COMMENT SE COMPORTER AVEC AUTRUI

Voilà une manière de travailler au Salut du Monde

 

Mon Maître avait l'habitude de me dire : "Apprends à te comporter avec autrui".Il répétait ce précepte si souvent que je m'étonnais de cette prudence extrême en ce qui concerne le comportement humain. Mais depuis ma rencontre avec tant de personnes venant d’horizons différents - et depuis ma quête des profondeurs secrètes de leur vie intérieure - je me rends compte que l'art du comportement juste est une acquisition des plus importantes.

 

Les simples d'esprit se conduisent souvent mal, simplement parce qu'ils ne savent pas faire autrement. Garder le silence leur donne une apparence, un comportement où ils se sentent en sécurité - car s'ils parlaient, ils provoqueraient le rire et la moquerie. Cependant, l'intellectuel, le lettré, qui n'est pas capable de ressentir les choses, ne sait pas non plus comment se comporter - il exagère les singularités d'autrui. Son imagination hypersensible fait que souvent il interprète mal les motivations et les réactions des autres.

 

Les intellectuels devraient sympathiser avec les autres, et pouvoir être sensibles envers leurs prochains aussi bien qu'envers eux-mêmes ; alors ils comprendraient les nombreuses complexités de la vie d'autrui. Les érudits devraient comprendre et admettre les erreurs et les manques de leurs semblables, tout autant qu'ils comprennent et admettent leurs propres erreurs et leurs propres manques. Les émotifs ne comprennent pas toujours les autres non plus et ils ont du mal à s'entendre avec eux. Souvent un voile de sentiments erronés les empêche de pénétrer la vie de leurs prochains.

 

Le soi-disant analyste doit être le premier à vivre une vie de sage avant de pouvoir analyser celle des autres et de vouloir y implanter la sagesse. Celui qui analyse et critique les autres en disséquant les traits de leurs caractères et en y prenant un malin plaisir, doit être considéré comme un sadique. Ceux qui se comportent de cette façon cachent leurs propres défauts derrière la critique méprisante. Jésus a dit : "Ne jugez point, et vous ne serez point jugés".Humblement, je suggère : "Ne jugez que vous-mêmes"ou"Ne jugez point autrui, à moins qu'on ne vous demande de le faire".Ce n'est pas bien de critiquer ; mais dévoiler publiquement les défauts d'autrui est un péché envers Dieu, qui se trouve aussi bien dans le temple corporel de ceux qui se trompent que dans celui des sages. Ce n'est pas bien de retourner le couteau inutilement dans les plaies caractérielles d'autrui. Donnez à celui qui est dans l'erreur le baume qui guérit, c'est-à-dire le conseil juste et compréhensif. Ne critiquez pas votre prochain, à moins qu'il ne vous demande de le faire. Occupez-vous à contempler le jardin intérieur d'autrui, où fleurissent les qualités de l'âme, ne vous concentrez pas sur les lignes de conduites morbides ou sur les "mécanismes défectueux" de vos semblables, à moins que vous ne soyez un "plombier" spirituel.

 Dans le Coeur de Jésus