« Fils de David, Jésus, prends pitié de moi ! »
Jésus et les enfants, Noël Hallé (1711-1781), Paris, église Saint-Sulpice. © COARC / Roger-Viollet.
Évangile de Jésus Christ selon saint Marc
En ce temps-là, tandis que Jésus sortait de Jéricho avec ses disciples et une foule nombreuse, le fils de Timée, Bartimée, un aveugle qui mendiait, était assis au bord du chemin. Quand il entendit que c’était Jésus de Nazareth, il se mit à crier : « Fils de David, Jésus, prends pitié de moi ! » Beaucoup de gens le rabrouaient pour le faire taire, mais il criait de plus belle : « Fils de David, prends pitié de moi ! » Jésus s’arrête et dit : « Appelez-le. » On appelle donc l’aveugle, et on lui dit : « Confiance, lève-toi ; il t’appelle. » L’aveugle jeta son manteau, bondit et courut vers Jésus. Prenant la parole, Jésus lui dit : « Que veux-tu que je fasse pour toi ? » L’aveugle lui dit : « Rabbouni, que je retrouve la vue ! » Et Jésus lui dit : « Va, ta foi t’a sauvé. » Aussitôt l’homme retrouva la vue, et il suivait Jésus sur le chemin. (Mc 10, 46b-52)
Le sacerdoce de Jésus Christ
Jésus, avec le seul sacrifice de la croix, va accomplir tous les différents sacrifices de la Loi, versant son sang précieux et donnant sa vie humainement divine et divinement humaine en la place de la vie et du sang des animaux, se constituant soi-même l’hostie et le prêtre. Il renouvelle tous les jours cet adorable sacrifice d’une manière non sanglante sur les autels, en la divine eucharistie : c’est d’un côté pour rendre nos devoirs et y faire nos affaires envers son Père, et de l’autre pour nous y nourrir de la propre substance de son corps et de son sang.
Par le sacrifice, il porte à son Père la nature humaine qu’il a prise de nous ; et par le sacrement, il nous présente la nature divine qu’il a de son Père. Par le sacrifice, il nous élève à Dieu et nous lie à sa bonté ; mais par le sacrement, il s’abaisse à nous et s’y attache par une adhérence totalement admirable. C’est ainsi qu’avec une opération d’amour aussi puissante que secrète, devenant notre tout, il nous transforme en sa bonté ; de manière qu’enfin par le commerce saint et sacré de l’amour, nous montions incessamment à Dieu, et nous l’attirions à nous ; et dans ce commerce affectueux de la divine dilection, nous devenons un même esprit et une même chose avec sa Majesté.
Louis Chardon, o.p.
Dominicain, Louis Chardon († 1651) est l’un des maîtres du renouveau spirituel et intellectuel français du Grand Siècle.
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Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6