Nigéria : déjà six mois d’horreur pour les lycéennes enlevées et leurs familles
Elles ont été enlevées dans leur lycée dans la nuit du 14 au 15 avril dernier et le monde entier s’en est ému. Mais six mois plus tard, aucune nouvelle des 219 jeunes filles aux mains des islamistes. Et l’indignation s’émousse…
Elle avait fait de l’effet, la campagne #BringBackOurGirls relayée sur Twitter par des vedettes (Michelle Obama, Malala Yousafzaï, futur prix Nobel de la Paix, en France les anciennes « premières dames » Carla Bruni et Valérie Trierweiler) dans les semaines qui ont suivi l’enlèvement (Francetvinfo). Pressés par l’opinion publique, Washington et Paris promettaient l’envoi d’experts pour retrouver les lycéennes enlevées à Chibok, dans le nord-est du Nigeria, et les rendre à leurs familles éplorées. Mais voilà, une émotion chasse l’autre, un flux d’horreurs, notamment en Irak et en Syrie, a recouvert cette horreur-ci, et l’indignation faiblit malgré les manifestations des membres nigérians du mouvement à Abuja, la capitale nigériane, et la persévérance des promoteurs de #BringBackOurGirls.
Surtout, il apparaît que Boko Haram n’est pas un groupuscule d’une poignée de terroristes mais un véritable cancer qui ronge le Nigéria, le plus peuplé et le plus riche pays d’Afrique, grâce au pétrole, et l'un des plus corrompus. D’une façon analogue à l’Etat Islamique en Irak et en Syrie, les terroristes de Boko Haram se sont emparés de vastes territoires au nord-est du Nigeria et de part et d’autre de la frontière du Cameroun.
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Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6