« Veillez donc, car vous ne savez ni le jour ni l’heure. »
Assomption, Ambrogio Bergognone (1453-1523), Metropolitan museum of art, New York, photo : domaine public
Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu
En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples cette parabole : « Le royaume des Cieux sera comparable à dix jeunes filles invitées à des noces, qui prirent leur lampe pour sortir à la rencontre de l’époux. Cinq d’entre elles étaient insouciantes, et cinq étaient prévoyantes : les insouciantes avaient pris leur lampe sans emporter d’huile, tandis que les prévoyantes avaient pris, avec leurs lampes, des flacons d’huile. Comme l’époux tardait, elles s’assoupirent toutes et s’endormirent. Au milieu de la nuit, il y eut un cri : “Voici l’époux ! Sortez à sa rencontre.” Alors toutes ces jeunes filles se réveillèrent et se mirent à préparer leur lampe. Les insouciantes demandèrent aux prévoyantes : “Donnez-nous de votre huile, car nos lampes s’éteignent.” Les prévoyantes leur répondirent : “Jamais cela ne suffira pour nous et pour vous, allez plutôt chez les marchands vous en acheter.” Pendant qu’elles allaient en acheter, l’époux arriva. Celles qui étaient prêtes entrèrent avec lui dans la salle des noces, et la porte fut fermée. Plus tard, les autres jeunes filles arrivèrent à leur tour et dirent : “Seigneur, Seigneur, ouvre-nous !” Il leur répondit : “Amen, je vous le dis : je ne vous connais pas.” Veillez donc, car vous ne savez ni le jour ni l’heure. » (Mt 25, 1-13)
Prière personnelle et prière de l’Église
Dans le secret et le silence s’accomplit l’œuvre de la Rédemption. Dans le silencieux dialogue du cœur avec Dieu, les pierres vivantes sont préparées pour édifier le royaume de Dieu, les instruments choisis sont forgés pour servir à la construction. Le fleuve mystique, qui perdure à travers tous les siècles, n’est pas un bras isolé et secondaire, qui se serait séparé de la vie de prière de l’Église, il est sa vie la plus intime. Lorsqu’il lui arrive de faire éclater les formes traditionnelles, c’est parce que l’Esprit vit en lui, cet Esprit qui souffle où il veut : lui qui a suscité toutes les formes traditionnelles et doit toujours en susciter de nouvelles. Sans lui, il n’y aurait ni liturgie ni Église. C’est bien à l’officium divinum [office divin] de veiller à ce qu’il continue de résonner de génération en génération. C’est ainsi que le fleuve mystique forme ce chant polyphonique qui va s’amplifiant sans cesse, louange au Dieu Trinité, à celui qui crée, qui sauve, qui mène tout à l’achèvement. Il n’est donc pas question de concevoir la prière intérieure, libre de toutes formes traditionnelles, comme la piété « subjective » et de l’opposer à la liturgie qui serait la prière « objective » de l’Église. Toute prière véritable est prière de l’Église : à travers toute prière véritable, il se passe quelque chose dans l’Église et c’est l’Église elle-même qui la prie car c’est l’Esprit Saint vivant en elle qui, en chaque âme unique, intervient pour nous par des cris inexprimables (Rm 8, 26). Et voilà justement la prière véritable : Car sans le Saint-Esprit, personne n’est capable de dire : « Jésus est le Seigneur » (1 Co 12, 3). Que serait la prière de l’Église si elle n’était pas l’offrande de ceux qui, brûlant d’un grand amour, se donnent au Dieu qui est amour ? Édith Stein
Édith Stein, philosophe allemande, se convertit au catholicisme en 1922 et entra au Carmel en 1933, prenant le nom de soeur Thérèse-Bénédicte de la Croix. Juive, elle voulait rester solidaire de ses frères et mourut martyre au camp d’Auschwitz en 1942. Elle a été canonisée en 1998.
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Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6