Mystères de la vie future : L'Enfer 5 / 6

Image de la publication

      St Ignace de Loyola

                  St Ignace de Loyola fut le fondateur de l’ordre des Jésuites et est connu aussi pour ses ''Exercices spirituels'' qui sont, disait le pape Pie XI ‘’« Le code le plus parfait dont tout soldat du Christ doit faire usage… Saint Ignace les reçu comme des mains de la Mère de Dieu ».Ce pape disait aussi : ‘’L’admirable livre des exercices, si minces de volume, mais si lourd de sagesse céleste… brilla et resplendit comme le code très sage et le plus universel des lois pour la direction des âmes dans la voie de la perfection, [   ] Comme un aiguillon irrésistible, il est un guide très averti pour aider les hommes à se réformer et à atteindre les sommets de la vie spirituelle. »

            Le pape Pie XII ajoutait ‘’Les Exercices de Saint Ignace seront toujours l’un des moyens les plus efficaces pour la régénération spirituelle du monde et pour sa correcte ordonnance......''    

                     St Ignace avait prévu une durée de 30 jours pour faire ces Exercices. Le père Vallet (1883 – 1947) les rendra accessibles à tous en mettant au point une méthode pour les donner en 5 jours.

            Il rappellera leur but : ‘’Pour se vaincre soi-même et régler sa vie sans se déterminer par aucune affection désordonnée’’

            Il rappellera en introduction, dans son ‘’Principe et Fondement’’ que ‘’ L’homme est créé pour louer, honorer et servir Dieu, Notre Seigneur et, par ce moyen sauver son âme. Et les autres choses qui sont sur la terre sont créées à cause de l’homme et pour l’aider dans la poursuite de la fin que Dieu lui a marquée en le créant. D’où il suit qu’il doit en faire usage autant qu’elles le conduisent vers sa fin et qu’il doit s’en dégager autant qu’elles l’en détournent.’’

          Puisse le Cœur Immaculé de Marie vous inspirer de suivre ces Exercices, au moins une fois dans votre vie, pour vous permettre de ‘’vous rendre indifférent à l’égard de tous les objets créés, en tout ce qui est laissé au choix de votre libre arbitre et ne lui est pas défendu ’’

.

            Voici maintenant comment l’abbé Armijon parle du lieu de l’Enfer puis comment il est possible de concilier Justice divine et miséricorde infinie ;

 

            Si l'on prend à la lettre divers passages des Ecritures et si l'on s'arrête au sentiment général des théologiens, le centre de la terre est le lieu où sont détenus les réprouvés et où, après la résurrection, ils habiteront avec les démons. - Saint Luc, appelle l'Enfer, l'abîme. - Saint Jean, dans l'Apocalypse, dit : « L'ange enferma le diable dans les profondeurs de l’abîme». Il l’appelle encore «l'étang de feu» -«l'Enfer inférieur» - Saint Grégoire le Grand dit : «Ce séjour est appelé l'Enfer, parce qu'en réalité, il est le lieu situé le plus bas» - Hugues de Saint-Victor ajoute : «Ce lieu inférieur, préparé pour les peines des damnés, se trouve dans l’intérieur de la terre»

            Saint Thomas énonce le même sentiment : «Personne », dit-il, «à moins d'être directement instruit par l'Esprit-Saint, ne peut savoir d'une certitude absolue le lieu où sont les réprouvés. » Mais quant à son opinion personnelle, il l’exprime dans son style nerveux et didactique, et avec une argumentation incomparable. «Les morts damnés», dit-il, «se sont perdus par l'amour déréglé des plaisirs charnels, il est donc juste que le même sort échu à leurs corps, échoie aussi à leur âme. Les corps ont été enfouis sous la terre, il est donc juste que l'âme soit aussi enfermée dans les profondeurs de la terre.

