« Tu auras un trésor au ciel »
Évangile de Jésus Christ selon saint Marc
En ce temps-là, Jésus se mettait en route quand un homme accourut et, tombant à ses genoux, lui demanda : « Bon Maître, que dois-je faire pour avoir la vie éternelle en héritage ? » Jésus lui dit : « Pourquoi dire que je suis bon ? Personne n’est bon, sinon Dieu seul. Tu connais les commandements : Ne commets pas de meurtre, ne commets pas d’adultère, ne commets pas de vol, ne porte pas de faux témoignage, ne fais de tort à personne, honore ton père et ta mère. » L’homme répondit : « Maître, tout cela, je l’ai observé depuis ma jeunesse. » Jésus posa son regard sur lui, et il l’aima. Il lui dit : « Une seule chose te manque : va, vends ce que tu as et donne-le aux pauvres ; alors tu auras un trésor au ciel. Puis viens, suis-moi. » Mais lui, à ces mots, devint sombre et s’en alla tout triste, car il avait de grands biens. Alors Jésus regarda autour de lui et dit à ses disciples : « Comme il sera difficile à ceux qui possèdent des richesses d’entrer dans le royaume de Dieu ! » Les disciples étaient stupéfaits de ces paroles. Jésus reprenant la parole leur dit : « Mes enfants, comme il est difficile d’entrer dans le royaume de Dieu ! Il est plus facile à un chameau de passer par le trou d’une aiguille qu’à un riche d’entrer dans le royaume de Dieu. » De plus en plus déconcertés, les disciples se demandaient entre eux : « Mais alors, qui peut être sauvé ? » Jésus les regarde et dit : « Pour les hommes, c’est impossible, mais pas pour Dieu ; car tout est possible à Dieu. » Mc 10, 17-27
Va, vends, viens
Considérons ce que nous possédons. Nos biens terrestres ne sont pas forcément des possessions de type matériel, il y a aussi les biens intellectuels : des dispositions et des talents, des études et des diplômes, les liens qui nous rattachent à notre famille, les avantages que nous pouvons tirer de notre position sociale, les projets que nous avons forgés pour notre avenir, les opportunités que la vie semblait nous offrir, d’autres encore, non mesurables, qui pourtant impriment une marque particulière à notre présent et à notre avenir. Mais pour être entièrement reçu par le Seigneur, il faut renoncer complètement, dans un grand don de soi accompli une fois pour toutes. Mais ce sacrifice unique, on ne le laisse pas une fois pour toutes derrière soi. Il demeure. Il demeure sous la forme de petites déceptions, sous la forme aussi de choses dont nous devons nous séparer, alors que nous ne les avions pas du tout remarquées au moment du choix. Nous ne savions pas que nous étions si riches, et encore moins que nous devions devenir si pauvres. Car ce que le Seigneur veut est moins le non, le non unique que nous aurions à dire aux biens terrestres, qu’un état d’oblation, notre inclination intérieure et permanente vers lui. Adrienne von Speyr
Laïque et médecin suisse, protestante convertie au catholicisme en 1940, Adrienne von Speyr († 1967) fut une grande mystique. Collaboratrice du théologien Hans Urs von Balthasar, elle fonda avec lui un institut séculier, la communauté Saint-Jean, en 1944.
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Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6