Les qualités du cellèrier ;

Pour cellèrier du monastère, on choisira parmi la communauté quelqu'un qui soit sage, mûr de caractère, sobre, pas gros mangeur, ni hautain, ni agité, ni malhonnête, ni lent, ni prompt à dépenser, mais craignant Dieu. Il fournira aux frères la portion fixée sans fièvre, ni retard, il donnera ce qui doit être donné en temps voulu, et on demandera à temps voulu ce qui doit être demandé. Si un frère demande quelque chose qui ne soit pas raisonnable, il ne l'attristera pas par son mépris, mais avec raison et humilité, il refusera d'accéder à la requête  de celui qui demande à tort.

Commentaire: 

Le cellèrier dans un monastère a la tâche de l'administration du temporel. Rien ne doit échapper au cellérier, ni la matèriel dont il prendra soin, ni la moindre requête et la moindre dépense. Pour Benoît la sollicitude d'un bon gestionnaire doit être dénuée de complaisance et de partialité. Lorsque les désirs sont déraisonnables, il convient de ne pas les satisfaire. Bien que l'attitude doit être ferme, elle ne doit pas être exempte de bonté, et de respect, ni d'explication du refus. Chacun de nous exerce un fonction de gestionnaire en premier lieu de son propre budget, mais aussi celui d'autruis ( comptable dans une entreprise, chef de famille ) et cette responsabilité est plus exigeante qu'à l'égard de ses biens personnels. Savoir dire "non" est juste et raisonnable, mais il y a la manière de le dire. Au plan famillial, une bonne gérance est indispensable, apprendre aux enfants  la gestion d'un budget est non seulement une bonne forme d'éducation, mais c'est aussi leur donner un sens réel à la valeur de l'argent. Ouvrir le dialogue avec nos jeunes au sujet de l'argent et des biens matériels, c'est les préparer aux contraintes inivitables de leur future vie d'adulte, les ouvrir aux réalités premières de la vie quotidienne.