Mystères de la vie future : L'Enfer 3 / 6
St Marie-Madeleine
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Le 22 juillet du calendrier liturgique était jusqu’alors l’occasion de célébrer la mémoire de Marie-Madeleine : désormais ce sera une célébration d’un rang plus important, puisqu’il s’agira d’une fête. Ce changement a pris effet en 2016. La décision, voulue par le Pape François, a été annoncée dans un décret de la Congrégation pour le Culte divin et la discipline des sacrements. Cette décision se situe dans le contexte ecclésial actuel qui impose une réflexion plus approfondie sur la dignité de la femme, la nouvelle évangélisation et la grandeur du mystère de la miséricorde divine.
Nous considérerons surtout qu’elle a été une grande pécheresse. Marie Madeleine est retombée plusieurs fois dans son péché, mais l’exemple de Notre-Seigneur remettant les péchés avant de guérir le corps lui a donné ce repentir que nous voyons se manifester au moins à 2 reprises dans l’évangile : Répandant du parfum sur les pieds de Jésus, allant la première à son tombeau pour finir son embaumement.
L’ange à l’été 1916, et Notre Dame plus tard, nous ont demandé d’offrir nos sacrifices pour la conversion des pécheurs. N’hésitons pas à le faire, particulièrement avec la communion réparatrice des premiers samedis du mois.
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Voici la suite de la publication d’extraits de la sixième conférence donnée à Chambéry en 1881 par l’abbé Arminjon sur l’Enfer. Elle est consacrée à la preuve de son existence et à une de ses peines, celle du ‘’dam ‘’
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- Preuve de l'existence de l'Enfer
[ ] Tout dogme a été altéré sauf celui-là ; tous les points importants de la théologie catholique ont donné lieu à des discussions ; l'Enfer a échappé à cette commune loi; il est venu jusqu'à nous, sans rencontrer, sur cette longue route, un esprit qui en contestât la justice, ou du moins en ébranlât la formidable certitude. « Les protestants qui ont nié tant de choses, n'ont pas nié celle-là. Destructeurs de ce qui portait le plus d'ombrage au sens humain, de la pénitence, de la virginité, de l'efficacité des bonnes œuvres, ils n'ont pas dépouillé l’Enfer de sa physionomie terrifiante. Leur main s'est arrêtée à ce seuil de la douleur, elle qui n'avait pas respecté la porte du tabernacle, où repose, dans la bonté et le sacrifice, la chair de l'Homme-Dieu » (Lacordaire : De la sanction du Gouvernement divin)
Le rationalisme contemporain s'est seul enhardi jusqu’à cette négation, et, chose étrange, il l'a fait en se réfugiant dans le sein même des perfections infinies. «Dieu est un être trop parfait, trop sublime, trop désintéressé pour vouloir écraser éternellement, sous les foudres de sa puissance, une frêle créature, induite au mal par emportement ou par fragilité. Ce serait là une vengeance, une représailles indigne de sa gloire et de ses perfections.» Nous répondrons que si le crime était impuni, la grandeur cesserait d'être l'apanage de Dieu, elle appartiendrait de plein droit à l'homme méchant.
[ ] Admettons, en effet, comme ont osé le soutenir quelques-uns, que l'Enfer est simplement un lieu d'ennui et de tristesse, où l'âme captive n’est soumise qu'à une souffrance adoucie et limitée. - Figurons-nous, dans cette supposition, Satan et ses complices comblant la mesure et de leur révolte et de leur orgueil, disant au Dieu qui les a rejetés : «Nous sommes dans un état et en possession d'une existence assez tolérable pour consentir à nous passer éternellement de toi. A la vérité, nous sommes loin de posséder la béatitude parfaite, mais nous avons une mesure de vie et de repos qui est notre œuvre exclusive, et nous nous en contentons ; si nous ne sommes pas radieux comme tes anges, du moins nous ne sommes pas tes sujets, nous ne te servons pas, nous ne t'obéissons pas.»
[ ] Si donc l’Enfer n'est pas un déluge et un accablement d'ineffable et d'éternelles souffrances, faisant sentir au coupable tout le poids de la main qui le châtie, dans la lutte du bien et du mal, l'homme restera victorieux et le Maître du Ciel sera le vaincu ; tout genou ne fléchira pas devant lui, comme il l’a prédit. - Il est donc de toute nécessité, pour la gloire divine, que l'homme qui l'a outragée, en se montrant obstinément et systématiquement rebelle, soit soumis à des tourments extrêmes, sans fin, incompréhensibles et en équation avec la gloire divine offensée. Il faut qu'il endure des déchirements et des douleurs sans mélange, accompagnés d'une séparation absolue et totale de toute créature en état de le récréer et de le distraire, des douleurs qui l’enveloppent, ne lui laissant entrevoir, au-dessus de sa tête, à ses pieds, autour de lui, que désolation et terreur ; et cela afin qu'il reconnaisse la grandeur de Dieu qu'il a méconnue, et que l'excès de sa détresse lui arrachant l’hommage que n'a pu obtenir la bonté, il s'écrie comme Julien l'Apostat à sa mort : Tu as vaincu, Galiléen.
