J’étais malade et vous m’avez visité - Jour 1
Image Diocèse de Lille
En ce mois d’octobre, une semaine dite « bleue » est organisée autour de la maladie, du handicap, des personnes âgées. Dans ce cadre, la célébration du sacrement des malades a parfois lieu dans les paroisses. Nous vous invitons donc à découvrir ou redécouvrir ce sacrement qui uni le « Médecin des pêcheurs » aux faibles, souffrants, vieillissants de notre monde.
Jour 1 Qu’est-ce que le sacrement des malades ?
Nous ne pouvons pas commencer ce triduum sans nous demander ce qu’est vraiment ce sacrement. Quel en est l’origine, l’histoire et l’utilisation.
« Si l’un de vous est malade, qu’il fasse appeler les anciens de la communauté qui prieront pour lui en pratiquant une onction d’huile au nom du Seigneur. Leurs prières, inspirées par la foi, sauveront le malade, le Seigneur le relèvera, et s’il a commis des péchés, ils lui seront pardonnés. » (Jc 5, 14-15)
LE SACREMENT DES MALADES - Édité par la Conférence des évêques de France – sur https://eglise.catholique.fr/
Le sacrement des malades a pour but de donner une aide spéciale au chrétien confronté aux difficultés d’une maladie grave ou de la vieillesse. Le chrétien peut recevoir le sacrement des malades chaque fois qu’il est atteint d’une grave maladie. C’est le sacrement de la présence du Seigneur à nos côtés dans les moments d’épreuve que sont la maladie ou la vieillesse. La célébration de ce sacrement consiste en l’onction d’huile bénite sur le front et en l’imposition des mains. Consacrée par l’évêque lors de la messe chrismale annuelle, l’huile dite des malades apporte force et douceur. Elle pénètre la peau, répand sa bonne odeur, fortifie le corps. Voici les mots qui accompagnent l’onction avec l’huile sainte sur le front et dans les mains des malades: « Par cette onction sainte, que le Seigneur en sa grande bonté vous réconforte par la grâce de l’Esprit Saint. Ainsi, vous ayant libéré de tous péchés, qu’il vous sauve et vous relève. » Avec l’imposition des mains, l’onction rappelle l’attention et la tendresse de Jésus Christ envers les personnes malades.
HISTOIRE DU SACREMENT DE L’ONCTION DES MALADES – Cybercuré – www.cybercure.f
L’onction des malades à l’origine
Ce sacrement était déjà donné dans la première communauté chrétienne. « Si l’un de vous est malade, qu’il fasse appeler les anciens de la communauté qui prieront pour lui en pratiquant une onction d’huile au nom du Seigneur. Leurs prières, inspirées par la foi, sauveront le malade, le Seigneur le relèvera, et s’il a commis des péchés, ils lui seront pardonnés. » (lettre de saint Jacques aux chrétiens, 5/14-15). Ainsi l’onction pardonne les péchés.
Au III° siècle, Hippolyte de Rome, évêque, témoigne de l’existence d’un rituel pour l’Onction des malades.
L’extrême onction depuis le Moyen-Âge
La ferveur des chrétiens diminuera, alors qu’ils deviendront plus nombreux. Moins ardents, les chrétiens ne recevront plus le sacrement des malades, comme le sacrement de pénitence, sinon le plus tard possible, et même sur leur lit de mort. L’Onction de guérison est alors devenue l’Onction des mourants, le dernier sacrement et donc l’extrême Onction. En 1173, le sacrement des malades prend le nom d’extrême-onction". Dans certaines régions, on y voit un luxe à la portée des riches seulement. En 1551, le Concile de Trente le nomme "extrême-onction".
La réforme de l’onction des malades par Vatican II
C’est le Concile Vatican II qui propose de reprendre l’expression : "Onction des malades". Dans la Constitution sur la liturgie, nous lisons : "L’Extrême-onction, qu’on appelle aussi et mieux l’Onction des malades, n’est pas seulement le sacrement de ceux qui se trouvent à toute extrémité. Aussi le temps opportun pour le recevoir est déjà certainement arrivé lorsque le fidèle commence à être en danger de mort par suite d’affaiblissement physique ou de vieillesse" (n. 73).
