Sainte Marguerite-Marie Alacoque - Chapitre 3

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C’est au printemps 1674 que se situe la seconde grande manifestation du Cœur de Jésus à Marguerite-Marie. Ardent comme un soleil, Jésus apparaît pleurant l’ingratitude des hommes après les douleurs endurées pour eux.

Marguerite-Marie écrit : 

Il me fit voir que l’ardent désir qu’Il avait d’être aimé des hommes et de les retirer de la voie de perdition où Satan les précipite en foule, Lui avait fait former ce dessein de manifester son Cœur aux hommes, avec tous les trésors d’amour, de miséricorde, de grâces, de sanctification et de salut qu’Il contenait.

Jésus promit que là où l’image de son Cœur serait exposée pour être honorée, Il répandrait ses grâces, et Il indiqua “que cette dévotion était comme un dernier effort de son Amour qui voulait favoriser les hommes, en ces derniers siècles de cette rédemption amoureuse, pour les retirer de l’emprise de Satan”.  

Un peu plus tard, sans doute en juillet 1674, lors d’une exposition du Saint Sacrement, Jésus se manifeste de nouveau.

Il me découvrit, écrit Marguerite-Marie, les merveilles inexplicables de son pur Amour, et jusqu’à quel excès Il l’avait porté à aimer les hommes dont Il ne recevait que des ingratitudes et des méconnaissances.

Le Sacré-Cœur lui fait ensuite la demande suivante : "Tu communieras tous les premiers vendredis de chaque mois. Et, toutes les nuits du jeudi au vendredi, Je te ferai participer à cette mortelle tristesse que J’ai bien voulu sentir au jardin des Oliviers.”  

Marguerite-Marie aura pour tâche d’introduire dans l’Église ces deux exercices de piété en l’honneur de la Passion: la communion du premier vendredi du mois, et l’Heure Sainte dans la nuit du jeudi au vendredi. 

Un an plus tard, entre le 13 et le 20 juin 1675, eut lieu la troisième grande apparition. Découvrant son Cœur, Jésus dit:

Voilà ce Cœur qui a tant aimé les hommes qu’il n’a rien épargné jusqu’à épuiser et se consommer (sic) pour leur témoigner son amour; et pour reconnaissance, je ne reçois de la plupart que des ingratitudes, par leurs irrévérences et leurs sacrilèges, et par les froideurs et les mépris qu’ils ont pour moi dans ce Sacrement d’amour. Mais ce qui m’est le plus sensible est que ce sont des cœurs qui me sont consacrés qui en usent ainsi. C’est pour cela que je te demande que le premier vendredi d’après l’octave du Saint-Sacrement soit dédié à une fête particulière pour honorer mon Cœur, en communiant ce jour-là, et en lui faisant une réparation d’honneur par une amende honorable, pour réparer les indignités qu’il a reçues pendant le temps qu’il a été exposé sur les autels.

Il faudra attendre 1856 pour que cette requête du Seigneur soit étendue à toute l’Eglise par le pape Pie IX. C’est aujourd’hui la Fête du Sacré-Cœur, célébrée trois semaines après la Pentecôte.

Les promesses de Jésus

À ceux qui suivront ces recommandations, et cette dévotion des jeudis et des premiers vendredi du mois, Jésus promet beaucoup de grâces :

  1. Je leur donnerai toutes les grâces nécessaires dans leur état.
  2. Je mettrai la paix dans leur famille.
  3. Je les consolerai dans toutes leurs peines.
  4. Je serai leur refuge assuré pendant la vie et surtout à la mort.
  5. Je répandrai d’abondantes bénédictions sur toutes leurs entreprises.
  6. Les pécheurs trouveront dans mon Cœur la source et l’océan infini de la miséricorde.
  7. Les âmes tièdes deviendront ferventes.
  8. Les âmes ferventes s’élèveront à une grande perfection.
  9. Je bénirai même les maisons où l’image de mon Cœur sera exposée et honorée.
  10. Je donnerai aux prêtres le talent de toucher les cœurs les plus endurcis.
  11. Les personnes qui propageront cette dévotion auront leur nom écrit dans mon Cœur, et il n’en sera jamais effacé.
  12. Je te promets, dans l’excès de la miséricorde de mon Cœur, que mon amour tout puissant accordera à tous ceux qui communieront les premiers vendredis, neuf fois de suite, la grâce de la pénitence finale, qu’ils ne mourront point dans ma disgrâce, ni sans recevoir les sacrements, et que mon Cœur se rendra leur asile assuré à cette heure dernière.

