Marie, Mère de Dieu et Mère des Hommes, priez pour nous - Voici ta Mère

Image de la publication

Image Personnelle V.B - Ne pas copier SVP

Que serait notre monde sans la Vierge Marie ? Il n’y aurait pas eu de rédemption sans ce oui libre de cette jeune femme juive, sans cette acceptation sans conditions de l’impossible de Dieu. En ce mois de mai, regardons de nouveau notre Mère du Ciel.

Jour 3              Voici ta Mère

En ouvrant son cœur et son corps à l’Esprit Saint, la Vierge Marie a tout donné pour les hommes. Elle a encore tout donné au pied de la Croix. Mais ce n’était pas seulement l’histoire d’un instant il y a plus de 2000 ans ; c’est chaque jour que la Vierge Marie donne tout. Elle est notre Mère, la mère de tout homme. Contemplons-la aujourd’hui comme notre mère.

 

« Près de la Croix de Jésus se tenaient sa mère et la sœur de sa mère, Marie, femme de Cléophas, et Marie de Magdala. Jésus donc, voyant sa mère et, se tenant près d'elle, le disciple qu'il aimait, dit à sa mère : « Femme, voici ton fils ». Puis il dit au disciple : « Voici ta mère ». Dès cette heure-là, le disciple l'accueillit chez lui » (Jn 19, 25-27).

 

Redemptoris Mater n°23/45 – Saint Jean Paul II – 25 mars 1987

Si le passage de l'Evangile de Jean sur l'événement de Cana présente la maternité prévenante de Marie au commencement de l'activité messianique du Christ, un autre passage du même Evangile confirme la place de cette maternité dans l'économie salvifique de la grâce à son moment suprême, c'est-à-dire quand s'accomplit le sacrifice de la Croix du Christ, son mystère pascal. Le récit de Jean est concis : « Près de la Croix de Jésus se tenaient sa mère et la sœur de sa mère, Marie, femme de Cléophas, et Marie de Magdala. Jésus donc, voyant sa mère et, se tenant près d'elle, le disciple qu'il aimait, dit à sa mère : « Femme, voici ton fils ». Puis il dit au disciple : « Voici ta mère ». Dès cette heure-là, le disciple l'accueillit chez lui » (Jn 19, 25-27).

On reconnaît assurément dans cet épisode une expression de la sollicitude unique du Fils pour la Mère qu'il laissait dans une très grande douleur. Cependant le « testament de la Croix » du Christ en dit plus sur le sens de cette sollicitude. Jésus faisait ressortir entre la Mère et le Fils un nouveau lien dont il confirme solennellement toute la vérité et toute la réalité. On peut dire que, si la maternité de Marie envers les hommes avait déjà été antérieurement annoncée, elle est maintenant clairement précisée et établie : elle résulte de l'accomplissement plénier du mystère pascal du Rédempteur. La Mère du Christ, se trouvant directement dans le rayonnement de ce mystère où sont impliqués les hommes -tous et chacun-, est donnée aux hommes -à tous et à chacun- comme mère. L'homme présent au pied de la Croix est Jean, « le disciple qu'il aimait ». Et pourtant, il ne s'agit pas que de lui seul. Selon la Tradition, le Concile n'hésite pas à appeler Marie « Mère du Christ et Mère des hommes » : en effet, elle est, « comme descendante d'Adam, réunie à l'ensemble de l'humanité..., bien mieux, elle est vraiment "Mère des membres [du Christ] ... ayant coopéré par sa charité à la naissance dans l'Eglise des fidèles" »

Cette « nouvelle maternité de Marie », établie dans la foi, est un fruit de l'amour « nouveau » qui s'approfondit en elle définitivement au pied de la Croix, par sa participation à l'amour rédempteur du Fils.

 

La maternité a pour caractéristique de se rapporter à la personne. Elle détermine toujours une relation absolument unique entre deux personnes : relation de la mère avec son enfant et de l'enfant avec sa mère. Même lorsqu'une femme est mère de nombreux enfants, son rapport personnel avec chacun d'eux caractérise la maternité dans son essence même. Chaque enfant est en effet engendré d'une manière absolument unique, et cela vaut aussi bien pour la mère que pour l'enfant. Chaque enfant est entouré, d'une manière unique, de l'amour maternel sur lequel se fondent son éducation et sa maturation humaines.