            [   ] Observons, toutefois, qu'il n'est pas certain d'une certitude de foi, que l’Enfer soit situé au centre de la terre; l'Eglise n'a rien défini sur ce point, c'est simplement l'opinion la plus probable fondée sur le témoignage de la presque unanimité des Docteurs et des Pères. Quoi qu'il en soit de ce fait, l'essentiel, dit saint Jean Chrysostome, n'est nullement de connaître ou se trouve l'Enfer, mais de prendre le moyen de n'y être pas un jour précipité. (Note en bas de page 189 : Les enfants morts sans baptême ne verront jamais Dieu ; mais plusieurs docteurs émettent le sentiment qu’ils habiteront la surface de la terre, où ils jouiront d’une félicitée simplement naturelle. )

            [   ] Il est de foi que Dieu veut le salut de tous les hommes, et qu'autant qu'il est en lui, il n'exclut personne des fruits de la Rédemption. Ce n'est pas volontiers qu'il a créé l’Enfer ; au contraire, il épuise tous les moyens de sa sagesse et tous les secrets de sa tendresse, afin de nous prémunir contre un tel malheur; il nous le dit par la bouche d'Isaïe : ‘’Qu’ai-je dû faire de plus à ma vigne que je n’aie point fait ? - Si Dieu était susceptible de souffrir, aucune angoisse ne serait comparable à celles que ressent son Cœur, lorsqu'il est réduit à condamner une âme. Le saint Curé d'Ars dit un jour : «S’il était possible à Dieu de souffrir, en damnant une âme, il serait saisi de la même horreur et du même frémissement, qu'une mère réduite à laisser tomber elle-même le couteau de la guillotine sur le cou de son enfant.»

            Voyez Jésus-Christ à la dernière Cène ; il contemple Judas avec des regards ou se peignent la tristesse et la plus amère désolation ; [   ] Il tente tous les moyens imaginables pour conjurer la perte de ce misérable [   ] Lorsque les ténèbres qui envahissent de plus en plus l'âme obstinée de Judas ont obstrué toutes les avenues par ou la grâce divine aurait pu se frayer accès, Jésus-Christ pleure ; il semble oublier que le traître l'a choisi pour la victime de sa lâche avarice ; il ne voit que l'horreur de son sort, il dit avec angoisse : «Il aurait bien mieux valu pour cet homme qu'il ne fût point né »

            O vous qui accusez le Créateur de dureté, et lui reprochez de ne pas aller jusqu'à la limite extrême de sa toute-puissance, afin d’empêcher sa créature de périr éternellement, indiquez-lui donc votre moyen et enseignez-lui votre secret. Que voulez-vous que fasse Dieu ?  [   ] « Ne craignez pas ceux qui ne peuvent faire périr que le corps ; mais craignez celui qui peut précipiter l'âme et le corps dans la fournaise des flammes. » L'amour divin s'éveilla seulement en eux (dans un très grand nombre de saints) lorsque, par de courageuses violences, ils se furent détachés du péché et des habitudes sensuelles. Le point de départ de leur justification fut la crainte : Le tonnerre qui les secoua de leur sommeil et de leur léthargie, ce fut la parole redoutable : Eternité...

            [   ] Dieu ne peut supprimer l'Enfer sans supprimer le Ciel ; voulons-nous alors qu'il attende, qu'il pardonne, qu'il pardonne sans cesse ? Mais c'est ce qu'il fait. - En cette vie, il ne se retire jamais de celui-là même qui le repousse. Il le poursuit dans le sanctuaire de sa conscience, par une voix intérieure qui ne cesse pas un seul instant de se faire entendre. En face de la tentation qui nous sollicite au mal, cette voix retentit avec éclat et nous crie : Prends garde... Si nous sommes sourds, il ne se hâte pas, comme il en aurait le droit, de trancher le fil de nos jours ; il n'épie pas la minute de nos manquements pour en faire la minute suprême de notre mort ; il revient à nous ; il nous fait sentir l'aiguillon du remords, il ne se rebute pas de nos refus, il attend des années. Il laisse la maturité de l'âge succéder à la fougue de l’adolescence, les glaces de la vieillesse aux illusions qui séduisent encore l'âge viril, et tous ses efforts sont vains... La dernière heure de cet homme sonne enfin ; le plus souvent elle est précédée d'une maladie, présage et annonce de sa fin prochaine... Cet homme s'endurcit toujours. Une minute avant son dernier soupir, Dieu s'offre encore à le recevoir dans son sein et à le sauver des flammes de l'abîme... Sa parole n'a plus de force, son état est désespéré. Eh bien ! il suffit que dans l'intimité de son cœur, il laisse échapper cette simple parole : «Je t'aime je me repens; » cette parole serait sa planche de salut...le pécheur la refuse avec obstination... Nous le demandons, que peut faire Dieu ? [   ] Ah ! Dieu a le droit de se laver les mains et de dire : « O homme, ta perdition est ton œuvre et non la mienne.

