Révéler ses fautes :

Si quelqu'un dans un travail quelconque, à la cuisine, au cellier, dans un service, à la boulangerie, au jardin, dans l'exercice ou dans quelque lieu que ce soit, commet une faute, casse ou perd quelque chose ou fait quelque autre écart où qu'il soit ; s'il ne vient pas immédiatement après devant l'Abbé et la communauté pour faire lui-même spontanément satisfaction et révéler sa faute, quand elle sera connue par l'intermédiaire d'un autre, il sera soumis à un châtiment plus grand. Mais s'il s'agit d'un péché secret de l'âme  il ne le dévoilera qu'à l'Abbé ou à son père spirituel.

 Commentaire :

Benoît distingue deux sortes de fautes:  l'exterieure qui doit être révélée aux yeux de tous et  l'intèrieure qui ne doit être révélée qu'à un père spirituel. S'il s'agit d'un manquement à la discipline communautaire qui appelle excuse et amendement cela se fera en public, c'est aveu suppose respect et honnêteté ainsi qu'humilité. Mais, ceux qui reçoivent c'est aveu, doivent témoigner respect et compréhension. Tout le monde peut faire des erreurs dans les actes de la vie courante, il suffit de les reconnaître, plutôt que d'entretenir la suspission ou pire laisser accuser un autre à sa place. Même si cela demande de l'abnégation et du courage, il vaut mieux  que nous l'avouions par nous même, surtout s'il s'agit d'une maladresse, et qu'en aucun cas ce ne fût dilibéré,  plutôt que d'attendre que cela se sache ou espérer que personne ne s'en rendra compte. Car si cela s'apprend par la suite, nous aurons plus de mal à reconquérir la confiance et l'indulgence des autres.