Mystères de la vie future : L'Enfer 4 / 6
Sainte Anne mère de Notre Dame
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Cette longue publication comprendra 4 parties:
- La première sur St Anne
- La seconde sur l'Enfer que les enfants de Fatima ont vu, après un court extrait de l'abbé Arminjon
- La troisième sur l'Enfer tel que l'a vu St Thérèse d'Avila
- La dernière pour une annonce exceptionnelle pour la ville du Blanc (36 300)
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St Anne, qui a conçue en son sein le Cœur Immaculé de Notre-Dame , est la première et la seule personne à avoir porté en elle un être humain sans la marque du péché originel.
Dieu lui refusa longtemps de devenir mère. Elle se soumit humblement à cette épreuve et l'utilisa pour sa sanctification. Mais à l'épreuve succéda une grande joie, car de Joachim et d'Anne, déjà vieux, naquit miraculeusement Celle qui devait être la Mère du Sauveur et la Co-Rédemptrice du genre humain. C'est sans doute un grand honneur pour Sainte Anne, que d’avoir donné naissance à la Mère de Dieu, mais il lui revient beaucoup plus de gloire d'avoir formé le Cœur Immaculé de Marie à la vertu et à l'innocence !
Sainte Anne est honorée en Orient dès le Vème siècle où l'empereur Justinien élève une basilique en son honneur. En Occident, la dévotion à Sainte Anne semble avoir pris son essor à l'époque des croisades. Son culte est reconnu par Urbain VI en 1382. Sa fête sera successivement supprimée par Saint Pie V, puis rétablie par Grégoire XIII, déclarée fête chômée par Grégoire XV, puis réduite au rite de 2ème classe par Léon XIII. Enfin, c'est Paul VI qui fusionne la fête de Sainte Anne avec les deux fêtes que possédait jusque-là Saint Joachim le 20 mars et le 16 août. A noter que Sainte Anne est la sainte patronne de la région Bretagne, de la province de Québec et de plusieurs villes d’Europe.
Nous avons vu la dernière fois, la peine du dam. Dans cette publication nous utiliserons la description de l’Enfer par deux personnes : Lucie de Fatima relatant la vision que Notre Dame a montrée aux enfants le 13 juillet 1917 et St Thérèse d’Avila qui y a été conduite pour lui prouver la nécessité de se corriger.
Nous reviendrons dans notre prochaine publication sur la nécessité de parler de l’Enfer pour inciter les pécheurs à se convertir, au moins pour ne pas y aller. (Dieu s’en contente)
Voici d’abord des extraits de la conférence de l’abbé Arminjon.
La seconde peine de l'Enfer, c'est celle du feu, ce feu est-il de de même substance et de même nature que le nôtre, ou bien, comme quelques-uns le veulent, est-il un feu immatériel, un simple effet de la vive douleur causée à l'âme par les regrets de sa perte ? - Comme nous l'avons dit, les saintes Ecritures désignent constamment la peine du feu, lorsqu'elles parlent des supplices des réprouvés. Comme elles emploient cette expression sans l'accompagner d'aucun terme restrictif, il n'y a aucune raison de l’interpréter dans un sens métaphorique et défiguré.
[ ] D'après le Docteur angélique, le feu de l’Enfer a le même principe que le feu terrestre, mais il se distingue du nôtre par ses propriétés et sa destination. Le feu de la terre est un don de la Providence, il a été créé pour notre usage ; le feu de l’Enfer est un instrument de la divine justice, il est créé pour punir. - Le feu de la terre brûle et consume, le feu de l’Enfer brûle sans détruire ni consumer. - Le feu de la terre désunit les organes, et il résout les chairs en cendre et en vapeur ; le feu de l‘Enfer est comparé au sel par saint Marc, c'est-à-dire qu'il nourrit et consolide les chairs en les brûlant. - Le feu de la terre est sujet à s'éteindre, s'il n'est entretenu par le bois ou par d'autres matières combustibles ; le feu de l'Enfer s'entretient de lui-même, et subsiste sans être alimenté, et s'il faut accepter le témoignage de Lactance, «il ne laisse émaner aucune fumée, il est pur et liquide, pareil à un lac et à un étang» Les réprouvés y seront plongés comme le poisson dans la mer, imbibés d'ardeurs dévorantes qui n'émousseront jamais leur sensibilité.
