Pour que Jésus crucifié attire à Lui les musulmans (1)

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Au chapitre 100 de son Livre des Hérésies, saint Jean Damascène (675-750), contemporain des premiers califes ommeyades, qualifiait l'Islam de "religion des Ismaélites". Bien qu'il n'y ait pas de lien historique entre l'Ismaël biblique, fils d'Abraham et de sa servante Hagar, et l'Islam, il est possible de comprendre l'expansion des musulmans comme une réalisation prophétique des annonces faites à Hagar, mère d'Ismaël, par l'Ange du Seigneur. Cette démarche présente l'avantage de comprendre l'Islam à la lumière de la Révélation biblique (et non l'inverse !). 

Que dit donc la Bible de la descendance d'Ismaël ? 

Tout d'abord, Ismaël n'est pas le fils de la promesse. Bien qu'il soit béni par Dieu, sa descendance n'entre pas dans l'Alliance. Ainsi en va-t-il de la doctrine du Coran qui ignore tout de l'Alliance intime faite par Dieu avec les hommes et de la communion à laquelle Il les invite.  Ensuite, la descendance d'Ismaël est appelée à prospérer en grand nombre: 

L'Ange de Yahvé dit [à Hagar] : "Je multiplierai beaucoup ta descendance, tellement qu'on ne pourra pas la compter." (Gn 16,10)

Ainsi en va-t-il des musulmans, comme nous le constatons, qui sont au nombre d'1,6 milliards dans le monde. Enfin, la figure d'Ismaël est caractérisée, dans la Bible, par la violence :

Celui-là [c'est-à-dire Ismaël] sera un onagre d'homme, sa main contre tous, la main de tous contre lui, il s'établira à la face de tous ses frères." (Gn 16,12)

Ainsi en va-t-il de la conquête musulmane qui dès le début, et en conformité avec le Coran, s'est répandue par le moyen de la guerre. 

Pourquoi ces remarques ? 

Non pas pour juger les musulmans de haut, car si nous étions aussi fidèles à suivre l'Evangile que eux le Coran, la face du monde serait sûrement déjà changée (voir Jr 35). Ces remarques nous invitent tout simplement à poser un acte de foi dans le simple fait que nos frères musulmans n'échappent pas au dessein miséricordieux du Père, révélé à Abraham, et réalisé parfaitement par son Fils bien-aimé sur la Croix. Non que Dieu ait voulu positivement l'Islam (cf. 1 Jn 4,3) mais Il l'a permis, prévu et l'a intégré à son plan bienveillant pour édifier l'Eglise de son Fils. 

Elles nous invitent surtout à contempler dans la personne de Jésus, le Verbe fait chair, celui qui porte sur son Coeur, par sa Passion et par sa Mort, et plus particulièrement par son ultime soif, l'ensemble de la descendance d'Ismaël pour l'attirer dans son Eglise. En effet, Jésus sur la Croix, alors que Marie, sa mère, était debout à ses côtés (Jn 19,25), pour que toutes choses soient accomplies, s'écrie : "J'ai soif" (Jn 19,28). Ce cri de soif rejoint celui du petit Ismaël, mourant dans le désert, alors que sa mère, Hagar, était à ses côté : 

[Hagar] s'en fut errer au désert de Bersabée. Quand l'eau de l'outre fut épuisée, elle jeta l'enfant sous un buisson et elle alla s'asseoir vis-à-vis, loin comme une portée d'arc. Elle se disait en effet: "Je ne veux pas voir mourir l'enfant!" Elle s'assit vis-à-vis et elle se mit à crier et à pleurer.  (Gn 21,14-16)

Jésus sur la Croix réassume la soif du petit Ismaël et porte déjà sur son Coeur l'ensemble de ceux qui se revendiqueront de sa descendance. 

Pendant cette semaine, nous demanderons au Père de révéler son Fils à tous les musulmans assoifés des eaux de la grâce. Pour L'obligerà faire miséricorde aux musulmans, nos frères, nous lui offrirons avec Marie et saint Jean, et tous les chrétiens martyrisés, l'ultime soif de Jésus crucifié. Pour cela nous pourrons nous inspirer de l'attitude de la petite Thérèse au pied de la Croix : 

Un Dimanche en regardant une photographie de Notre Seigneur en Croix, je fus frappée par le sang qui tombait d'une de ses mains Divines, j'éprouvai une grande peine en pensant que ce sang tombait à terre sans que personne s'empresse de le recueillir, et je résolus de me tenir en esprit au pied de Croix pour recevoir la Divine rosée qui en découlait, comprenant qu'il me faudrait ensuite la répandre sur les âmes... Le cri de Jésus sur la Croix retentissait aussi continuellement dans mon coeur : "J'ai soif !" Ces paroles allumaient en moi une ardeur inconnue et très vive... Je voulais donner à boire à mon Bien-Aimé et je me sentais moi-même dévorée de la soif des âmes...  (Manuscrit A 45r)

Nous pourrons donc, pendant cette semaine, graver en nos coeurs un image intérieure  de Jésus Crucifié et répéter à chacune des personnes de la sainte Trinité : "Père, par l'ultime soif de Jésus en Croix, attire à Toi les musulmans" ou encore "Jésus, par ta dernière soif, révèle-Toi aux musulmans" ou encore "Esprit Saint, Toi que Jésus a expiré après son cri de soif, embrase d'amour le coeur des 1,6 milliards de musulmans" ou d'autres paroles inspirés par l'Esprit. 

Pour continuer à prier avec la petite Thérèse, vous pouvez lire Carmel 18 (1980-2) : Thérèse de Lisieux, dans le sillage du centenaire sur le site www.revuecarmel.com 

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Prière de la communauté

Flos Carmeli (Fleur du Carmel) de saint Simon Stock

Fleur du Carmel / Vigne fleurie / Splendeur du Ciel / Vierge féconde / Unique / Douce Mère / Qui ne connus pas d'homme, / Aux enfants du Carmel / Sois propice / Étoile de la mer (Flos carmeli / Vitis florigera / Splendor caeli / Virgo puerpera / Singularis / Mater mitis / Sed viri nescia / Carmelitis / Esto propitia / Stella Maris)

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Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6

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