.

 

            Pour conclure cette publication,  voilà comment St Ignace dans son cinquième exercice nous fait méditer sur l’Enfer. Après 2 ‘’préludes’’sur la composition du lieu (Imaginer voir l’Enfer, demander le sentiment intérieur des peines que souffrent les damnés) il nous propose 5 points

  • Voir des yeux de l’imagination ces feux immenses et les âmes des réprouvés comme enfermés dans des corps de feu.
  • Entendre à l’aide de l’imagination, les gémissements, les cris, les clameurs, les blasphèmes contre Jésus-Christ notre seigneur et contre tous les saints.
  • Se figurer respirer la fumée, le soufre, l’odeur d’une sentine et de matières en putréfaction.
  • S’imaginer goutter intérieurement des choses amères, comme des larmes la tristesse, le vers de la conscience.
  • Toucher enfin ces flammes vengeresses en s’efforçant de comprendre vivement comment elles environnent et brûlent les âmes des réprouvés.

           

              Au cours de ces exercices, St Ignace nous fait nous adresser à Dieu en des termes que nous pourrons reprendre dans  notre action de grâce après notre communion.

                ‘’Prenez dans vos mains, Seigneur,  ma liberté entière ; recevez ma mémoire, mon intelligence et toute ma volonté. Tout ce que j’ai, tout ce que je possède, c’est vous qui me l’avez  donné ; je vous le rends et  vous le livre sans réserve pour le soumettre entièrement à votre volonté. Donnez-moi seulement votre amour et votre grâce et je serais suffisamment comblé ; je ne demande rien au-delà.’’

 

 

            La vision de l'enfer avait tant impressionnée la petite Jacinthe,  qu'elle ne pouvait chasser de son esprit cette pensée. Parfois, pensive, elle répétait tout haut : « Coïtadinhos !... » (Pauvres malheureux !). « Dis, Lucie, ces flammes ne s'éteignent jamais ? Et ces gens ne se consument pas comme le bois qui devient de la cendre ? » Et, après les explications de sa cousine, elle reprenait :

            -  « L'enfer !... l'enfer !... Quelle peine me font les âmes qui y tombent !... nous prierons beaucoup et nous ferons des sacrifices pour que les pécheurs se convertissent. » ; et mi-tremblante s'agenouillait, joignait les mains et récitait les prières que Notre-Dame lui avait enseignées : « Oh mon Jésus ! pardonnez-nous nos péchés... etc. ». Jacinthe restait comme ça, très longtemps agenouillée, répétant la même prière pour convertir les pécheurs et ainsi sauver les âmes de l'enfer.