On peut dire qu'il y a analogie entre la maternité « dans l'ordre de la grâce » et ce qui, « dans l'ordre de la nature », caractérise l'union entre la mère et son enfant. Sous cet éclairage, on peut mieux comprendre le fait que, dans son testament sur le Golgotha, le Christ a exprimé au singulier la nouvelle maternité de sa Mère, en se référant à un seul homme : « Voici ton fils ».

En outre, dans ces mêmes paroles est pleinement indiqué le motif de la dimension mariale de la vie des disciples du Christ : non seulement de Jean, qui se trouvait à cette heure sous la Croix avec la Mère de son Maître, mais de tout disciple du Christ, de tout chrétien. Le Rédempteur confie sa Mère au disciple, et en même temps il la lui donne comme mère. La maternité de Marie, qui devient un héritage de l'homme, est un don, un don que le Christ lui-même fait personnellement à chaque homme. Le Rédempteur confie Marie à Jean du fait qu'il confie Jean à Marie. Au pied de la Croix commence cette particulière offrande de soi de la part de l'homme à la Mère du Christ qui fut ensuite pratiquée et exprimée de diverses manières dans l'histoire de l'Eglise. Quand le même Apôtre et évangéliste, après avoir rapporté les paroles adressées par Jésus sur la Croix à sa Mère et à lui-même, ajoute : « Dès cette heure-là, le disciple l'accueillit chez lui » (Jn 19, 27), cette affirmation veut dire, bien sûr, qu'au disciple fut attribué un rôle de fils et qu'il assuma la charge de la Mère de son Maître bien-aimé. Et parce que Marie lui fut donnée personnellement comme mère, l'affirmation signifie, même indirectement, tout ce qu'exprime le rapport intime d'un fils avec sa mère. Et tout cela peut s'inclure dans l'expression « offrande de soi ». L'offrande de soi est la réponse à l'amour d'une personne, et en particulier à l'amour de la mère.

La dimension mariale de la vie d'un disciple du Christ s'exprime précisément, d'une manière spéciale, par cette offrande filiale à la Mère de Dieu, qui a commencé par le testament du Rédempteur sur le Golgotha. En se livrant filialement à Marie, le chrétien, comme l'Apôtre Jean, « reçoit parmi ses biens personnels » la Mère du Christ et l'introduit dans tout l'espace de sa vie intérieure, c'est-à-dire dans son « moi » humain et chrétien : « Il l'accueillit chez lui ». Il cherche ainsi à entrer dans le rayonnement de l’« amour maternel » avec lequel la Mère du Rédempteur « prend soin des frères de son Fils », « à la naissance et à l'éducation desquels elle apporte sa coopération » à la mesure du don qui est propre à chacun de par la puissance de l'Esprit du Christ. Ainsi également s'exerce la maternité selon l'Esprit, qui est devenue le rôle de Marie au pied de la Croix et au Cénacle.

 

Non seulement ce rapport filial, cet abandon de soi d'un fils à sa mère trouve son commencement dans le Christ, mais on peut dire qu'en définitive il est orienté vers lui. On peut dire que Marie redit continuellement à tous les hommes ce qu'elle disait à Cana de Galilée : « Tout ce qu'il vous dira, faites-le ». C'est lui en effet, le Christ, qui est l'unique Médiateur entre Dieu et les hommes ; c'est lui qui est « le Chemin, la Vérité et la Vie » (Jn 14, 6); c'est lui que le Père a donné au monde afin que l'homme « ne se perde pas, mais ait la vie éternelle » (Jn 3, 16). La Vierge de Nazareth est devenue le premier « témoin » de cet amour salvifique du Père et elle désire aussi rester toujours et partout son humble servante. Pour tout chrétien, pour tout homme, Marie est celle qui, la première, « a cru », et c'est précisément avec cette foi d'épouse et de mère qu'elle veut agir sur tous ceux qui se confient à elle comme des fils. Et l'on sait que plus ces fils persévèrent dans cette attitude et y progressent, plus aussi Marie les rapproche de « l'insondable richesse du Christ » (Ep 3, 8). Et pareillement, ils reconnaissent toujours mieux la dignité de l'homme dans toute sa plénitude et le sens ultime de sa vocation, car le « Christ ... manifeste pleinement l'homme à lui-même ».

