S'il y a des artisans au monastère
Les artisans du monastère :
S'il y a des artisans au monastère, ils s'adonneront à leur métier en toute humilité, si l'Abbé le leur a permis. Si l'un d'entre eux s'enorgueillit de la connaissance qu'il a de son métier parce qu'il semble apporter quelque chose au monastère, il sera relevé de ses fonctions. Si l'on doit vendre quelque chose des travaux des artisans, ceux qui devront les vendre veilleront à ne se permettre aucune fraude, pour ce qui est du prix, on veillera que le mal de l'avarice et de la cupidité ne s'y glisse pas.
Commentaire :
Le travail du moine ne doit pas aboutir à l'orgueil de l'ouvrier satisfait, mais à la gloire de Dieu et du bien commun. Après avoir combattu l'orgueil, Benoît s'attaque à l'âpreté du gain, la recherche du profit. L'avarice, le désir de s'enrichir peut aller jusqu'à la fraude dans la vente des produits fabriqués. Aujourd'hui l'argent est lié à toute fonction, tout art, tout métier. Le sens de la gratuité s'est peu à peu perdu, les valeurs artistiques, intellectuelles, spirituelles de chacun sont souvent reléguées derrière les valeurs matérielles et la rentablité. C'est dommage d'évaluer une personne en fonction de sa rentabilité, et non pour ce qu'elle est en elle même, et de ce qu'elle est capable d'accomplir par elle même. Bien que tout travail mérite salaire, il ne faut pas le sous estimer ou le surestimer, mais apprécier le travail accomplit à sa juste valeur, à son juste prix, par rapport au temps passé, à l'effort fournit et au coût de la production. Chercher à vendre ce que nous fabriquons pour couvrir les frais et nous donner de quoi vivre et subvenir aux besoins de ceux dont nous avons la charge, voilà ce qui devrait être notre unique but, selon l'Esprit de Saint Benoît.
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Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6