« Il a perdu la tête. »

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Mc 3, 20-35 (cliquer sur lien pour lire l'Evangile de dimanche)

Combien de fois nous arrive-t-il, quand nous ne comprenons pas l’autre, quand il ne correspond pas à nos manières de faire ou qu’il nous surprend, de dire : « Il est fou, il a perdu la tête ! »

C’est ce qui arrive aussi à Jésus. Il dérange, le fils du charpentier. Pour qui se prend-il ? De quel droit parle-t-il et agit-il avec autant d’autorité ?

Alors que certains le soupçonnent même d’être possédé par un esprit impur, il continue à inviter chacun à appartenir à sa famille, à cette foule joyeuse qui se laisse rencontrer, qui le suit sur le chemin de la vie, du bonheur :

Voici ma mère et mes frères. Celui qui fait la volonté de Dieu, celui-là est pour moi un frère, une sœur, une mère.

À Lourdes, quand Bernadette commence à creuser et à se salir en se lavant le visage avec l’eau boueuse, on la prend pour une folle, on la gifle. Comme Jésus fait confiance à son Père et suit sa mission, Bernadette fait confiance à Marie et suit ses indications. Comme Jésus est pris pour un fou, Bernadette est prise pour une folle. Comme Jésus qui est en même temps objet d’attraction et de rejet, Bernadette l’est aussi. Mais justement, comme Jésus, elle n’en perd pas la tête, décidée, elle suit son chemin.

À Nevers, Bernadette est toujours aussi attentive et à l’écoute, tournée vers les autres comme elle a appris à l’être à la grotte de Lourdes à travers ses rencontres avec Marie, mère attentive à la Parole. Elle soigne les sœurs malades avec beaucoup d’attention et de délicatesse, elle sait trouver les mots justes pour encourager les novices qui commencent leur formation à la vie religieuse et souffrent d’être loin de leurs familles. Mourante, elle dit encore, en s’adressant à celles qui l’entourent :

Je n’oublierai personne.

Ainsi, elle est jusqu’à aujourd’hui, proche et solidaire de nous tous et nous rappelle que nous sommes tous de la même famille, fils et filles d’un même Père qui nous aime passionnément.

Prière de la communauté

Prière à sainte Bernadette de Marie-Louise Pierson

Pour mettre dans vos pas mes pas trop hésitants, s'il vous plaît, Bernadette, prêtez-moi vos sabots. Ils sont pour moi un symbole, à la fois, de bon sens, d'esprit de pauvreté et de simplicité. Vous savez bien, hélas, que tout cela me manque. S'il vous plaît, Bernadette, prêtez-moi vos sabots. Vous alliez ramasser le bois qui fait la flamme et réunit les hommes en les réconfortant. Pour que je puisse aussi réchauffer ceux qui cherchent ou sourire, ou parole, ou silence, ou soutien, s'il vous plaît, Bernadette, prêtez-moi vos sabots. Et s'ils sont trop petits, qu'ils me rendent modeste. Que j'avance en sachant que je suis limitée, avec des petits pas, des chutes, et des « relèves ». S'il vous plaît, Bernadette, prêtez-moi vos sabots. Pour suivre de Marie la route de confiance, pour découvrir l'Eau Vive offerte aux assoiffés, pour se rendre au repas où Jésus nous invite afin de partager sa parole et son pain, s'il vous plaît, Bernadette, prêtez-moi vos sabots. Pour monter vers le Père qui m'attend et qui m'aime, pour entrer dans la fête au bout du chemin, après avoir marché, portant mes joies, mes peines, tout en vous demandant de me donner la main, s'il vous plaît, Bernadette, prêtez-moi vos sabots.

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Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6

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L'Évangile avec sainte Bernadette

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