 

Pendant le Concile, Paul VI proclama solennellement que Marie est Mère de l'Eglise, « c'est-à-dire Mère de tout le peuple de Dieu, aussi bien des fidèles que des Pasteurs ». Plus tard, en 1968, dans la Profession de foi connue sous le nom de « Credo du peuple de Dieu », il reprit cette affirmation avec plus de force encore: « Nous croyons que la très sainte Mère de Dieu, nouvelle Eve, Mère de l'Eglise, continue au ciel son rôle maternel à l'égard des membres du Christ, en coopérant à la naissance et au développement de la vie divine dans les âmes des rachetés »

L'enseignement du Concile a souligné que la vérité sur la Vierge très sainte, Mère du Christ, constitue un apport utile pour l'approfondissement de la vérité sur l'Eglise. Paul VI encore, prenant la parole au sujet de la Constitution Lumen gentium qui venait d'être approuvée par le Concile, déclara : « La connaissance de la véritable doctrine catholique sur la bienheureuse Vierge Marie constituera toujours une clé pour la compréhension exacte du mystère du Christ et de l'Eglise », Marie est présente dans l'Eglise comme Mère du Christ et en même temps comme la Mère que le Christ, dans le mystère de la Rédemption, a donnée à l'homme en la personne de l'Apôtre Jean. C'est pourquoi Marie, par sa nouvelle maternité dans l'Esprit, englobe tous et chacun dans l'Eglise, englobe aussi tous et chacun par l'Eglise. En ce sens, Marie, Mère de l'Eglise, en est également le modèle. L'Eglise en effet, comme le souhaite et le demande Paul VI, « doit trouver dans la Vierge, Mère de Dieu, la plus authentique forme de l'imitation parfaite du Christ ».

Ce lien spécial qui unit la Mère du Christ à l'Eglise permet d'éclairer davantage le mystère de la « femme » qui, depuis les premiers chapitres du Livre de la Genèse jusqu'à l'Apocalypse, accompagne la révélation du dessein salvifique de Dieu à l'égard de l'humanité. En effet, Marie, présente dans l'Eglise comme Mère du Rédempteur, participe maternellement au « dur combat contre les puissances des ténèbres » qui se déroule à travers toute l'histoire des hommes. Et par cette identification ecclésiale avec la « femme enveloppée de soleil » (Ap 12, 1), on peut dire que « l'Eglise, en la personne de la bienheureuse Vierge, atteint déjà à la perfection qui la fait sans tache ni ride » ; c'est pourquoi les chrétiens, en levant les yeux avec foi vers Marie durant leur pèlerinage terrestre, « sont tendus dans leur effort pour croître en sainteté ». Marie, fille de Sion par excellence, aide tous ses fils -où qu'ils vivent et de quelque manière que ce soit-à trouver dans le Christ la route qui conduit à la maison du Père.

L'Eglise, dans toute sa vie, maintient donc avec la Mère de Dieu un lien qui inclut, dans le mystère du salut, le passé, le présent et l'avenir, et elle la vénère comme la Mère spirituelle de l'humanité et celle qui nous obtient la grâce.

 

Poser un geste, méditer, prier, offrir

Nous vous proposons pour terminer notre triduum de prière de réciter un ou plusieurs chapelets selon votre convenance. Afin de vous aider, nous vous proposons ci-dessous quelques méditations issues du Sanctuaire de la Rue du Bac où Notre Mère du Ciel est apparue.