Sans doute, cet état d'un supplice sans adoucissement terrifie nos pensées ; mais il est la sanction nécessaire du gouvernement divin; un Enfer temporaire, tel que le Purgatoire, ne pourrait suffire à en assurer l'ordre et la sanction. - En effet, combien est-il d'hommes, en cette vie, qui aient souci du Purgatoire ? Combien de chrétiens sans générosité et sans courage, souscriraient volontiers à mille Purgatoires, afin de contenter leurs désirs d'un instant.
- Les types peines endurées par les réprouvés.
[ ] Les peines endurées par les réprouvés sont : Les unes privatives, les autres positives.
- Les peines privatives consistent dans le supplice du dam, c'est-à-dire dans la perte de Dieu ; les peines positives dans le supplice du feu.
Saint Augustin nous dit que la peine du dam est de toutes les peines de l’Enfer la plus terrible et la plus incompréhensible ; auprès des regrets et du désespoir qu'elle suscite, les autres souffrances n'en méritent pas même le nom.
Le réprouvé a la certitude qu'il a perdu Dieu, qu'il ne peut plus s'unir à celui qui l’a créé ; il est à jamais privé de la possession du souverain bien et de la vue de l’infinie beauté, et cette considération lui cause une douleur si acerbe, qu'elle suffirait, à elle seule, pour allumer les flammes qui le consument. Durant la vie présente, appesantis par notre enveloppe terrestre, distraits et égarés par le spectacle des choses sensibles, nous ne pouvons apprécier l'immensité d'une telle perte ; mais lorsque l'âme, par la mort, est séparée de l'universalité des créatures, elle n'a plus aucun objet sur lequel elle puisse se complaire; Dieu apparaît à elle comme l'unique trésor et l'unique fin ; elle se précipite vers lui avec toute l'impétuosité de ses désirs; elle concentre, sur cette divine beauté, toute sa force, toutes ses ardeurs et la plénitude de ses aspirations.
[ ] Le poète théologien du moyen âge (Dante) voyait écrites en caractères noirs, à la porte des lieux sombres et maudits de l’Enfer, ces significatives paroles : « Par moi l’on va dans la cité des larmes, par moi l’on va dans l'abîme des douleurs. La justice anima mon sublime Créateur ; je suis l’ouvrage de la divine puissance, de la haute sagesse et du premier amour... O vous qui entrez ici, laissez toute espérance.»
Ce qu'il y a de certain, et ce qu'enseignent tous les théologiens, c'est que les démons et les réprouvés sont privés de toute grâce et de toute illumination surnaturelle. A ce point de vue, ils sont plongés dans les ténèbres et frappés d'une incurable cécité ; mais ils ne sont nullement déchus dans leurs forces et l'usage de leurs facultés naturelles, ils restent en possession des sciences spéculatives qu'ils avaient acquises, ils sont même susceptibles d'acquérir expérimentalement de nouvelles connaissances.
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Dans les siècles de foi, lorsqu'un ministre des autels avait trahi ses engagements sacrés et s'était rendu gravement coupable, il était conduit dans le sanctuaire et soumis à la peine de la dégradation. - Le Pontife le dépouillait de ses insignes : il lui enlevait l'aube, symbole d'innocence ; l'étole, signe de sa juridiction sur les âmes ; la chasuble, mystérieux emblème de sa personnification avec Jésus-Christ, et il lui disait : Sois dépouillé de ces ornements dont tu es indigne. - Les chrétiens réprouvés sont soumis à une dégradation analogue; Dieu, en les abandonnant au moment où s'est consommée leur fin malheureuse, leur retire tout ce qui reste en eux de vertus théologales, telles que la foi et l'espérance. Il les dépouille de leurs vertus morales, de la force, de la prudence, de la justice, de la tempérance, de toutes les autres qualités naturelles, telles que le désintéressement, la fidélité aux lois de l’honneur, l'aménité et la distinction des manières, vertus dont ils ont abusé pour entretenir en eux l'orgueil et ses complaisances coupables. Il ne laisse subsister aucune trace de perfection dans ceux qu'il a rejetés. Ainsi les damnés sont des êtres profondément dégradés ; ils ne sont plus susceptibles d’aucun respect, d'aucun amour, d'aucune compassion. En tant que séparés du souverain bien, ils deviennent souverainement haïssables, et, comme les démons, ils ne sauraient inspirer d'autre sentiment, que l'horreur et l’exécration.
[ ] Telle est la peine du dam. Ayant perdu Dieu, les damnés ont perdu, par le fait, toute espérance, toute dignité, toute consolation.
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Notre prochaine publication sera consacrée principalement à la description de l'Enfer par deux personnes qui l'ont vu ou qui ont eu ''le privilège '' d'y faire un séjour.
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‘’Vous avez vu l'enfer où vont les âmes des pauvres pécheurs. Pour les sauver, Dieu veut établir dans le monde la dévotion à mon Cœur Immaculé ‘’ ( Notre Dame le 13 juillet 1917 après avoir montré l'enfer aux enfants )
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Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6