« Maître, en parlant ainsi, c’est nous aussi que tu insultes. »
Jésus et les enfants, Noël Hallé (1711-1781), Paris, église Saint-Sulpice. © COARC / Roger-Viollet.
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc
En ce temps-là, Jésus disait : « Quel malheur pour vous, pharisiens, parce que vous payez la dîme sur toutes les plantes du jardin, comme la menthe et la rue, et vous passez à côté du jugement et de l’amour de Dieu. Ceci, il fallait l’observer, sans abandonner cela. Quel malheur pour vous, pharisiens, parce que vous aimez le premier siège dans les synagogues, et les salutations sur les places publiques. Quel malheur pour vous, parce que vous êtes comme ces tombeaux qu’on ne voit pas et sur lesquels on marche sans le savoir. » Alors un docteur de la Loi prit la parole et lui dit : « Maître, en parlant ainsi, c’est nous aussi que tu insultes. » Jésus reprit : « Vous aussi, les docteurs de la Loi, malheureux êtes-vous, parce que vous chargez les gens de fardeaux impossibles à porter, et vous-mêmes, vous ne touchez même pas ces fardeaux d’un seul doigt. » (Lc 11, 42-46)
Laissez-vous conduire par l’Esprit
Ceux qui se sont éveillés à une vie divine dans le Christ, par son Esprit, entrent en communion intime avec la vérité. Ils possèdent la vérité, qui vit en eux et se manifeste dans toutes leurs activités, celles de l’âme et celles du corps. La vérité les a délivrés. Le Christ est la Vérité. Et pour atteindre à cette union à lui, à cette liberté fondée sur les véritables valeurs et à l’adhésion ferme à la volonté de Dieu, nous devons obligatoirement purifier notre cœur de tout attachement aux valeurs fausses, axées sur nous-mêmes, et de toute confiance en notre volonté propre. Car il n’y a aucune vision salvatrice dans la seule intelligence de l’homme déchu. Les vérités limitées qu’il peut encore percevoir semblent servir seulement à l’aveugler, puisqu’il ne les tourne jamais, en pratique, vers la seule chose qui importe, la gloire de Dieu. Chaque page du Nouveau Testament nous oblige à accepter la conclusion que saint Paul a exprimée en termes si clairs : Ainsi donc, mes frères, nous sommes débiteurs, non point envers la chair (c’est-à-dire envers notre moi égocentrique) pour devoir vivre selon la chair. Car si vous vivez selon la chair vous mourrez. Mais si, par l’Esprit, vous faites mourir les œuvres du corps, vous vivrez (Rm 8, 12-13). Le Saint-Esprit ne nous demande jamais de renoncer à une chose sans nous offrir, en retour, autre chose de beaucoup plus élevé et plus parfait.
Thomas Merton
Moine trappiste américain de Gethsemani (Kentucky), Thomas Merton († 1968) était un fervent partisan du dialogue interreligieux. Il est l’auteur de nombreux ouvrages dont La Nuit privée d’étoiles, paru en 1951.
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Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6