Un glaive de douleur te transpercera le Cœur
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En ce 15 septembre, l’Eglise fête Notre Dame des 7 douleurs.
Ci dessus, représentation du vieillard Siméon annonçant à Marie l'épreuve qu'elle endurera
Cette fête était célébrée par l’ordre des Servites de Marie au XVII siècle. Elle fut étendue à toute l’Eglise par Pie VII en 1814, pour rappeler les douleurs de son chef exilé par Napoléon Ier. C’est saint Pie X qui fixa sa date au jour octave de la nativité de Notre Dame, en 1912. Elle est précédée de la fête de l’exaltation de la sainte croix qui trouve ses origines dans la découverte des reliques de la Vraie Croix par Sainte Hélène, mère de l'empereur Constantin, durant son pèlerinage en Palestine en 326. Ce dernier invita en 335 les Pères réunis à Tyr à la dédicace des basiliques du Mont des Oliviers et du Saint-Sépulcre, qui eu lieu le 13 septembre. C'est le lendemain que l'évêque de Jérusalem exhiba pour la première fois le bois sacré de la Croix. Dès lors, Constantin ordonna que le 14 septembre soit célébrée l'Exaltation de la Très Sainte Croix.
Cette fête est très répandue dans tout l'Orient dès le 7e siècle et instaurée à Rome sous le Pape Serge 1er (650 † 701).
Notre communauté a prié sur le thème des 7 douleurs de la Vierge lors de la neuvaine pour le pape François du 4 au 12 mai de l’année dernière, date de son arrivée à Fatima pour les fêtes du centenaire des apparitions. (Rappel de ces 7 douleurs : La présentation de l’Enfant Jésus au temple, la fuite en Egypte, le recouvrement au temple, la rencontre avec Jésus sur la voie du calvaire, la crucifixion, le coup de lance et la descente de la croix, la mise au tombeau)
La passion de Notre Seigneur fut donc la cause de 4 de ces 7 douleurs, mais elles sont toutes liées à son rôle de Mère et c’est son Cœur Immaculé qui fut blessé par ces glaives de douleur.
Le pére Pinamonti, cité par St Alphonse de Liguori précisera : « La douleur éprouvée par cette tendre Mère dans la passion de son fils fut si grande, qu’Elle seule pût compatir dignement à la mort d’un Dieu fait homme pour l’amour des hommes »
Saint Bernardin de Sienne écrira : « La douleur de Marie fut telle que, si on la partageait entre tous les hommes, elles suffiraient pour les faire mourir tous à l’instant »
Et Saint Antonin dira aussi: « Les martyrs ont souffert en sacrifiant leur propre vie, au lieu que Marie souffrit en sacrifiant à Dieu la vie de son fils, qu’elle aimait beaucoup plus que sa propre vie »
Le bienheureux Amédée précisera : «Dans le cœur de Marie, deux amours se trouvaient réunis en un seul : Elle aimait Jésus d’un amour naturel comme son fils, et d’un amour surnaturel comme son Dieu »
Souvenons-nous qu’une des causes principales des souffrances de la passion de Notre Seigneur fut l’inutilité de son sang pour beaucoup d’âmes. Marie a souffert dans son Cœur Immaculé un semblable tourment.
C’est à Fatima que Notre Dame pour la première fois, montra que son Cœur Immaculé continuait à souffrir. A l’apparition du 13 juin 1917, Elle précisera à Lucie la mission que Jésus voulait lui confier ‘’établir dans le monde la dévotion à son Cœur Immaculé.’’, Cette apparition se terminera par la communication d’une lumière immense qui immergea les 3 voyants. Dans cette lumière, ils virent devant la paume de la main droite de Notre Dame, un cœur entouré d’épines, qui semblaient enfoncées. ‘’Nous avons compris que c’était le Cœur Immaculé de Marie, outragé par les péchés de l’humanité, qui voulait des réparations.’’ (4éme mémoire).
Notre Dame confirmera le mois suivant cette demande de réparation avec la prière qu’Elle apprit aux enfants avant la communication du secret ‘’ Sacrifiez-vous pour les pécheurs, et dites souvent à Jésus, spécialement lorsque vous ferez un sacrifice : "O Jésus, c'est par amour pour vous, pour la conversion des pécheurs, et en réparation des péchés commis contre le Cœur Immaculé de Marie".
Puis à Pontevedra, le 10 décembre 1925, la très Sainte Vierge apparut à sœur Lucie, et à côté d’Elle, portée par une nuée lumineuse, l’Enfant Jésus. La très Sainte Vierge mit la main sur son épaule et lui montra en même temps, un cœur entouré d’épines qu’Elle tenait dans l’autre main. Au même moment, l’Enfant dit à sœur Lucie ‘’Aie compassion du Cœur de ta très Sainte Mère entouré des épines que les hommes ingrats lui enfoncent à tout moment sans qu'il y ait personne pour faire acte de réparation afin de les en RETIRER.’’ Ensuite la Très Sainte Vierge lui dit: «Vois, ma fille, mon Cœur entouré d'épines que des hommes ingrats m'enfoncent à chaque instant par leurs blasphèmes et leurs ingratitudes. Toi, du moins, tâche de me consoler et dis que, tous ceux qui, pendant cinq mois, le premier samedi…….
