Acte de Consécration - 4
Consécration au Cœur de Jésus de l'Abbé *** (vers 1770)
Je me consacre dès ce moment pour toujours à vous, ô Cœur sacré de mon Dieu ! ce sera désormais dans vous que je fixerai mon séjour, que j'établirai mon repos, que je chercherai mon asile, que je trouverai un port assuré pour être à l'abri des tempêtes : vous serez ma joie, mon espérance, ma félicité ; je n'en veux plus d'autre que de vous et dans vous. Si je veux offrir à Dieu mes actions, ce sera dans vous que je les offrirai, et elles seront agréées ; si je demande des grâces, ce sera par vous que je les demanderai, et si c'est pour mon bien, elles me seront accordées ; si je fais des démarches, ce sera sur vous que je les réglerai, et je marcherai toujours dans les sentiers de la justice et de la paix : vous serez ma lumière dans mes doutes, mon soutien dans mes épreuves, ma force dans mes combats, ma consolation dans mes peines ; dans toutes choses vous serez mon tout. Quand mes amis m'abandonneront, vous serez ma ressource ; quand mes ennemis me poursuivront, vous serez mon refuge ; quand les tentations m'assailliront, vous serez mon appui ; quand tout me manquera, vous me tiendrez lieu de tout.
Recevez donc ce cœur, ô mon Dieu ! ou plutôt prenez-le vous-même, changez-le, rendez-le digne de vous. Changez mon cœur et donnez-moi le vôtre ; donnez-moi un cœur en état de vous être offert ; un cœur reconnaissant de vos dons, pénitent et contrit de ses péchés, un cœur fidèle à vos grâces, un cœur résigné à vos volontés adorables, un cœur rempli, animé, embrasé de votre divin amour : prenez-le, ce cœur ; mais, une fois que vous en aurez pris possession, gardez-le, conservez-le à jamais. Souvent je vous l'ai donné, souvent je l'ai malheureusement repris, ou le monde vous l'a arraché ; conservez-le à jamais, cachez-le dans votre propre Cœur ; qu'en ce jour, qu'en toute ma vie, qu'à ma mort, que pendant toute l'éternité, il soit destiné, occupé à vous aimer, à vous louer, à vous bénir à jamais ; et quand je terminerai ma carrière, que le dernier soupir de ce cœur soit un soupir de regret pour ses péchés, de reconnaissance pour vos bienfaits, d'amour pour vos perfections adorables : puissé-je ainsi finir ma course dans le temps, et en commencer une nouvelle dans l'éternité !
Extrait de "L'Ame embrasée de l'Amour Divin, par son union aux Sacrés Cœurs de Jésus et de Marie", Besançon, nlle édition, 1820.
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Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6