 

Pour Marguerite-Marie, les apparitions et révélations du Sacré-Cœur continuent et elle connaît des extases répétées. Comblée de grâces extraordinaires, elle est, comme au moment de son entrée au couvent, incomprise, voire persécutée par les personnes de son entourage. Plusieurs de ses sœurs en religion la croient possédée du démon et la traitent comme telle.

Dans cette épreuve, le Seigneur ne la laisse pas seule. Il lui avait promis, peu de temps après sa profession, qu’Il lui enverrait “un sien serviteur”, pour l’aider et la rassurer dans l’exécution de la tâche qu’Il lui confie. Ainsi, au début de l’année 1675, un jeune jésuite de trente-quatre ans, Claude de la Colombière, est nommé supérieur de la Maison des jésuites de Paray-le-Monial. Il a l’âme fervente, une intelligence vive et une grande délicatesse, « Il a des talents remarquables, un jugement rare, une prudence achevée. Son expérience est grande … Je le crois apte à toutes sortes de ministères » dit de lui son Père Maître au Père Général de la Compagnie de Jésus.


Dès les premières visites au monastère, il reconnaît en Marguerite-Marie « une âme de grâce ». De son côté, dès qu’il se présente à la Visitation, Marguerite-Marie entend clairement ces paroles intimes: “Voici celui que Je t’envoie.”

Au cours d’une messe que le Père de La Colombière célèbre, la volonté de Dieu se manifeste à Marguerite-Marie :

Lorsque je m’approchai pour la sainte communion, Notre Seigneur me montra son Sacré-Cœur comme une ardente fournaise, et deux autres cœurs qui s’y allaient unir et s’abîmer, me disant: “C’est ainsi que mon pur amour unit ces trois cœurs pour toujours »… Il voulait que nous fussions comme frère et sœur, également partagés de biens spirituels.

Le Seigneur ordonne à Marguerite-Marie de rapporter ses paroles au Père de La Colombière. Mère de Saumaise, la Supérieure, ordonne à la sœur de s’entretenir avec lui de son expérience mystique. Le Père est immédiatement convaincu de la véracité de la vision.

Au fil des rencontres, le père Claude met à l’épreuve l’âme de religieuse de Marguerite-Marie pour sonder la vérité des communications qu’elle reçoit. Se rendant à l’évidence, il apaise alors son cœur angoissé et lui recommande de s’abandonner sans crainte, mais toujours humblement, aux mouvements de l’esprit qui l’habite. Il l’encourage, mais aussi lui impose de ne pas répugner à la prière de l’office avec ses sœurs au profit d’une prière plus sublime qui ne cesse de l’attirer. Il lui commande aussi de mettre par écrit tout ce qui se passe en elle, injonction à laquelle Marguerite-Marie se plie par obéissance, mais avec néanmoins de vives réticences intérieures. De son côté, le père Claude se consacre au Cœur Sacré de Jésus. Mais son amitié et son soutien vont bientôt manquer à Marguerite-Marie car il est envoyé en Angleterre en qualité de prédicateur de la duchesse d’York. Il y il séjourne de septembre 1676 à août 1681. Quand il retourne à Paray, il est malade et décède quelques mois plus tard, à 41 ans, en février 1682.

Arrêtons-nous aux paroles de Jésus :

Voilà ce Cœur qui a tant aimé les hommes qu’il n’a rien épargné jusqu’à épuiser et se consommer pour leur témoigner son amour; et pour reconnaissance, Je ne reçois de la plupart que des ingratitudes, par leurs irrévérences et leurs sacrilèges, et par les froideurs et les mépris qu’ils ont pour Moi dans ce Sacrement d’amour. 

Pardon, Seigneur, pour tant d’ingratitudes et de péchés. Pardon pour nous-mêmes, pardon pour nos trahisons, pardon pour l’indifférence des hommes de notre temps. Que la glorieuse et bénie Vierge Marie, dans son combat contre le démon, soutienne notre foi dans les épreuves et ravive l’amour de notre cœur envers son Fils bien-aimé.

Je vous salue, Marie…


Prière de la communauté

Je vous salue Marie

Je vous salue Marie, pleine de grâces, le Seigneur est avec vous, vous êtes bénie entre toutes les femmes, et Jésus le fruit de vos entrailles est béni. Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous pauvres pécheurs, maintenant et à l'heure de notre mort. Amen.

Merci ! 180 personnes ont prié

9 commentaires

Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6

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