 

MYSTERES JOYEUX (Lundi – Samedi)

L’Annonciation

Luc 1,38 « Marie dit alors : Voici la servante du Seigneur ; que tout se passe pour moi selon ta parole. »

Petite méditation sur l’événement

Familière de l’Écriture Sainte, Marie sait que l’ange Gabriel est l’envoyé de Dieu. Elle découvre par son message la faveur extraordinaire dont elle est l’objet : elle est pleine de grâce, sans péché, immaculée. Marie, qui a le sens de la grandeur de Dieu, est bouleversée. L’Ange lui annonce qu’elle va concevoir et enfanter le Fils du Très-Haut. Marie a besoin d’être éclairée sur ce qui va s’accomplir en elle. L’ange lui dit alors: «L’Esprit-Saint viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te prendra sous son ombre», dévoilant ainsi le sens caché de la prophétie d’Isaïe sur l’enfantement d’une vierge. « Rien n’est impossible à Dieu ». Le consentement de Marie est immédiat.

 

Avec la chapelle de la rue du Bac

L’apparition de la Sainte Vierge à sainte Catherine s’est déroulée dans un climat spirituel très semblable à celui de l’Annonciation : la douceur d’une rencontre personnelle, pleine d’intimité; la certitude d’une initiative soudainement venue de Dieu; le recueillement et le silence. A l’annonce de sa mission, la réponse de Catherine est, comme celle de Marie, celle du dévouement absolu aux intérêts de Dieu. Telle mère, telle fille!

 

Des grâces pour maintenant

Dieu respecte les êtres qu’il a créés. Il les conduit avec amour. Que la grâce de l’Annonciation descende dans nos coeurs en transformant la peur de Dieu en confiance filiale, le refus de Dieu en générosité.

 

La Visitation

Luc 1,45 «  Heureuse celle qui a cru à l’accomplissement des paroles qui lui furent dites de la part du Seigneur. »

 

Petite méditation sur l’événement

C’est aux actes, encore plus qu’aux paroles, qu’on connaît les personnes. Dans son dialogue avec l’archange, Marie a révélé son humilité, sa droiture, sa générosité. Ici, son départ auprès de sa cousine montre en plus sa délicate obéissance à l’indication pourtant très brève donnée par l’ange à propos d’Elisabeth, sa rapidité de décision et son active charité. A la salutation de Marie, l’Esprit-Saint s’empare d’Elisabeth. Sans avoir reçu aucune confidence, celle-ci se montre informée miraculeusement de l’Incarnation du Verbe. C’est donc en termes pleins de respect qu’elle salue sa cousine. La première ici-bas, elle lui donne le titre magnifique que la postérité lui reconnaîtra: elle la nomme la Mère de son Seigneur. L’explosion de bonheur qui éclate dans les paroles d’Elisabeth fait jaillir en Marie, du plus intime de son coeur, un cantique spontané: « Mon âme exalte le Seigneur… »

 

Avec la chapelle de la rue du Bac

Fête de la foi et de la joie, la Visitation est aussi celle du service fraternel. Ainsi Marie a-t-elle inspiré plus d’un chrétien! Sainte Catherine, après avoir rencontré la Sainte Vierge, a travaillé à l’hospice de Reuilly, dans le don le plus total, au service des vieillards et des pauvres, pendant quarante-six ans…

 

Des grâces pour maintenant

A travers Marie, Dieu comble toute une famille de grâces et de bénédictions. Demandons la grâce de laisser Dieu vivre en nous pour le donner aux autres, comme Marie.

 

La Nativité

Luc 2, 7 « Et elle mit au monde son Fils premier-né; elle l’emmaillota et le coucha dans une mangeoire, car il n’y avait pas de place pour eux dans la salle commune. »

 

Petite méditation sur l’événement

La pauvreté est, dans tous les temps, si mal vue de la plupart des hommes… Et pourtant, c’est elle que Jésus choisit pour ses parents et pour lui-même. Est-ce le cadre que nous avons imaginé pour une naissance divine? Où sont le faste, le confort, le luxe raffiné dont les grands de la terre aiment à s’entourer? Les premiers adorateurs du Christ furent Marie et Joseph, unis dans la ferveur par le plus sublime secret. Les premiers visiteurs furent des bergers, des exclus de la société religieuse et civile de son temps. Dans le dénuement de la crèche règne une atmosphère de liesse. La naissance du Sauveur du monde est chantée par les anges et annoncée aux bergers comme une grande joie: « Gloire à Dieu au plus haut des cieux…»

 

Avec la chapelle de la rue du Bac

Noël, fête de la naissance du Fils de Dieu à Bethléem, est aussi fête de la naissance spirituelle du Christ dans le coeur des croyants en tous les lieux du monde et au cours de tous les temps. Avec la médaille miraculeuse, Dieu fait naître et grandir la foi sur tous les continents: c’est tous les jours Noël !