Cela est très proche de ce que les enfants de Fatima ont vu le 13 juillet 1917: Lucie raconte: «.....Elle ouvrit de nouveau ses mains, comme les deux derniers mois. Le reflet de la lumière parut pénétrer la terre et nous vîmes comme un océan de feu. Plongés dans ce feu nous voyions les démons et les âmes des damnés. Celles-ci étaient comme des braises transparentes, noires ou bronzées, ayant formes humaines. Elles flottaient dans cet incendie, soulevées par les flammes qui sortaient d'elles-mêmes, avec des nuages de fumée. Elles retombaient de tous côtés, comme les étincelles dans les grands incendies, sans poids ni équilibre, au milieu des cris et des gémissements de douleur et de désespoir qui horrifiaient et faisaient trembler de frayeur. (C'est à la vue de ce spectacle que j'ai dû pousser ce cri "Aïe" que l'on dit avoir entendu de moi). Les démons se distinguaient (des âmes des damnés) par des formes horribles et répugnantes d'animaux effrayants et inconnus, mais transparents comme de noirs charbons embrasés. Cette vision ne dura qu'un moment, grâce à notre bonne Mère du Ciel qui, à fa première apparition, nous avait promis de nous emmener au Ciel. Sans quoi, je crois que nous serions morts d'épouvante et de peur."
3 siècles avant, St Thérèse d’Avila avait reçu ce qu'elle appela ‘’Une des plus grands grâces de ma vie ‘’… C’est ainsi qu’elle définit la vision qu’elle a eu de l’Enfer, vision qui contribuera grandement à son progrès dans la sainteté : je compris bien que c’était une grande grâce et que le Seigneur voulait me faire voir de mes propres yeux, l’abîme d’où sa miséricorde m’avait délivrée. Certes, elle ne vivait pas dans le péché mortel, mais sa vie d’oraison était compromise par des contacts trop prolongés avec le monde extérieur par le biais de conversations superficielles sinon vaniteuses au parloir du couvent : bientôt, de passe-temps en passe-temps, de vanité en vanité, d’occasion en occasion, je me laissais entraîner à de si grand danger et à une telle dissipation, que j’avais honte d’user avec Dieu de la familière amitié de l’oraison. Notre-Seigneur le lui reprocha : «Je ne veux plus désormais que tu converses avec des hommes mais avec les anges », et permit qu'elle vît la place qu'elle risquait d'avoir en Enfer si elle ne se reprenait pas.
La réformatrice du Carmel décrivit alors ce qu'elle a vu et ressenti dans le XXXII ème chapitre de son autobiographie. Voici le récit in extenso de sa « descente aux Enfers »:
L'entrée me parut semblable à une ruelle très longue et très étroite, ou encore à un four extrêmement bas, obscur et resserré. Le fond était comme une eau fangeuse, très sale, infecte et remplie de reptiles venimeux. À l'extrémité se trouvait une cavité creusée dans une muraille en forme d'alcôve où je me vis placée très à l'étroit. Tout cela était délicieux à la vue, en comparaison de ce que je sentis alors ; car je suis loin d'en avoir fait une description suffisante. Quant à la souffrance que j'endurai dans ce réduit, il me semble impossible d'en donner la moindre idée ; on ne saurait jamais la comprendre. Je sentis dans mon âme un feu dont je suis impuissante à décrire la nature, tandis que mon corps passait par des tourments intolérables. J'avais cependant enduré dans ma vie des souffrances bien cruelles ; et, de l'aveu des médecins, ce sont les plus grandes dont on puisse être affligé ici-bas, car tous mes nerfs s'étaient contractés quand je fus percluse de mes membres, j'avais eu aussi à supporter toutes sortes d'autres maux dont quelques-uns, je l'ai dit, venaient du démon, Mais tout cela n'est rien en comparaison de ce que je souffris dans ce cachot. De plus, je voyais que ce tourment devait être sans fin et sans relâche. Et cependant toutes ces souffrances ne sont rien encore auprès de l'agonie de l'âme. Elle éprouve une oppression, une angoisse, une affliction si sensible, une peine si désespérée et si profonde, que je ne saurais l’exprimer. Si je dis que l’on nous arrache continuellement l'âme, c'est peu, car, dans ce cas, c'est un autre qui semble vous ôter la vie. Mais ici, c’est l'âme elle-même qui se met en pièces. Je ne saurais, je l’avoue, donner une idée de ce feu intérieur et de ce désespoir qui s'ajoutent à des tourments et à des douleurs si terribles. Je ne voyais pas qui me les faisait endurer, mais je me sentais comme brûlée et hachée en morceaux. Je le répète, ce qu'il y a de plus affreux, c’est ce feu intérieur et ce désespoir de l'âme.
