Pour ceux qui ne peuvent venir à l'oratoire :

Les frères qui sont au travail fort loin et qui ne peuvent venir à l'oratoire à l'heure voulue, accompliront l'Oeuvre de Dieu sur le lieu même de travail. De même, ceux qui sont en voyage, ils l' accompliront en eux -mêmes comme ils pourront et ils ne négligeront pas de s'acquitter du devoir de leur service.

  Commentaire :

Si pour le moine le devoir premier est la prière, il s'en suit que l'éloignement du monastère ne peut jutisfier la suppression de son devoir. Pour le chrétien en plein monde, le travail, les déplacements,l'éloignement des lieux de culte, ne peuvent le dispenser de la prière. Il doit s'adapter aux circonstances, (réciter  le chapelet, chanter un cantique, méditer un texte de l'Evangile..).  Benoît propose au moine qui est éloigné de l'oratoire et qui ne peut assister à l'office, de prier là où il se trouve, comme il peut et en son coeur, nous pouvons faire de même, lorsque nous nous tournons vers le Seigneur nous le faisons en union avec tous les croyants  du monde et en leurs noms. Ce n'est pas la durée de la prière qui compte, mais son intensité et sa sincérité, ainsi que la fidélité à passer du temps avec Le Seigneur. C'est la prière qui permet d'entretenir le feu de la foi qui couve en nous, et c'est elle qui laisse l'Esprit-Saint agir en nous. Chez un chrétien qui ne prie pas la foi s'étiole, elle devient aride, alors, il comble l'espace laissé vide par des distractions futiles, et petit à petit, il s'éloigne de Dieu. Ne laissons pas notre vie trépidante prendre le pas sur ce qui est nécessaire à notre âme, noublions pas de la nourir et de la fortifier. La prière n'est pas une invocation pour que Dieu vienne en nos vies, il est toujours là, lui, l'Eternel Présent, c'est nous qui nous nous mettons en sa présence, et qui le laissons agir en nous lorsque nous prions.