 

Des grâces pour maintenant

Dieu s’est fait semblable à nous pour nous faire voir comment nous devons vivre. Puisqu’Il s’incarne dans un enfant et vient au monde dans la pauvreté, demandons la grâce du détachement des richesses et de la considération sociale.

 

La Présentation de Jésus au Temple

Luc 2, 28-30 «  Siméon prit l’enfant dans ses bras, et il bénit Dieu en disant: « Maintenant, ô Maître, tu peux laisser ton serviteur s’en aller dans la paix, selon ta parole. »

 

Petite méditation sur l’événement

Humblement, pour garder le secret de Dieu, Marie et Joseph vont, selon le rite prescrit par Moïse, consacrer à Dieu leur enfant premier-né et faire l’offrande des pauvres: deux colombes blanches. Quelle émotion joyeuse dans le coeur des parents en entendant les paroles de Siméon! Leur secret se trouve confirmé par cette prophétie qui désigne Jésus comme le Salut du monde, la Lumière des nations et la Gloire d’Israël. Mais l’adieu de Siméon à la Sainte Famille leur laisse de douloureux pressentiments. S’adressant à Marie, il lui annonce que Jésus sera confronté à une violente contradiction et qu’elle-même aura le coeur transpercé par une épée… Une vieille femme qui était veuve, Anne, voyant venir l’enfant le reconnaît comme le Messie.

 

Avec la chapelle de la rue du Bac

Voici le Christ Serviteur souffrant, voici Marie, la Mère au coeur transpercé: le revers de la médaille parle le même langage. Avec les deux coeurs, l’un couronné d’épines, l’autre percé d’un glaive, et la lettre M entrelacée avec la Croix qui la surmonte, il dit le mystère de la vie du Christ et de sa Mère, le mystère de l’Eglise et de l’humanité, le mystère de toute vie humaine. Il n’y a pas de joie sans ombre sur cette terre…

 

Des grâces pour maintenant

C’est entre les bras de Marie que Siméon trouve le Sauveur. Demandons à Marie de nous donner Jésus.

 

Le Recouvrement de Jésus au Temple

Luc 2, 48 «  Mon enfant, pourquoi nous as-tu fait cela? Vois comme nous avons souffert en te cherchant, ton père et moi! »

 

Petite méditation sur l’événement

L’âge de douze ans, chez les juifs, était celui de la majorité spirituelle. Jésus marque son entrée dans cette nouvelle période de sa vie en soulignant, par un comportement déroutant, que la règle du croyant, dès ce jeune âge, est de s’attacher avec sérieux au service de Dieu. Cet épisode permet de mieux saisir que Marie ne vivait le mystère de son enfant que dans la foi. Quels sentiments d’angoisse ont agité le coeur de ses parents! Cette disparition de trois jours, à Jérusalem, fait penser à la Passion et à la mort de Jésus dans la même cité. Jésus enfant prépare ainsi sa Mère à l’épreuve de la dernière Pâque en l’amenant à pénétrer plus avant dans les exigences de sa maternité divine. Le drame s’est résolu dans la joie et l’action de grâces: Jésusétait perdu, il est retrouvé…

 

Avec la chapelle de la rue du Bac

Durant ces trois jours, Marie souffre loin de Jésus. Ainsi Catherine, pendant cinq ans, a-t-elle vécu un véritable exil. Elle s’est heurtée à l’opposition de son père qui, devant sa fermeté, a fini par admettre sa vocation. C’est dans la joie qu’elle a pu entrer au noviciat de la rue du Bac le 21avril 1830.