Dans ce lieu si infect d’où le moindre espoir de consolation est à jamais banni, il est impossible de s'asseoir ou de se coucher ; l'espace manque ; j’y étais enfermée comme dans un trou pratiqué dans la muraille ; les parois elles-mêmes, objet d'horreur pour la vue, vous accablent de tout leur poids ; là tout vous étouffe ; il n’y a point de lumière, mais les ténèbres les plus épaisses. Et cependant, chose que je ne saurais comprendre, malgré ce manque de lumière, on aperçoit tout ce qui peut être un tourment pour la vue. Il m'a donné depuis, une vision de choses épouvantables et de châtiments infligés à certains vices ; ces tortures me paraissaient beaucoup plus horribles à la vue. Mais, comme je n'.en soufrais pas la peine, j’en fus moins effrayée. Dans la vision précédente, au contraire, le Seigneur m'avait fait éprouver véritablement en esprit ces tourments et ces angoisses, comme si mon corps les avait endurés. Je ne sais comment cela se fit, mais je compris bien que c’était une grande grâce et que le Seigneur voulait me faire voir de mes propres yeux l'abîme d'où sa miséricorde m’avait délivrée. Entendre parler de l'Enfer ce n’est rien. Aussi, je fus épouvantée. Ainsi, chaque fois que je me rappelle ce souvenir au milieu de mes travaux et de mes peines, toutes les souffrances d'ici-bas ne sont plus rien à mes yeux ; il me semble même que, sous un certain rapport nous nous plaignons sans motif.
Depuis lors, je le répète, tout me paraît facile en comparaison d'un seul instant de ces tortures que j'endurais alors. Je m'étonne même qu'après avoir lu souvent des livres où l'on donne quelque aperçu des peines de l'Enfer, Je ne les aie point redoutées comme elles le méritent et ne m'en sois pas fait une idée exacte. Où étais-je donc ? Comment pouvais-je trouver quelque repos dans ce qui m'entraînait à un si terrible séjour ? Ô mon Dieu, soyez à jamais béni ! Cette vision m'a procuré, en outre, une douleur immense de la perte de tant d’âmes et en particulier de ces luthériens qui étaient déjà par le baptême membres de l'Église. Elle m'a procuré aussi les désirs les plus ardents d'être utile aux âmes. Il me semble en vérité que, pour en délivrer une seule de si horribles tourments, je souffrirais très volontiers mille fois la mort. Voici en effet ce que je pense. Quand nous voyons quelqu'un et surtout une personne amie au milieu de grandes épreuves et de grandes douleurs, il semble que nous sommes naturellement touchés de compassion ; et si ses souffrances sont intenses, nous les ressentons très vivement. Mais la vue d'une âme condamnée pour l'éternité au supplice des supplices, qui donc pourrait la souffrir ? Il n'y a pas de cœur qui n'en serait brisé de douleur. Nous sommes émus de la plus tendre compassion pour les maux d'ici-bas, et cependant nous savons qu'ils ont un terme et finissent avec la vie. Ne le serions-nous pas d’avantage pour des supplices qui doivent durer toujours ? Je ne sais comment nous pouvons vivre en repos quand nous voyons tant d’âmes que le démon entraîne avec lui en Enfer.
