Il n’est pas le Dieu des morts, mais des vivants
Oeuvre en couverture du mois de Juin : La main de Dieu (1916-1918), Auguste Rodin (1840-1917), Paris, musée Rodin/Photo Christian Baraja
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Évangile de Jésus Christ selon saint Marc
En ce temps-là, des sadducéens – ceux qui affirment qu’il n’y a pas de résurrection – vinrent trouver Jésus. Ils l’interrogeaient : « Maître, Moïse nous a prescrit : Si un homme a un frère qui meurt en laissant une femme, mais aucun enfant, il doit épouser la veuve pour susciter une descendance à son frère. Il y avait sept frères ; le premier se maria, et mourut sans laisser de descendance. Le deuxième épousa la veuve, et mourut sans laisser de descendance. Le troisième pareillement. Et aucun des sept ne laissa de descendance. Et en dernier, après eux tous, la femme mourut aussi. À la résurrection, quand ils ressusciteront, duquel d’entre eux sera-t‑elle l’épouse, puisque les sept l’ont eue pour épouse ? » Jésus leur dit : « N’êtes-vous pas en train de vous égarer, en méconnaissant les Écritures et la puissance de Dieu ? Lorsqu’on ressuscite d’entre les morts, on ne prend ni femme ni mari, mais on est comme les anges dans les cieux. Et sur le fait que les morts ressuscitent, n’avez-vous pas lu dans le livre de Moïse, au récit du buisson ardent, comment Dieu lui a dit : Moi, je suis le Dieu d’Abraham, le Dieu d’Isaac, le Dieu de Jacob ? Il n’est pas le Dieu des morts, mais des vivants. Vous vous égarez complètement. » Mc 12, 18-27
Le Dieu des vivants
N’avez-vous donc pas lu cette parole dite par Dieu : Je suis le Dieu d’Abraham, le Dieu d’Isaac et le Dieu de Jacob ? II n’est pas le Dieu des morts, mais des vivants. Pour Dieu, en effet, tous sont vivants. Car si lui-même est appelé le Dieu des pères qui se sont endormis, sans aucun doute ils sont vivants pour Dieu et n’ont pas péri, puisqu’ils sont fils de la Résurrection (Lc 20, 36). Or la Résurrection, c’est notre Seigneur en personne, ainsi qu’il le dit lui-même : Je suis la Résurrection et la Vie (Jn 11, 25). Et les pères sont ses fils, car il a été dit par le prophète : Au lieu de pères qu’ils étaient, ils sont devenus tes fils (cf. Ps 44, 17). Le Christ lui-même est donc bien, avec le Père, le Dieu des vivants qui a parlé à Moise et qui s’est manifesté aux pères. C’est ce qu’il enseignait lorsqu’il disait aux Juifs : Abraham, votre père, a exulté à la pensée de voir mon jour ; il l’a vu, et il s’est réjoui (Jn 8, 56). C’est donc à juste titre que, laissant la toute sa parenté terrestre, il suivait le Verbe de Dieu, se faisant étranger avec le Verbe afin de devenir concitoyen du Verbe. C’est à juste titre aussi que les Apôtres, ces descendants d’Abraham, laissant la leur barque et leur père, suivaient le Verbe. C’est à juste titre enfin que nous, qui avons la même foi qu’Abraham, prenant notre croix comme Isaac prit le bois, nous suivons ce même Verbe. Car, en Abraham, l’homme avait appris par avance et s’était accoutumé à suivre le Verbe de Dieu. St Irénée de Lyon
Saint Irénée († v. 200), évêque de Lyon, Père de l’Église grecque, est considéré comme le premier des grands théologiens du christianisme.
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Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6