 

Des grâces pour maintenant

Marie et Joseph ont cherché Jésus avec empressement, avec fidélité, dans la prière, jusqu’à l’avoir retrouvé. Demandons la grâce de la persévérance.

 

MYSTERES LUMINEUX (Jeudi)

 

Baptême de Jésus

Marc 1,11 « C’est toi mon Fils bien-aimé; en toi j’ai mis tout mon amour. »

 

Petite méditation sur l’événement

Lumineux-1Après trente ans de vie cachée, Jésus place un acte confondant d’humilité. Lui qui est le Fils de Dieu, le Verbe incarné, s’avance vers le Jourdain, perdu dans la foule des pécheurs qui, attirés par la prédication de Jean-Baptiste, viennent recevoir un baptême de repentance. A ce moment même, son Père prend soin de le glorifier. Quel éclatant témoignage rendu à la divinité de Jésus par les deux autres Personnes de la Trinité! Le ciel s’ouvre; l’Esprit-Saint descend visiblement et vient se reposer sur la tête du Sauveur; le Père parle et déclare solennellement que cet homme qui vient de s’abaisser jusqu’à la condition de pécheur est son « Fils bien-aimé ». Il donne ainsi à la mission de son Fils une sorte de consécration officielle.

 

Avec la chapelle de la rue du Bac

La scène du Jourdain est l’annonce magnifique du baptême chrétien. En cette chapelle de la Maison Mère des Filles de la Charité, sainte Louise de Marillac, fondatrice de la Compagnie avec saint Vincent de Paul, nous éclaire de sa spiritualité si profonde. Elle aimait particulièrement saint Jean et saint Paul, et s’émerveillait comme eux devant la richesse du don reçu au baptême qui unit la créature à son Créateur et nous fait ainsi enfants de Dieu.

 

Des grâces pour maintenant

La vie du baptisé est vie du Christ en lui. Demandons la grâce de consentir entièrement à ce que Dieu veut voir en nous. « Plus de résistance à Jésus, plus d’actions que pour Jésus, plus de pensées qu’en Jésus, enfin plus de vie que pour Jésus et le prochain », disait sainte Louise.

 

Les Noces de Cana

Jean 2,11 « Il manifesta sa gloire et ses disciples crurent en lui. »

 

Petite méditation sur l’événement

C’est la fête, à Cana! Un banquet de mariage! La mère de Jésus est présente. Jésus aussi a été invité à la noce avec ses amis. Un incident bien matériel retient soudain l’attention de Marie: le vin commence à manquer. Emue de l’embarras de ses hôtes, Marie se penche vers son fils: « Ils n’ont plus de vin. » Sa prière est formulée avec tact et discrétion, mais quelle confiance dans cette brève supplication! Jésus n’a encore jamais donné la mesure de son prodigieux pouvoir; cependant Marie connaît le secret de sa puissance. Jésus répond à sa mère par un refus apparent, pour souligner que Dieu seul dispose du temps. Mais comme il veut nous apprendre aussi que Dieu tient compte de nos prières, il accompagne ses paroles d’un regard et d’un ton encourageants, si bien que la Sainte Vierge se tourne vers les serviteurs avec ces mots où perce une confiance sans bornes: « Faites tout ce qu’il vous dira ».

 

Avec la chapelle de la rue du Bac

Le premier miracle de Jésus, le premier signe public de sa puissance divine, se produit à la prière de Marie. A la chapelle, la Vierge Marie nous invite à croire en la toute-puissance de son intercession: elle promet des grâces à ceux qui porteront la médaille avec confiance. Ainsi cet évangile de Cana est-il repris dans la liturgie de la messe de la fête de Notre-Dame de la Médaille Miraculeuse, le 27 novembre.

 

Des grâces pour maintenant

Comme autrefois à Cana, Jésus est toujours présent et agissant dans notre vie quotidienne. Recourons avec confiance à sa Mère: « Là où elle est, il y a tout », disait saint Jean Bosco.