Le Concile Vatican II, dans la Constitution sur I’Église, Lumen Gentium, le 21 novembre 1964, au n° 11 dit : ... Par l’onction sacrée des malades et la prière des prêtres toute l’Église recommande les malades au Seigneur souffrant et glorifié, afin qu ’il adoucisse leurs peines et les sauve. Elle les exhorte à s’unir spontanément à la passion et à la mort du Christ.., pour contribuer ainsi au bien du Peuple de Dieu.
Le Pape Paul VI a promulgué le nouveau rituel de l’Onction des malades le 30 novembre 1972.
CELEBRATION DU SACREMENT DES MALADES – Cybercuré – www.cybercure.fr
La préparation du sacrement des malades
La préparation de la célébration est confiée aux membres de la pastorale des malades et aux familles. Elle peut comprendre plusieurs temps selon l’état du malade, l’urgence de la situation. La méditation personnelle est le plus souvent celle du passage de l’Évangile dans lequel Jésus se trouve auprès des malades (Luc, 6, 19). L’accompagnateur explique la signification de l’imposition des mains et de l’onction. Des chants et des textes peuvent être choisis pour rendre la célébration plus vivante. Beaucoup souhaitent donner un air de fête à ce jour : en apportant des fleurs, de l’encens ou en aidant le malade à se faire beau. Sauf si, bien sûr, le malade souhaite donner à ce jour un air d’intimité qu’il convient de respecter. Les membres de la famille peuvent alors se relayer à son chevet.
La célébration de l’onction des malades
L’essentiel de la célébration de ce sacrement consiste en ces éléments :
- L’imposition des mains, geste qui appelle la descente de l’Esprit Saint et se fait en silence.
- L’onction faite sur le front et les mains du malade avec l’huile des malades. Cette onction est accompagnée d’une prière. Le prêtre dit " N., par cette onction sainte, que le Seigneur en sa grande bonté, vous réconforte par la grâce de l’Esprit Saint" et la personne répond : "Amen". "Ainsi, vous ayant libéré de tous péchés, qu’il vous sauve et vous relève". "Amen".
- Lecture du texte de l’épître de l’apôtre Jacques (Jc 5, 14-15).
Recevoir le sacrement des malades est émouvant pour le malade lui-même et pour son entourage. Si un malade qui a reçu l’onction recouvre la santé, il peut, en cas de nouvelle maladie grave, recevoir de nouveau ce sacrement. Au cours de la même maladie, ce sacrement peut être réitéré seulement si la maladie s’aggrave.
Ministre du sacrement de l’onction des malades : un prêtre
Le ministre du sacrement de l’onction des malades est un prêtre. Ni les diacres ni les laïcs ne peuvent donner l’onction des malades. (Code de droit canonique, canon 1003 § 1) La doctrine sur le ministre de l’onction des malades est exprimée par le Concile de Trente (Session XIV) C’est l’objet d’une note signée le 11 février 2005 par le cardinal Joseph Ratzinger affirmant que "Seuls les prêtres sont les ministres du sacrement des malades".
Cela vient de ce que le sacrement des malades inclue le pardon des péchés selon le Nouveau testament. Mais il en résulte qu’un malade ne peut pas recevoir le sacrement si il n’y a pas de prêtre à proximité et cela choque la famille du malade et pose un problème à la pastorale de la santé.
Conditions de la célébration du sacrement des malades
Une première condition de la célébration du sacrement des malades ? : être chrétien catholique ou orthodoxe.
Sur d’autres conditions de la célébration du sacrement les avis sont différents. Certains pensent qu’il faut être conscient pour recevoir le sacrement des malades, car le malade doit pouvoir demander le sacrement en toute liberté. Il est proposé par la famille, la maison de retraite, l’aumônier dans un hôpital. Mais la décision doit venir du malade. C’est une des conditions de la célébration. Si le malade est peu conscient, on peut faire une imposition des mains et une prière. C’est un "sacramental" que tout le monde peut faire.
