Dimanche 24 juin 2018 - Jour 4 - Nativité de Saint-Jean Baptiste
À six mois d’intervalle, entre le 24 décembre et le 24 juin, nous fêtons la nativité de Jésus et de Jean.
(Lc, 1, 5-17) L’ange lui dit : « Sois sans crainte, Zacharie, car ta supplication a été exaucée :
ta femme Élisabeth mettra au monde pour toi un fils, et tu lui donneras le nom de Jean.
Tu seras dans la joie et l’allégresse, et beaucoup se réjouiront de sa naissance, car il sera grand devant le Seigneur.
Il ne boira pas de vin ni de boisson forte, et il sera rempli d’Esprit Saint dès le ventre de sa mère ;
il fera revenir de nombreux fils d’Israël au Seigneur leur Dieu ;
il marchera devant, en présence du Seigneur, avec l’esprit et la puissance du prophète Élie,
pour faire revenir le cœur des pères vers leurs enfants, ramener les rebelles à la sagesse des justes, et préparer au Seigneur un peuple bien disposé. »
De Saint Augustin (354-430), évêque d'Hippone (Afrique du Nord), Père et Docteur de l'Eglise - Sermon pour la naissance de Jean Baptiste
"La naissance de Jean et celle de Jésus, puis leurs Passions, ont marqué leur différence. Car Jean naît lorsque le jour commence à diminuer ; le Christ, lorsque le jour se met à croître. La diminution du jour pour l'un est le symbole de sa mort violente. Son accroissement pour l'autre, l'exaltation de la croix.
Il y a aussi un sens secret que le Seigneur révèle [...] par rapport à ce mot de Jean sur Jésus Christ : « Il faut qu'il croisse et que moi je diminue ». Toute la justice humaine [...] avait été consommée en Jean ; de lui la Vérité disait : « Parmi les enfants des femmes, il n'en est point surgi de plus grand que Jean Baptiste » (Mt 11,11). Nul homme, donc, n'aurait pu le dépasser ; mais il n'était qu'un homme. Or, en notre grâce chrétienne, on nous demande de ne pas nous glorifier dans l'homme, mais « si quelqu'un se glorifie, qu'il se glorifie dans le Seigneur » (2Co 10,17) : homme, en son Dieu ; serviteur, en son maître. C'est pour cette raison que Jean s'écrie : « Il faut qu'il croisse et que moi je diminue ». Bien sûr Dieu n'est ni diminué ni augmenté en soi, mais chez les hommes, au fur et à mesure que progresse la vraie ferveur, la grâce divine croît et la puissance humaine diminue, jusqu'à ce que parvienne à son achèvement la demeure de Dieu, qui est en tous les membres du Christ, et où toute tyrannie, toute autorité, toute puissance sont mortes, et où Dieu est tout en tous (Col 3,11). "
Saint Jean-Baptiste, nous voudrions nous faire tout petit, être humbles afin de dévoiler qu'il y a bien plus grand que nous. Nous voudrions faire grandir notre prochain par l'annonce de l'Evangile aux escales, faire grandir notre prochain qui sera à côté de nous sur le voilier par nos actes charitables, respectueux et joyeux. Apprends-nous Saint Jean-Batiste à diminuer pour que croisse Jésus. Amen.
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Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6