LA SAINTE FAMILLE ET LE PÈRE DE FOUCAULD

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Le Père de Foucauld et la Sainte Famille

« Regarde-toi comme étant dans la maison de Nazareth.   »
«   Je veux crier l’Évangile par toute ma vie. » (Père de Foucauld)

 

La leçon profonde de la vie du Père de Foucauld n’est pas perdue : Nazareth a été pour lui une vocation, et cette vie cachée, il la concevait d’abord comme une ardente, perpétuelle, silencieuse adoration de Jésus. La contemplation devait être dans une telle vie comme la respiration même : simple, habituelle, profonde et souvent vécue pour elle-même. Marie et Joseph se libéraient sans cesse du travail et de tout autre soin pour revenir aux pieds de Jésus et ils ne retournaient aux activités de la vie quotidienne que les yeux fixés sur lui, près de lui, jamais bien loin de corps et surtout de cœur !

 

Toute vie religieuse y ressemble, direz-vous ? Eh oui ! Le Père de Foucauld n’est pas un novateur. Mais on ne s’y tient pas toujours fermement. Et puis il y a une différence d’atmosphère : les temps ont changé, l’Esprit-Saint fait luire tour à tour des faces diverses de son Évangile éternel et tout dépend du cœur avec lequel on entend les mêmes paroles. C’est ici la vie simple et cachée, sans doute dans une grâce de vocation spéciale pour la mener avec l’esprit d’enfance et l’ardeur du frère Charles de Jésus.

 

Mais quelle est-elle enfin pour que nous l’imitions ? Eh bien, une telle soif de conformité à la vie de Nazareth que le silence, le dénuement, la surabondante contemplation dans l’oubli du monde et de soi-même produisent en l’âme une joie paisible qui semble ruisseler sur tout et tous. L’austère vie quotidienne vient si justement satisfaire le désir immense et calme de l’âme qu’il en résulte une joie simple et sûre. Voilà qui n’est pas si courant. Merveille cachée de Nazareth.

 

Le deuxième trait que j’ai pu saisir de cette vie très humble, très secrète, c’est l’amour vraiment universel de tous les humains et la soif de leur salut éternel, surtout à l’égard des plus déshérités. Mais ce désir jaillit de la contemplation, et ne la précède pas. Il ne peut pas ne pas grandir en l’âme en proportion de son regard sur l’Hostie, de son adoration du Cœur de Jésus. Tout ici rappelle ce Cœur et tout est centré sur la Sainte Réserve. Or l’un enseigne la miséricorde infinie de Dieu et l’autre n’est-elle pas une nourriture inépuisable, faite pour être donnée à tous… On pense comme malgré soi à ceux qui gisent dans l’ombre de la mort, que ce Cœur n’a pas touchés encore, aux affamés, à ces deux tiers de l’humanité qui meurent de cette faim-là, plus affreuse que l’autre.

 

Mais ici le feu de l’amour divin lorsqu’il renverse sa flamme vers les pauvres humains ne jette pas à l’action ; il s’en va brûler silencieusement, caché encore, en plein cœur des terres païennes pour que la Louange et l’appel à la miséricorde montent du cœur même de ces peuples déshérités. Ainsi le divin Cœur commence sa douce conquête, et cela encore, c’est Nazareth selon la vision du Père de Foucauld... les esquisses de l’apostolat futur, les arrhes de la rédemption par la Croix, déjà paraissaient dans l’amitié très douce, dans les contacts quotidiens et les humbles services de la Sainte Famille avec les parents et les voisins du village. Une charité qui se tient sur la réserve pour être ensuite dispensée par d’autres à l’imitation de la vie publique de Jésus, tel est le feu missionnaire dont brûlent ces contemplatifs ancrés à leur ermitage ou leur fraternité.

 

Allez à Nazareth, ainsi accompagné. À vous aussi est livré son secret : aimer Jésus, imiter sa vie cachée, et par là sauver ses frères, la leçon est simple et universelle. Ils ont choisi la meilleure part, ceux et celles qui se sont fixés là, oubliant tout. Mais chacun peut tourner son cœur vers ces fraternités comme autrefois les Nazaréens pouvaient tourner leurs regards vers la Maison bénie de Joseph, et se sentir meilleur.

 

 

« J’aimais très tendrement ce que le bon Dieu m’avait laissé de famille ; je voulus faire un sacrifice pour imiter Celui qui en a tant fait, et je partis, il y a près de douze ans, pour une Trappe d’Armérie. »        (Notre-Dame des Neiges, 14 août, 1901)

 

 PRIONS

Par l’Intercession du Frère Charles de Jésus, obtiens-nous Seigneur cet amour, cette soif de la conformité de la vie à Nazareth, dans une vie simple… de contemplation et d’atmosphère d’Évangile ! Amen

Prière de la communauté

Mon Père, je m’abandonne à Vous (Bx Charles de Foucauld)

Mon Père, je m’abandonne à Vous, faites de moi tout ce qu’il vous plaira. Quoique vous fassiez de moi, je vous remercie. Je suis prêt à tout. J’accepte tout, pourvu que votre volonté se fasse en moi, en toutes vos créatures ; je ne désire rien d’autre, mon Dieu. Je remets mon âme entre vos mains, je vous la donne, ô mon Dieu, avec tout l’amour de mon cœur, parce que je vous aime, et que ce m’est un besoin d’amour de me donner, de me remettre entre vos mains, sans mesure, avec une infinie confiance car vous êtes mon Père !

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5 commentaires

Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6

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PRIER AVEC LE FRÈRE CHARLES DE FOUCAULD

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