« Que nous veux-tu, Fils de Dieu ? »
Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu
En ce temps-là, comme Jésus arrivait sur l’autre rive, dans le pays des Gadaréniens, deux possédés sortirent d’entre les tombes à sa rencontre ; ils étaient si agressifs que personne ne pouvait passer par ce chemin. Et voilà qu’ils se mirent à crier : « Que nous veux-tu, Fils de Dieu ? Es-tu venu pour nous tourmenter avant le moment fixé ? » Or, il y avait au loin un grand troupeau de porcs qui cherchait sa nourriture. Les démons suppliaient Jésus : « Si tu nous expulses, envoie-nous dans le troupeau de porcs. » Il leur répondit : « Allez. » Ils sortirent et ils s’en allèrent dans les porcs ; et voilà que, du haut de la falaise, tout le troupeau se précipita dans la mer, et les porcs moururent dans les flots. Les gardiens prirent la fuite et s’en allèrent dans la ville annoncer tout cela, et en particulier ce qui était arrivé aux possédés. Et voilà que toute la ville sortit à la rencontre de Jésus ; et lorsqu’ils le virent, les gens le supplièrent de partir de leur territoire. Mt 8, 28-34
L’Écriture au cœur de la prière
La voix de la nature sonne forte et pure dans la liturgie. Lisons les psaumes : tout l’homme est là, l’homme tel qu’il est. L’âme s’y révèle crûment avec ses alternances de vaillance et de découragement, de gaieté et de tristesse, de noblesse et de péché, d’exaltation pour le bien et d’abattement dans la faiblesse. Ou bien, que l’on prenne la lecture de l’Ancien Testament. Comme la nature de l’homme s’y éclaire à plein ! Rien n’y est embelli ni voilé. Dans les paroles de consécration rituelle et celles qui accompagnent l’administration des sacrements, quel parfait, quel rafraîchissant naturel ! Les choses sont appelées par leur nom. L’homme est faute et faiblesse, et c’est ainsi que le voit et l’accueille la liturgie. Toute sa nature est le plus déconcertant et énigmatique tissu de noblesse et de misère, d’élévation et de bassesse et tel nous le retrouverons dans la prière de l’Église. Elle ne nous offre point de l’humanité une image idéalisée soigneusement expurgée de toute âpreté et de toute tare ; c’est de l’homme tel qu’il est qu’elle s’occupe. Romano Guardini
Romano Guardini († 1968), théologien allemand, a marqué de son empreinte exceptionnelle tous les courants théologiques du xxe siècle, préparant le concile de Vatican II. Il a considérablement influencé la pensée de Benoît XVI. / L’esprit de la litu
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Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6