Servir Dieu par son état intérieur de grâce, dans sa vocation. Douceur & force
Le Père Eymard est un grand de la direction spirituelle.
Pour les 5 mercredis qui nous séparent de la Neuvaine Eucharistique à S. Pierre-Julien,
je vous propose la prédication intégrale qu'il donna aux Servantes du Saint-Sacrement
le 11 octobre 1859, à Paris.
L'intitulé en est
L'attrait
1- Servir Dieu par son état intérieur de grâce, dans sa vocation.
Douceur et force
Nous avons dit la dernière fois, mes sœurs, qu'il fallait servir Dieu selon son état parce que l'état de l'âme, comme celui du corps, était l'expression de la volonté de Dieu ; que la grâce de notre état nous était donnée en rapport avec cet état, et par conséquent, que cet état était pour nous la chose la plus parfaite. Les états viennent de Dieu, et Dieu nous aimant, il nous donne toujours ce qui est pour notre plus grand bien, si un autre était meilleur pour nous, Dieu nous le donnerait.
Il faut nous sanctifier suivant nos états, que nos états soient fixes ou non, n'importe, de corps ou d'âme, il suffit que Dieu le veuille, Dieu veut cette chose, il ne veut pas le péché. Mais, direz-vous, cet état est si peu de chose, je souffre un peu, si je n'avais pas fait cela, ce ne me serait pas arrivé. Si Dieu ne l'avait pas voulu : Notre Seigneur dit dans l'évangile, qu'un cheveu de notre tête ne tombe pas sans la volonté de son Père céleste [cf. Mt 10,29-30], il ne dit pas la permission, mais la volonté : Tombe, je le veux, pas plus ; à plus forte raison, les états, qui sont bien autre chose qu'un cheveu qui est la chose la plus inutile de la vie.
Comme c'est consolant, je dis plus, comme c'est aimable ! Alors mon état me plaît, je serais stupide autrement, le bon Dieu le veut, il faut que je le serve en exerçant les vertus qui sont en rapport avec mon état, si je ne peux pas marcher, je vais servir le bon Dieu comme je le pourrai avec mon état. Mais je sais que j'ai fait le mal, puis je regarde la cause, Dieu ne veut pas le péché, mais il veut tout le reste, l'humilité après l'orgueil, la confiance après la témérité, le découragement, il veut tout cela. Passons à un autre sujet.
S. Pierre-Julien Eymard (PS 184,1)
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Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6