétation, à une connaissance.

C'est prendre le monde tel qu'il est, sans vouloir l'expliquer par une cause ou une fin. Je vois ce monde comme n'ayant ni cause explicative, ni fin, ni modèle, ni fond caché, et, à chaque instant comme venant de naître. Il n'y a pas d'arrière-monde, et le monde ne recèle aucun mystère. Il est lui-même le mystère.


Ce mystère est si voyant qu'il faut l'homme pour ne pas le voir. Car l'homme ne voit que l'homme. Ce qui ne se donne qu'à la dépréoccupation, la préoccupation ne peut le rencontrer.


Ne soyons plus qu'un regard pur et sans intention autre que de donner et recevoir.

Alors, ce qui nous est le plus proche cesse de nous être lointain.

Le vouloir qui arraisonne les choses, l'entreprise de la vie font obstacle à l'ouverture accueillante de ce qui existe, de ce qu'il y a. Mais, comme l'âme dans l'état mystique s'oublie elle-même, oublions l'homme en nous, oublions l'extase mondaine, laissons simplement le mystère se livrer à nous. La chose en soi n'ayant pas de rôle à jouer, ne renvoyant à rien au-delà d'elle-même, se montre alors avec l'insistance de sa singularité.

La chose en soi n'est pas une chose anodine ....

Ce n'est pas une chose en fait...

C'est plus grand, c'est plus fort, c'est au-delà.

Prière de Marie-Noël :

Mon Dieu qui donnes l’eau tous les jours à la source, 
Et la source coule, et la source fuit ; 
Des espaces au vent pour qu’il prenne sa course, 
Et le vent galope à travers la nuit ; 

Donne de quoi rêver à moi dont l’esprit erre
Du songe de l’aube au songe du soir
Et qui sans fin écoute en moi parler la terre
Avec le ciel rose, avec le ciel noir. 

Donne de quoi chanter à moi pauvre poète
Pour les gens pressés qui vont, viennent, vont
Et qui n’ont pas le temps d’entendre dans leur tête
Les airs que la vie et la mort y font. 

L’herbe qui croît, le son inquiet de la route, 
L’oiseau, le vent m’apprennent mon métier, 
Mais en vain je les suis, en vain je les écoute, 
Je ne le sais pas encor tout entier. 

J’ai vu quelqu’un passer, un fantôme, homme ou femme…
Mon cœur appelait sur la fin du jour…
Les rossignols des bois sont entrés dans mon âme. 
Et j’ai su chanter des chansons d’amour. 

J’ai vu quelqu’un passer, s’approcher, disparaître ; 
Et les chiens plaintifs qui rôdent le soir
Ont hurlé dans mon cœur à la mort de leur maître. 
J’ai su depuis chanter le désespoir. 

J’ai vu les morts passer et s’en aller en terre, 
Leur glas au cou, lamentable troupeau, 
Et leurs yeux dans mes yeux ont fixé leur mystère. 
J’ai su depuis la chanson du tombeau…

Mais si tu veux mon Dieu que pour d’autres je dise
La chanson du bonheur, la plus belle chanson, 
Comment ferai-je moi qui ne l’ai pas apprise ? 
Je n’en inventerai que la contrefaçon. 

Donne-moi du bonheur, s’il faut que je le chante, 
De quoi juste entrevoir ce que chacun en sait, 
Juste de quoi rendre ma voix assez touchante, 
Rien qu’un peu, presque rien, pour savoir ce que c’est. 

Un peu – si peu – ce qui demeure d’or en poudre
Ou de fleur de farine au bout du petit doigt, 
Rien, pas même de quoi remplir mon dé à coudre…
Pourtant de quoi remplir le monde par surcroît. 

Car pour moi qui n’en ai jamais eu l’habitude, 
Un semblant de bonheur au bonheur est pareil, 
Sa trace au loin éclairera ma solitude
Et je prendrai son ombre en moi pour le soleil. 

Donne-m’en ! Ce n’est pas, mon Dieu, pour être heureuse
Que je demande ainsi de la joie à goûter, 
C’est que, pour bercer l’homme en la Cité nombreuse, 
La nourrice qu’il faut doit savoir tout chanter. 

Prête-m’en… Ne crains rien, à l’heure de le rendre, 
Mes mains pour le garder ne le serreront pas, 
Et je te laisserai, Seigneur, me le reprendre
Demain, ce soir, tout de suite, quand tu voudras…

Ô Toi qui donnes l’eau tous les jours à la source, 
Et la source coule, et la source fuit ; 
Des espaces au vent pour qu’il prenne sa course
Et le vent galope à travers la nuit, 

Donne de quoi chanter à moi pauvre poète, 
Ton petit oiseau plus fou que savant
Qui ne découvre rien de nouveau dans sa tête
Si dans son cœur tu ne l’as mis avant. 

Vous qui passez par-là, si vous voulez que j’ose
Vous rapporter du ciel la plus belle chanson, 
Douce comme un duvet, rose comme la rose, 
Gaie au soleil comme un jour de moisson, 

Si vous voulez que je la trouve toute faite, 
Vite aimez-moi, vous tous, aimez-moi bien
Avant que mon cœur las d’attendre un peu de fête
Ne soit un vieux cœur, un cœur bon à rien. 

Aimez-moi, hâtez-vous… J’entends le temps qui passe…
Le temps passera… le temps est passé…
Bientôt fétu qui sèche et que nul ne ramasse
Mon cœur roulera par le vent poussé.

Amen.

Vos prières, vos intentions, vos témoignages, vos photographies, vos doutes, vos encouragements, vos rires, vos larmes.... tout est bienvenu ici.

Que la paix la sérénité la joie et l'amour nous accompagnent.

@Bénédicte

Prière de la communauté

Prière de la sérénité

Mon Dieu donnez-moi la SERENITE d’accepter les choses que je ne peux changer ; le COURAGE de changer les choses que je peux changer ; et la SAGESSE d’en connaître la différence.

Merci ! 6 personnes ont prié

3 commentaires

Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6

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