Jour 5 : Le chemin du calvaire

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Chers compagnons de prière,

Arrivés au cœur de notre neuvaine entrons dans la voie du calvaire. Refaisons le chemin de souffrances, d'humiliations et de supplices parcouru par Jésus.

Pour introduire le temps de prière

La rédemption ne reste qu'un mot et Jésus Sauveur qu'un concept théorique si nous n'acceptons pas d'entrer dans la voie du calvaire. Depuis la croix à laquelle il est éternellement cloué en agonie, Jésus nous appelle. C'est à nous de le rejoindre. Ses bras cloués si douloureusement en croix sont grands ouverts pour le monde entier, son coeur supplicié laisse jaillir une source sous la lance.

Temps de prière et de méditation

Fermons les yeux, et en disant dans notre coeur un Notre Père demeurons au pied de cette croix. 

Mettons-nous à l'écoute de l'amour à l'oeuvre dans l'agonie de Jésus. Entrons dans le mystère de cet amour qui prend sur lui tout le mal à l'oeuvre dans le monde, et qui abolit le fossé qui nous sépare de Dieu.

Qui mieux que Padre Pio peut nous mener au calvaire, lui qui le revivait dans son corps, son coeur et son âme à chaque messe ?

Ecoutons celui qui fût “crucifié d'amour” nous parler de la croix 

“Comme il est doux, ce mot de “croix” ! Ici, au pied de la croix, les âmes se revêtent de lumière, s'enflamment d'amour, mettent des ailes pour atteindre des cieux plus élevés.

Que cette même croix soit également notre lit de repos, notre école de perfection, notre héritage bien-aimé ! Dans ce but, gardons-nous de la séparer de l'amour que nous portons à Jésus : sans celui-ci, elle deviendrait un fardeau que notre faiblesse ne saurait supporter.

Que la Vierge des Douleurs nous obtienne de son Fils de nous faire pénétrer toujours plus avant dans ce mystère et de nous enivrer des souffrances de Jésus !

La plus grande preuve d'amour consiste à souffrir pour l'être aimé. Par conséquent, comme le Fils de Dieu a subi tant de souffrances par pur amour, il ne fait aucun doute que la croix qu'il a portée devient aussi aimable que l'amour.

Que la Vierge Sainte nous obtienne d'aimer la croix, les souffrances et les douleurs.”


Mystère insondable de Jésus prenant sur lui le malheur du monde. Mystère de la pénitence par laquelle des âmes comme celle de Padre Pio prennent sur elles le mal pour le purifier en l'expiant.
Quel mystère inacceptable pour la raison, que celui de la médiation de la souffrance d'un autre pour apaiser le mal ! on ne peut comprendre ce mystère que dans la croix.


Saint Paul nous dit que Jésus “s'est fait péché” (Deuxième épître aux Corinthiens), Saint Pierre nous éclaire sur la transmutation des péchés opérée sur la croix en nous disant que Jésus "sur le gibet, a porté lui-même nos péchés dans son corps, afin que, morts aux péchés, nous vivions pour la justice" (Première Epitre, 2, 24). Il est "celui dont la meurtrissure [nous] a guéris" : il a pris sur lui, dans son corps, dans son coeur tout le mal à l'oeuvre dans le monde. La guérison qu'il nous donne est l'acte du plus grand amour car il n'y a que l'amour qui peut annuler le mal et la souffrance.


Avez-vous déjà ressenti, face aux exactions dont l'humain est capable, un dégoût profond pour l'espèce humaine, un désespoir sans fond ? dans ce dégoût et ce désespoir on se sent littéralement touché, sali, rendu malade par le vice, le mal, la souffrance. Le mal nous atteint au plus profond de nous-mêmes, il entre en nous. En nous appuyant à la croix nous pouvons transcender ce désespoir, ce dégoût pour remédier au mal. Pour des âmes choisies comme celle de Padre Pio la souffrance (de pénitence que l'on s'inflige ou la souffrance subie que l'on accueille avec joie et que l'on redonne à Dieu) pourra être chemin intime dans la croix qui permet de participer à la rédemption éternelle en union profonde à Jésus. Mystère terrible et magnifique de Padre Pio qui peut dire et vivre dans son corps et par tous les miracles qui sont passés par lui : “Seigneur, sauve les tous, je m'offre en victime pour eux tous”... 

Chacun à notre mesure nous pouvons purifier le mauvais qui nous touche en nous faisant intermédiaire pour remettre à Dieu le mal, la souffrance, par une prière, une louange.

Nous pouvons nous nourrir de ce mystère des âmes choisies qui peuvent s'unir profondément à Jésus pour perpétuer son œuvre d'amour. Ces âmes vivent le chemin du calvaire par lequel elles se dépouillent d'elles-mêmes pour arriver au point décrit par Mère Teresa où elles ne sont rien : rien d'autre qu'un instrument par lequel Jésus agit. Mère Teresa va jusqu'à dire qu'elle n'est "qu'un tuyau" au service de Jésus.

