« Si ton œil droit entraîne ta chute... »

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Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Vous avez appris qu’il a été dit : Tu ne commettras pas d’adultère. Eh bien ! moi, je vous dis : Tout homme qui regarde une femme avec convoitise a déjà commis l’adultère avec elle dans son cœur. Si ton œil droit entraîne ta chute, arrache-le et jette-le loin de toi, car mieux vaut pour toi perdre un de tes membres que d’avoir ton corps tout entier jeté dans la géhenne. Et si ta main droite entraîne ta chute, coupe-la et jette-la loin de toi, car mieux vaut pour toi perdre un de tes membres que d’avoir ton corps tout entier qui s’en aille dans la géhenne. Il a été dit également : Si quelqu’un renvoie sa femme, qu’il lui donne un acte de répudiation. Eh bien ! moi, je vous dis : Tout homme qui renvoie sa femme, sauf en cas d’union illégitime, la pousse à l’adultère ; et si quelqu’un épouse une femme renvoyée, il est adultère. »  (Mt 5, 27-32)

 

Le silence nous dépouille

Si nous nous méfions tant du silence et nous ingénions à le combler par toutes sortes de bruitages, dont le langage alors réduit à du bavardage, aussi raffiné puisse-t-il être en apparence, c’est parce que nous sentons qu’il recèle un pouvoir singulier, inquiétant : celui de nous dévoiler, à nous-mêmes et aux autres, dans notre fragilité. Le silence nous dépouille, il nous « simplifie », il nous éclaire furtivement de l’intérieur en nous reconduisant a notre seul souffle, et à celui des autres, nos interlocuteurs mis pareillement à nu par l’éclosion d’un silence imprévu. Le souffle : pure expression de vie, signature à la fois si délicate et si pénétrante, infime et bouleversante, de la présence d’un vivant. Comme la lumière, il frémit à la lisière de la matière et de l’immatériel, entre mystère et merveille. Le souffle des vivants, en écho à celui du Vivant, en lien organique avec lui, qui est sa source. Dieu : un souffle, une voix du fin silence – ainsi se révéla-t-il a Élie au mont Horeb. Mais Élie n’aurait pas pu le percevoir, ce soupir très ténu, s’il n’avait pas au préalable fait taire les bruits autour de lui, et surtout les tumultes tapis en lui, grondant au fond de lui. Ce n’est pas par voie de « puissance » que son Seigneur, précisément, va se manifester a lui, tout au contraire, c’est en finesse, en douceur, dans un ténu bruissement de silence, lui signifiant ainsi qu’il préfère un cœur humble et attentif à un cœur trop ardent et guerrier.

Sylvie Germain

Sylvie Germain construit une œuvre singulière, entre fiction et essai, tout entière imprégnée de spde spiritualité et couronnée de nombreux prix littéraires.

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Prière de la communauté

Magnificat

Mon âme exalte le Seigneur, exulte mon esprit en Dieu, mon Sauveur ! Il s'est penché sur son humble servante ; désormais, tous les âges me diront bienheureuse. Le Puissant fit pour moi des merveilles ; Saint est son nom ! Son amour s'étend d'âge en âge sur ceux qui le craignent; Déployant la force de son bras, il disperse les superbes. Il renverse les puissants de leurs trônes, il élève les humbles. Il comble de biens les affamés, renvoie les riches les mains vides. Il relève Israël, son serviteur, il se souvient de son amour, de la promesse faite à nos pères, en faveur d'Abraham et de sa race, à jamais.

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9 commentaires

Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6

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