Quel Mystère que cette révélation de l’Enfant Jésus : Sa Mère, Notre Dame, continue à souffrir, mais cette fois à cause des ‘’hommes ingrats’’. Le Père et le Fils, dans le Cœur de Jésus, ont un tel Amour du Cœur Immaculé de Marie, de son Cœur douloureux au Calvaire et transpercé d'épines par les péchés du monde, qu'ils ont décidé que tout serait donné à l'humanité par son intermédiaire, par Elle seule, et rien sans Elle. La voici établie à son tour, comme Co rédemptrice avec Jésus, notre médiatrice universelle, "la médiatrice de toutes grâces’’. (Toute la vérité sur Fatima du Frère Michel de la Sainte Trinité des Petits Frères du Sacré Cœur Tome Il - p.41-42)
Cette médiation universelle de la très Sainte Vierge avait été encouragée par le pape Pie XII. Lors de la préparation du concile, trois cents évêques avaient exprimé le souhait que cette médiation fasse l’objet d’une définition dogmatique. Dans son livre intitulé ‘’le Rhin se jette dans le Tibre’’ Ralph Wiltgen a rapporté, le rôle joué par le Père Rahner : « Le point qu'il attaquait en particulier était l'enseignement du schéma sur la médiation de la très sainte Vierge Marie, et plus précisément le titre de ‘’Médiatrice de toutes grâces’’ » Selon le Père Congar, le concile ne gardera le terme de Médiatrice que pour des raisons diplomatiques : « On ne pouvait pas éviter ‘’mediatrix’’. La façon dont on en parle est encore la plus discrète »
Le père Dhanis, en mettant en doute tous les propos de sœur Lucie, (hors ceux qu’elle a tenus juste après les apparitions, et encore) et en ne menant pas une enquête historique approfondie, ‘’ a fait beaucoup de mal à Fatima ‘’ (note 11 du livre de Dom Claude Jean-Nesmy : La vérité de Fatima, Editions S. O. S. 13 mai 1979)
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Lors de la célébration de cette fête, dans la forme extraordinaire, juste avant l'évangile, le prêtre dit la prière suivante ( Dans sa version latine, les paroles de cette prière sont chantées comme cantique de transition entre les différentes stations du chemin de croix.)
‘’ Stabat mater dolorosa……’’
Elle était debout, la Mère, malgré sa douleur, En larmes, près de la croix, Où son Fils était suspendu.
Son âme gémissante, Contristée et dolente, Un glaive la transperça.
Qu'elle était triste, anéantie, La femme entre toutes bénie, La Mère du Fils de Dieu !
Dans le chagrin qui la poignait, Cette tendre Mère pleurait Son Fils mourant sous ses yeux.
Quel homme sans verser de pleurs Verrait la Mère du Seigneur Endurer si grand supplice ?
Qui pourrait dans l'indifférence Contempler en cette souffrance La Mère auprès de son Fils ?
Pour toutes les fautes humaines, Elle vit Jésus dans la peine Et sous les fouets meurtri.
Elle vit l'Enfant bien-aimé Mourant seul, abandonné, Et soudain rendre l'esprit.
Ô Mère, source de tendresse, Fais-moi sentir grande tristesse Pour que je pleure avec toi.
Fais que mon âme soit de feu Dans l'amour du Seigneur mon Dieu : Que je Lui plaise avec toi.
Mère sainte, daigne imprimer Les plaies de Jésus crucifié En mon cœur très fortement.
Pour moi, ton Fils voulut mourir, Aussi donne-moi de souffrir Une part de Ses tourments.
Donne-moi de pleurer en toute vérité, Comme toi près du Crucifié, Tant que je vivrai !
Je désire auprès de la croix Me tenir, debout avec toi, Dans ta plainte et ta souffrance.
Vierge des vierges, toute pure, Ne sois pas envers moi trop dure, Fais que je pleure avec toi.
Du Christ fais-moi porter la mort, Revivre le douloureux sort Et les plaies, au fond de moi.
Fais que Ses propres plaies me blessent, Que la croix me donne l'ivresse Du Sang versé par ton Fils.
Je crains les flammes éternelles; Ô Vierge, assure ma tutelle À l'heure de la justice.
Ô Christ, à l'heure de partir, Puisse ta Mère me conduire À la palme des vainqueurs.
À l'heure où mon corps va mourir, À mon âme, fais obtenir La gloire du paradis.
Amen ! Pour les siècles des siècles. Amen
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Presque à ‘’mi-distance’’ entre nos deux communions réparatrices du 1 septembre passé, puis du 6 octobre prochain, essayons de nous souvenir des douleurs de Notre Dame en prenant la suite de sœur Lucie. Notre Dame lui avait dit le 10 décembre 1925 ’’Toi, du moins, tâche de me consoler et dis que ….. ‘’ en lui faisant part des conditions à remplir pour accomplir la communion réparatrice des 5 premiers samedis du mois, annoncée en juillet 1917et prouvée par le grand miracle du 13 octobre suivant. (‘’Le dernier mois, je ferai le miracle afin que tous croient ‘’avait dit Notre Dame le 19 août)
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- Sacrifiez-vous pour les pécheurs, et dites souvent à Jésus, spécialement lorsque vous ferez un sacrifice : "O Jésus, c'est par amour pour vous, pour la conversion des pécheurs, et en réparation des péchés commis contre le Cœur Immaculé de Marie".
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Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6