Jésus et les enfants, Noël Hallé (1711-1781), Paris, église Saint-Sulpice. © COARC / Roger-Viollet.

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

En ce temps-là, parmi les disciples, le Seigneur en désigna encore 72, et il les envoya deux par deux, en avant de lui, en toute ville et localité où lui-même allait se rendre. Il leur dit : « La moisson est abondante, mais les ouvriers sont peu nombreux. Priez donc le maître de la moisson d’envoyer des ouvriers pour sa moisson. Allez ! Voici que je vous envoie comme des agneaux au milieu des loups. Ne portez ni bourse, ni sac, ni sandales, et ne saluez personne en chemin. Mais dans toute maison où vous entrerez, dites d’abord : “Paix à cette maison.” S’il y a là un ami de la paix, votre paix ira reposer sur lui ; sinon, elle reviendra sur vous. Restez dans cette maison, mangeant et buvant ce que l’on vous sert ; car l’ouvrier mérite son salaire. Ne passez pas de maison en maison. Dans toute ville où vous entrerez et où vous serez accueillis, mangez ce qui vous est présenté. Guérissez les malades qui s’y trouvent et dites-leur : “Le règne de Dieu s’est approché de vous.” » (Lc 10, 1-9)

 

La mission évangélisatrice est possible

L’Évangile d’aujourd’hui nous montre comment Jésus lui-même entendait l’évangélisation. Une chose est claire : il refusait toute diffusion de son message par la violence. Tout au contraire : Je vous envoie comme des agneaux au milieu des loups. Il ne voulait pas que son enseignement parvienne aux hommes dans un déploiement de puissance et de pompe : N’emportez pas de bourse, pas de besace, pas de sandales. En lisant ces lignes cela implique que les envoyés de Jésus doivent dépendre de l’aide des autres. Ils doivent venir avec les mains vides, mais avec la paix dans le cœur.

Il est étrange que Jésus conseille : Ne saluez personne en chemin. Il ne les incite pas à l’impolitesse, mais il leur conseille d’éviter de trop bavarder, comme il nous arrive parfois de parler à tort et à travers des personnes qui ne sont pas concernées.

Guérissez des malades ! C’est un ordre de Jésus qui m’émeut toujours. Y parvenons-nous ? Est-ce que ce que Jésus demande ici n’est pas trop difficile ? Il est certain que toutes les maladies ne sont pas guéries, et que la mort attend tous les hommes. Mais celui qui a la grâce de croire expérimente un jour que bien des souffrances sont plus faciles à supporter quand on met sa confiance en Dieu.

Card. Christoph Schönborn

Le cardinal Schönborn (né en 1945) est archevêque de Vienne, en Autriche, depuis 1995. Il est président de la Conférence des évêques d’Autriche et il a été l’un des maîtres d’œuvre du Catéchisme de l’Église catholique.

 

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