Ce mystère de l'amour absolu pour Jésus par lequel Jésus peut continuer à prodiguer son amour, nous pouvons chacun à notre mesure le toucher dans la charité.

Pour finir ce temps de prière

Ecoutons Mère Teresa, âme choisie à laquelle Jésus a manifesté qu'il était toujours assoiffé sur la croix, que la solitude de chaque miséreux le clouait à la croix et exarcerbait sa soif :

« Seigneur, Vous êtes le Verbe fait chair ; 

Seigneur, Vous êtes le Pain de la Vie ; 

Seigneur, Vous êtes la Victime offerte sur la Croix pour nos péchés ; 

Seigneur, Vous êtes le Sacrifice offert à la Messe pour les péchés du monde et les miens ; 

Seigneur, Vous êtes la Parole qui doit être prononcée ; 

Seigneur, Vous êtes la Vérité qui doit être dite ; 

Seigneur, Vous êtes la Voie qui doit être suivie ; 

Seigneur, Vous êtes la Lumière qui doit être allumée ; 

Seigneur, Vous êtes la Vie qui doit être vécue ; 

Seigneur, Vous êtes l'Amour qui doit être aimé ; 

Seigneur, Vous êtes la Joie qui doit être répandue ; 

Seigneur, Vous êtes le Sacrifice qui doit être offert ; 

Seigneur, Vous êtes la Paix qui doit être donnée ; 

Seigneur, Vous êtes le Pain de la Vie qui doit être mangé ; 

Seigneur, Vous êtes l'Affamé qui doit être rassasié ; 

Seigneur, Vous êtes l'Assoiffé qui doit être désaltéré ; 

Seigneur, Vous êtes le Nu qui doit être vêtu ; 

Seigneur, Vous êtes le Sans-abri qui doit être accueilli ; 

Seigneur, Vous êtes le Malade qui doit être guéri ; 

Seigneur, Vous êtes le Seul qui doit être aimé ; 

Seigneur, Vous êtes l'Indésiré qui doit être voulu ; 

Seigneur, Vous êtes le Lépreux qui doit être soigné ; 

Seigneur, Vous êtes le Mendiant auquel on doit être sourire ; 

Seigneur, Vous êtes le Soûlard auquel on doit prêter attention ; 

Seigneur, Vous êtes le Malade mental qui doit être protégé ; 

Seigneur, Vous êtes le Petit qui doit être caressé ; 

Seigneur, Vous êtes l'Aveugle qui doit être guidé ; 

Seigneur, Vous êtes le Sourd pour lequel on doit parler ; 

Seigneur, Vous êtes le Tordu pour lequel on doit marcher ; 

Seigneur, Vous êtes le Drogué que l'on doit secourir ; 

Seigneur, Vous êtes la Prostituée qui doit sortir de la route ; 

Seigneur, Vous êtes le Prisonnier qui doit être visité ; 

Seigneur, Vous êtes l'Ancien que l'on doit servir. » 


Ô Jésus vous êtes dans chaque plaie du monde, dans chaque souffrance, dans chaque douleur. Chaque malheur, chaque horreur enfonce les clous de votre croix. Alors je veux seulement demeurer au pied de la croix, touchée au coeur par le poids du monde porté par vos épaules.

je veux demeurer là et vous aimer.

Ô Jésus, puissiez-vous dans mes souffrances et mes douleurs façonner mon âme pour lui apprendre à mieux vous aimer, pour lui apprendre à être pour vous outil pour continuer à prodiguer votre amour.

« Ce qui m'attire vers Vous, Seigneur c'est Vous ! Vous seul, cloué à la Croix avec le corps déchiré par les agonies de la mort. Et Votre Amour s'est tellement emparé de mon cœur que, quand bien même il n'y eût pas le Paradis, je Vous aimerais quand même. Vous n'avez rien à me donner pour provoquer mon amour parce que même si je n'espérais pas ce que j'espère, je Vous aimerais comme je Vous aime ». (Saint Charles Borromée)


je veux juste demeurer là, au pied de la croix, et vous aimer.






Prière de la communauté

Prends-moi Seigneur dans la richesse de ton silence

Prière de saint Jean de la Croix : Prends-moi Seigneur dans la richesse divine de ton silence, plénitude capable de tout combler dans mon âme. Fais taire en moi ce qui n'est pas toi, ce qui n'est pas ta présence toute pure, toute paisible, toute solitaire. Impose silence à mes désirs, à mes caprices, à mes rêves d'évasion, à la violence de mes passions. Couvre par ton silence la voix de mes revendications, de mes plaintes. Imprègne de ton silence ma nature trop impatiente de parler, trop portée à l'action extérieure et bruyante. Impose même silence à ma prière, pour qu'elle soit élan vers toi ; fais descendre ton silence jusqu'au fond de mon être et fais remonter ce silence vers toi en hommage d'amour ! amen

Merci ! 268 personnes ont prié

3 commentaires

Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6

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Neuvaine à Jésus Rédempteur

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