La venue du Fils de l’homme

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « On portera la main sur vous et l’on vous persécutera ; on vous livrera aux synagogues et aux prisons, on vous fera comparaître devant des rois et des gouverneurs, à cause de mon nom. Cela vous amènera à rendre témoignage. Mettez-vous donc dans l’esprit que vous n’avez pas à vous préoccuper de votre défense. C’est moi qui vous donnerai un langage et une sagesse à laquelle tous vos adversaires ne pourront ni résister ni s’opposer. Vous serez livrés même par vos parents, vos frères, votre famille et vos amis, et ils feront mettre à mort certains d’entre vous. Vous serez détestés de tous, à cause de mon nom. Mais pas un cheveu de votre tête ne sera perdu. C’est par votre persévérance que vous garderez votre vie. » (Lc 21, 12-19)

 

Voir plus loin

Si engagé que puisse être le chrétien dans les liens les plus légitimes de ce monde, il ne peut jamais s’y oublier. Il ne peut jamais s’enclore dans son bonheur, ni même dans sa tâche terrestre. Il ne suffit pas, pour qu’il soit chrétien, de pauses dans son existence où il reprenne, par la prière, le contact avec Dieu, pour y puiser la force nécessaire à cette existence. Il faut encore que, dans ces pauses elles-mêmes, et dans toute sa vie après elles, il se prépare sans cesse à la rencontre de son Dieu. Ces deux formes de la prière : la prière pour notre vie en ce monde, pour les tâches du monde auxquelles nous avons à nous associer, pour les êtres que nous avons à y aimer ; et la prière pour que passe le monde, que le Christ paraisse, et avec lui notre vraie vie qui est cachée, avec lui, en Dieu, ne peuvent pas être opposées l’une à l’autre, sinon par des schématismes tout abstraits. En fait, elles sont aussi peu séparables dans le mouvement naturel de la vie chrétienne que la diastole et la systole dans les battements du cœur. La prière qui prétendrait nous livrer à Dieu et qui nous rendrait indifférents aux besoins et à la peine des hommes serait bien suspecte. Mais il reste que ce à quoi doit tendre toute prière, c’est la venue du règne de Dieu, et c’est d’abord la sanctification de son nom, pour qu’en définitive sa volonté, toute sa volonté mais rien qu’elle, s’accomplisse.

Louis Bouyer, p.o.

Louis Bouyer († 2004), prêtre de l’Oratoire, a été professeur à l’Institut catholique de Paris. Deux fois nommé par le pape à la Commission internationale de théologie, il a participé à la préparation du concile Vatican II, à la mise en œuvre de sa réforme liturgique et de son ouverture œcuménique.

 

Téléchargez gratuitement l’Application Magnificat sur votre smartphone ou tablette et priez chaque jour avec Magnificat (le premier mois est gratuit) en cliquant ici.

Pour recevoir un exemplaire gratuit de la revue cliquez ici

Via Veritatis, saint Pierre à l’entrée du Paradis (1366-1368), Andrea di Bonaiuto, 2e moitié du xive s., Florence (Italie), chapelle des Espagnols, Santa Maria Novella. © Archives Alinari, Florence, Dist. RMN-GP / Georges Tatge.

Prière de la communauté

Magnificat

Mon âme exalte le Seigneur, exulte mon esprit en Dieu, mon Sauveur ! Il s'est penché sur son humble servante ; désormais, tous les âges me diront bienheureuse. Le Puissant fit pour moi des merveilles ; Saint est son nom ! Son amour s'étend d'âge en âge sur ceux qui le craignent; Déployant la force de son bras, il disperse les superbes. Il renverse les puissants de leurs trônes, il élève les humbles. Il comble de biens les affamés, renvoie les riches les mains vides. Il relève Israël, son serviteur, il se souvient de son amour, de la promesse faite à nos pères, en faveur d'Abraham et de sa race, à jamais.

Merci ! 165 personnes ont prié

8 commentaires

Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6

loader

Priez chaque jour l'Evangile avec MAGNIFICAT

Je m'inscris