Il faut vouloir sa grandeur
« On pourrait se demander si la France sans esprit chrétien serait encore semblable à elle-même. Mais si le catholicisme a devant lui tout l'avenir, pourquoi la France n'aurait-elle pas à répondre demain de la même vocation qu'hier ? Il est vrai qu'ici il entre une part d'inconnu. Un pays peut avoir, à un moment de l'histoire joué un rôle capital dans la civilisation humaine puis n'être plus en état d'assumer sa charge glorieuse. Que l'on se souvienne d'Athènes. D'autre part un pays, comme un individu, peut avoir de par Dieu, une vocation réelle mais lui être infidèle. Ce ne sont là des hypothèses qu'un catholique de France ne considère pas sans frémir, mais qu'il est sain de considérer, parce qu'elles mettent en garde contre une assurance paresseuse, parce qu'elles font souvenir qu'une vocation est un appel à toutes les ressources d'énergie que suppose l'accomplissement d'une mission et que noblesse d'héritage, c'est poids de responsabilité. Il faut vouloir sa grandeur.
Dans le monde trouble d'aujourd'hui, il semble que la place d'une France chrétienne doive être considérable. Car c'est chez elle, comme par le passé, que se livre avec le plus de hardiesse la grande bataille d'idées dont dépend le monde de demain, et les français comme d'ordinaire, y apportent leur passion d'absolu, au détriment peut-être de leur intérêt immédiat - et les étrangers s'en étonnent - mais en fidélité à leur mission et à leur tempérament national… On attend que la France fasse preuve aujourd'hui comme jadis de ce mélange d'aventure et de sagesse, d'audace et de mesure qui a fait la valeur hardie et humaine de ses initiatives »
Prions saint Denis, patron secondaire d la France, un de ses premiers évangélisateurs de raviver la flamme de la foi qu'il a su transmettre à notre pays !
Monseigneur Blanchet, recteur de l'institut catholique de Paris (France-illustration n° 212 , 5-11-1949)
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Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6