L'hospitalité  s'exerce pour tous :

Si quelque moine étranger survient des contrées lointaines, s'il veut habiter comme hôte dans le monastère, se contenter de la vie qu'il a trouvée en ce lieu et ne vient pas troubler le monastère par de vaines exigences, il sera reçu aussi longtemps qu'il le désire. Si, raisonnablement et avec humilité il fait des réprimandes ou des remontrances sur quelque point, l'abbé les examinera avec prudence, pour voir si le Seigneur ne l'ait envoyé pour cela même. Si il veut se fixer, on ne repoussera pas son désir, parce qu'en tout lieu on sert un seul et même Seigneur. Mais l'Abbé prendra garde à ne jamais recevoir à demeure un moine d'un autre monastère connu, sans l'accord de son Abbé ou une lettre de recommandation de son supèrieur, parce qu'il est écrit " ce que tu ne veux pas qu'on te fasse, ne le fais pas à un autre" (Tb 4,15)

 Commentaire :

 Recevoir quelqu'un, pour Benoît, ce n'est pas le supporter ou de cultiver une certaine mondanité, c'est recevoir le Christ et l'honorer en celui qu'on accueille. Aussi il faut se mettre à son écoute, accepter d'être remis en cause, lors de remarques qu'il pourrait faire. il ne s'agit pas pour autant de tout accepter et n'importe quoi de sa part. Bien que l'on doit recevoir le visiteur comme le Christ en personne, celui qui est accueilli doit se montrer raisonnable et se contenter du genre de vie trouvé, et surtout, ne pas être trop exigeant, ni prétencieux, mais raisonnable et humble. Toute rencontre demande une écoute, car c'est aussi une occasion d'échange et d'enrichissement, que l'on soit l'accueillant ou l'accueilli. Que l'on soit hôte ou visiteur nous devons faire nôtre cette maxime de " ne pas faire aux autres ce que l'on ne veux pas que l'on nous fasse" par conséquent nous comporter envers les autres, comme nous voudrions que l'on se comporte envers nous même.