Voici quelques remarques sur ce texte tirée du livre de l'abbé Labouche ‘’Fatima le message pour notre temps’’, aux éditions de Chiré
L'homme a été créé par et pour Dieu, son Créateur et sa fin. Dieu est à l’homme ce que l'eau est au poisson. Le damné vit une perpétuelle asphyxie. Il est comme un affamé ligoté devant de la nourriture. Mais Dieu dépasse infiniment en perfection l'eau et la nourriture. La perte est infinie. Égarer une pièce de dix centimes n'est pas un drame, certes. Mais se faire voler toutes ses économies fera plus mal. Perdre sa maison dans un incendie, avec tous ses biens, ses souvenirs de famille, fera plus souffrir encore ! Et perdre un être cher ? Certains ne s’en remettent jamais. Et perdre Dieu ! Pour toujours ? !
Car à cette peine du dam s'ajoute celle de l’éternité, ce toujours, toujours, toujours... quand un oiseau aura, de son bec, vidé goutte à goutte tous les océans, l'éternité en Enfer ne sera pas diminuée. Toujours, toujours, toujours.. .
Voilà ce qu'ont vu les enfants à Fatima et ce qu’a ressenti, quelques instants, sainte Thérèse d’Avila. On comprend mieux, peut-être, leur angoisse pour le salut des pauvres pécheurs...
Hélas, non seulement notre époque est loin de partager cette angoisse, mais l'enfer devient ‘’tendance’’, comme on dit. C'est à se demander si la réflexion de Baudelaire, «La plus grande ruse du démon est de faire croire qu'il n'existe pas », peut encore s'appliquer de nos jours.
Aux Valinhos, le 19 septembre 1917, avec un air triste, Notre Dame avait dit aux enfants : Priez beaucoup et faites des sacrifices pour les pécheurs car beaucoup d'âmes vont en enfer parce qu'elles n'ont personne qui se sacrifie pour elles.
Dimanche prochain, 29 juillet, dans paroisse du Blanc Saint-Génitour accueillera une personne qui s’est sacrifié pour sauver le plus d’âmes possibles. A 10 heures aura lieu une ‘’première messe ‘’ d’un prêtre nouvellement ordonné. Elle sera célébrée suivant le rite extraordinaire. Pour recevoir les grâces liées à l'assistance à une première messe d'un prêtre, j'assisterai à cette première messe. En France, pour 10 prêtres qui disparaissent, un seul est ordonné. Plus de la moitié des diocèces en france n'ont pas eu d'ordination cette anné !
Peu de jours auparavant, lors de son ordination, l’évêque avait fait des onctions sur les mains de ce prêtre avec les saintes huiles en disant : « Daignez, Seigneur bénir et consacrer ces mains par cette onction et votre bénédiction. » Il avait ajouté, en faisant le signe de la croix : « Au nom de Notre Seigneur Jésus-Christ, que tout ce que ces mains béniront, soit béni, que tout ce qu’elles consacreront, soit consacré. Amen. » Le pontife avait attaché alors, l’une contre l’autre, les mains du diacre puis lui avaient présenté le calice contenant l’eau et le vin, la patène et l’hostie en disant : « Reçois le pouvoir d’offrir le saint sacrifice de la Messe, tant pour les vivants que pour les morts ; au nom du seigneur. Amen »
C’est vers la fin de la cérémonie que l’évêque lui avait posé les deux mains sur la tête en lui disant : « Reçois le Saint Esprit : les péchés seront remis à ceux à qui tu les remettras et ils seront retenus à ceux à qui tu les retiendras. »
Lorsque nous le pouvons, assistons à ces ‘’premières messes’’ et recevons les grâces liées aux bénédictions que le nouveau prêtre donne après chacune de ses ‘’premières messes’’
''Mon Dieu donnez-nous des prêtre, de saints prêtres, de nombreux saints prêtres''.
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Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6