Prière de la communauté

La dévotion au Cœur Immaculé de Marie

L'objectif final est de pratiquer la dévotion au Cœur Immaculé de Marie, telle que Notre Dame nous l'a annoncée à Fatima puis explicité quelques années plus tard à Pontevedra. Suivant notre progression dans cette dévotion, notre prière sera plus ou moins fervente, occupera notre esprit et notre cœur plus ou moins longtemps, pour arriver finalement à satisfaire totalement la demande centrale de cette dévotion : la communion réparatrice des 5 premiers samedis du mois. A notre réveil : Notre prière d'offrande de la journée Divin Cœur de Jésus, je vous offre, par le Cœur Immaculé de Marie, les prières les œuvres et les souffrances de cette journée, en réparation de nos offenses et à toutes les intentions pour lesquelles vous vous immolez continuellement sur l'autel. Je vous les offres en particulier, aux intentions du Souverain Pontife et pour les besoins de votre Sainte Eglise. . Puis tout au long de la journée, l'offrande de tous les sacrifices de la vie quotidienne en récitant si possible à chaque fois, la première prière qu'elle enseigna le 13 juillet 1917 : « Ô mon Jésus, c'est par amour pour vous, pour la conversion des pécheurs et en réparation des outrages commis envers le Cœur Immaculé de Marie » . Nous réciterons notre chapelet tous les jours, en ajoutant après chaque dizaine la deuxième prière enseignée le 13 juillet : « Ô mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l'enfer. Conduisez au Ciel toutes les âmes, spécialement celles qui en ont le plus besoin. ») . Suivant les exigences de Notre Dame, la dévotion réparatrice des premiers samedis du mois consiste en la participation particulière à la prière par excellence de l'Eglise, le saint sacrifice de la Messe, le premier samedi de 5 mois consécutifs, en y ajoutant, avec une intention réparatrice : - La communion en état de grâce. - La récitation du chapelet. - La méditation pendant 15 minutes d'un mystère du rosaire. (Pour tenir compagnie à Notre Dame) - La confession, avec l'intention réparatrice dans les 8 jours qui précédent ou qui suivent cette communion. Il se peut que tenir compagnie à Notre Dame pendant 15 minutes soit difficile au début. Pour commencer, on peut fractionner ces 15 minutes en 5 fois 3 minutes au début de chaque dizaine. . Intention réparatrice : Nous personnaliserons notre réparation envers le Cœur Immaculé de Marie en attribuant à chaque premier samedi une intention particulière, comme Jésus l'a précisé à sœur Lucie. Ainsi nous aurons l'intention de réparer : Premier samedi : Les blasphèmes contre l'Immaculée Conception. Second samedi : Les blasphèmes contre la virginité de Marie Troisième samedi : Les blasphèmes contre sa Maternité divine Quatrième samedi : Les blasphèmes de ceux qui mettent dans le cœur des enfants la haine de cette Mère Immaculée Cinquième samedi : Les offenses contre les saintes images de Marie. . Remarques : Avant et après cette communion réparatrice, on peut dire la prière enseignée par l'ange au cours de sa dernière apparition : (Les prières suivantes n'ont rien d'obligatoire dans le cadre de cette communion) Très Sainte Trinité, Père, Fils et Saint-Esprit, je vous adore profondément et je Vous offre les très précieux Corps, Sang, Âme et Divinité de Jésus-Christ, présent dans tous les tabernacles du monde, en réparation des outrages, sacrilèges et indifférences par lesquels Il est Lui-même offensé. Par les mérites infinis de son Très Saint Cœur et du Cœur Immaculé de Marie, je Vous demande la conversion des pauvres pécheurs. . Profitons de la présence de ‘'Jésus caché'' dans notre cœur pour lui dire aussi, en reprenant la première prière de l'ange : ‘'Mon Dieu, je crois, j'adore, j'espère et je Vous aime. Je Vous demande pardon pour ceux qui ne croient pas, qui n'adorent pas, qui n'espèrent pas, qui ne Vous aiment pas.'' . Nous pouvons aussi nous adresser à Notre Dame avec la prière de consécration que sœur Lucie avait composée le 29 octobre 1986 ‘'Ô Vierge, Mère de Dieu et notre Mère, je me consacre entièrement à votre Cœur Immaculé, avec tout ce que je suis et tout ce que je possède. Prenez-moi sous votre maternelle protection, défendez-moi des périls, aidez-moi à vaincre les tentations qui me sollicitent au mal, et à conserver la pureté de l'âme et du corps. Que votre Cœur Immaculé soit mon refuge et le chemin qui me conduise à Dieu. Accordez-moi la grâce de prier et de me sacrifier pour l'amour de Jésus, pour la conversion des pécheurs et en réparation des péchés commis contre votre Cœur Immaculé. Par votre médiation et en union avec le Cœur de votre divin Fils, je veux vivre pour la Très Sainte Trinité, en qui je crois et j'espère, que j'adore et que j'aime.'' ( Cette prière est une bonne façon de se remémorer la position de St Thomas d'Aquin vis à vis de la tentation )

Merci ! 147 personnes ont prié

5 commentaires

Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6

loader

Fatima 100 ans et + Mon Cœur Immaculé sera ton refuge...

Je m'inscris