"Si quelqu’un blasphème contre l’Esprit Saint..."
Jésus et les enfants, Noël Hallé (1711-1781), Paris, église Saint-Sulpice. © COARC / Roger-Viollet.
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc
En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Je vous le dis : Quiconque se sera déclaré pour moi devant les hommes, le Fils de l’homme aussi se déclarera pour lui devant les anges de Dieu. Mais celui qui m’aura renié en face des hommes sera renié à son tour en face des anges de Dieu. Quiconque dira une parole contre le Fils de l’homme, cela lui sera pardonné ; mais si quelqu’un blasphème contre l’Esprit Saint, cela ne lui sera pas pardonné. Quand on vous traduira devant les gens des synagogues, les magistrats et les autorités, ne vous inquiétez pas de la façon dont vous vous défendrez ni de ce que vous direz. Car l’Esprit Saint vous enseignera à cette heure-là ce qu’il faudra dire. » (Lc 12, 8-12)
L’enseignement de l’Esprit
L’Esprit du Fils, donné par le Père, souffle vivifiant, ne peut faire défaut aux croyants, aux apprentis que nous sommes. L’Esprit de vérité nous enseignera, nous fera nous souvenir de tout ce que je vous ai dit, moi. Dans la tradition biblique de l’Alliance, ces verbes indiquent que le Paraclet a autorité pour transmettre, non une lettre morte, mais une parole vivante qui se donne en partage. Le souffle de Dieu, présent à notre chair animée, n’est pas répétiteur du passé, mais créateur fidèle pour l’aujourd’hui de l’Église. À qui écoute est ainsi promis qu’il saura répondre. Là où il se trouve, en sa propre histoire et sensibilité. L’Esprit nous rend capables pour répondre de la justice, de la paix, et de la vérité. Humblement. Aucune incertitude n’est épargnée au croyant. Mais il cherche avec la sûreté du compagnonnage de l’Esprit de Dieu, au cœur des tâtonnements, des égarements peut-être. Le Défenseur ne fera pas défaut à qui l’implore. Il est tissé avec l’intime de notre conscience. Nous pouvons alors nous aventurer, chacun dans sa langue, à la condition de ne pas perdre souffle !
Véronique Margron, o.p.
La sœur dominicaine Véronique Margron est doyen de la faculté de théologie de l’université catholique de l’Ouest (Angers).
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Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6