Faut-il-être conscient pour recevoir le sacrement des malades ?
La position de Pie XII, sur la condition de la célébration de l’extrême onction, était différente : "Si les médecins estiment que la séparation du corps et de l’âme est douteuse et que ce doute est insoluble, la validité de l’extrême onction est douteuse elle aussi. Mais appliquant les règles habituelles : « Les sacrements sont pour les hommes » et « en cas d’extrême nécessité, on tente les mesures extrêmes », l’Église permet d’administrer le sacrement, sous condition.
Célébration communautaire du sacrement des malades
Tous les ans, dans chaque paroisse ou secteur paroissial, il est souhaitable qu’il y ait une célébration communautaire de l’onction des malades. Cette forme de célébration se répand dans de nombreuses paroisses. L’onction des malades doit en effet être célébrée le plus souvent possible dans une communauté. Parents, amis, soignants et accompagnateurs, et aussi membres de la communauté paroissiale, doivent entourer les malades de sollicitude et de tendresse, prier avec eux et pour eux. Si vous désirez recevoir ce sacrement, renseignez-vous auprès de votre paroisse.
Poser un geste, méditer, prier, offrir
Nous vous proposons de refaire un point sur ce que vous saviez de ce sacrement et d’éventuellement poursuivre vos recherches et connaissances :
- Dans la Bible : Mt 10,1 ; Mc 6,13 ; Ac 3,1ss ; Ac 8,7 ; Ac 9, 32ss ; Ac 14,8ss ; Ac 28,8ss ; 1Co 12,9.28.30 ; Jc 5,14ss ;
- dans le Catéchisme de l’Eglise Catholique : Deuxième partie – Deuxième section – Chapitre deuxième – Article 5 n° 1499 à 1532
- en regardant un témoignage sur Internet https://www.dailymotion.com/video/x5x32s
- en regardant la célébration du sacrement des malades présidée par le pape Benoit XVI à Lourdes sur Internet https://www.dailymotion.com/video/x6rgws
Psaume 37 (38)
Seigneur, corrige-moi sans colère et reprends-moi sans violence.
Tes flèches m'ont frappé, ta main s'est abattue sur moi.
Rien n'est sain dans ma chair sous ta fureur, rien d'intact en mes os depuis ma faute.
Oui, mes péchés me submergent, leur poids trop pesant m'écrase.
Mes plaies sont puanteur et pourriture : c'est là le prix de ma folie.
Accablé, prostré, à bout de forces, tout le jour j'avance dans le noir.
La fièvre m'envahit jusqu'aux moelles, plus rien n'est sain dans ma chair.
Brisé, écrasé, à bout de forces, mon coeur gronde et rugit.
Seigneur, tout mon désir est devant toi, et rien de ma plainte ne t'échappe.
Le coeur me bat, ma force m'abandonne, et même la lumière de mes yeux.
Amis et compagnons se tiennent à distance, et mes proches, à l'écart de mon mal.
Ceux qui veulent ma perte me talonnent, ces gens qui cherchent mon malheur ; ils prononcent des paroles maléfiques, tout le jour ils ruminent leur traîtrise.
Moi, comme un sourd, je n'entends rien, comme un muet, je n'ouvre pas la bouche, pareil à celui qui n'entend pas, qui n'a pas de réplique à la bouche.
C'est toi que j'espère, Seigneur : Seigneur mon Dieu, toi, tu répondras.
J'ai dit : « Qu'ils ne triomphent pas, ceux qui rient de moi quand je trébuche ! »
Et maintenant, je suis près de tomber, ma douleur est toujours devant moi.
Oui, j'avoue mon péché, je m'effraie de ma faute.
Mes ennemis sont forts et vigoureux, ils sont nombreux à m'en vouloir injustement.
Ils me rendent le mal pour le bien ; quand je cherche le bien, ils m'accusent.
Ne m'abandonne jamais, Seigneur, mon Dieu, ne sois pas loin de moi.
Viens vite à mon aide, Seigneur, mon salut !
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Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6