 

L’Avènement du Royaume de Dieu

Marc 1, 15 « Les temps sont accomplis : le Règne de Dieu est tout proche. Convertissez-vous et croyez à la Bonne Nouvelle. »

 

Petite méditation sur l’événement

Dans ces deux sentences, courtes et frappantes, il y a comme un son d’éternité. Dieu avait préparé les esprits en Israël par des messages de plus en plus clairs. L’attente est maintenant révolue, c’est ce qu’annonce un homme nommé Jésus, dont la prédication suscite une immense espérance. Cette bonne nouvelle pour les hommes, c’est le règne dans notre monde de la justice et de la miséricorde, c’est la victoire du bien sur le mal, de la vie sur la mort. Jésus énonce deux dispositions du coeur pour accueillir ce règne de Dieu que son peuple attend: la conversion et la foi.

 

Avec la chapelle de la rue du Bac

Le coeur de saint Vincent de Paul, contenu dans un petit reliquaire doré, rappelle ici la miséricorde et l’amour gratuit de Dieu. Dans sa vie de prêtre, la prise de conscience de la misère spirituelle est décisive pour M. Vincent. Le recours au sacrement de réconciliation est le remède que Dieu lui suggère de prêcher aux pauvres gens des champs, le 25 janvier 1617, en la fête de la conversion de saint Paul. Cet événement a donné naissance à l’une des grandes oeuvres de son apostolat: la fondation de la Congrégation de la Mission.

 

Des grâces pour maintenant

Laissons-nous entraîner dans la générosité de Dieu en allant recourir à l’Eglise qui, malgré toutes ses faiblesses, accomplit ce service de réconciliation de l’homme avec Dieu. La Vierge Marie, elle qui est sans péché, n’attend qu’un mot, qu’un geste, qu’un appel pour nous décider à recevoir le sacrement du pardon.

 

La Transfiguration

Marc 9, 2 « Jésus prend avec lui Pierre, Jacques et Jean, et les emmène, eux seuls, à l’écart sur une haute montagne. Et il fut transfiguré devant eux. »

 

Petite méditation sur l’événement

Jésus prend à part Pierre, Jacques et Jean, les trois disciples privilégiés qu’il avait déjà choisis pour assister au retour à la vie de la fille de Jaïre, et qu’il prendra à ses côtés à Gethsémani, et les emmène en haut du mont Thabor. Et là, Jésus fut transfiguré. Non seulement son visage mais aussi ses vêtements devinrent éclatants. Apparaissent aux côtés de Jésus, Elie et Moïse, symboles de la parfaite harmonie et continuité de l’Ancien et du Nouveau Testament. La nuée lumineuse du Père, du Fils et du Saint-Esprit va reposer sur les disciples. Comme autrefois sur le Sinaï, Dieu parle à travers la nuée. La voix s’adresse non pas à Jésus, comme à son baptême, mais aux disciples. Elle les confirme dans leur foi à la divinité du Christ: « Celui-ci est mon Fils bien-aimé ». Elle les fortifie dans leur attachement à sa doctrine et à son enseignement: « Ecoutez-le ».

 

Avec la chapelle de la rue du Bac

La chapelle a été bénie solennellement le 6 août 1815, en la fête de la Transfiguration!

 

Des grâces pour maintenant

La Transfiguration du Seigneur jette une lumière éblouissante sur notre vie quotidienne. En se manifestant aux disciples tel qu’il est réellement c’est-à-dire le Fils de Dieu, le Christ nous découvre le destin transcendant de notre nature humaine. Demandons par Marie la grâce de découvrir dans la divinité de Jésus un motif d’assurance dans l’apostolat, de foi et d’ espérance dans l’épreuve.

 

L’Eucharistie

Marc 14, 22; 24 « « Prenez, ceci est mon corps ». Et il leur dit: « Ceci est mon sang, le sang de l’Alliance, répandu pour la multitude ». »

 

Petite méditation sur l’événement

L’Eucharistie, instituée par le Christ la veille de sa Passion, est le grand mystère de la foi. Dans un aliment des plus élémentaires, par des paroles aussi simples que fortes, dans un rite discret et familier, Jésus réalise le don le plus total. Le pain n’a pas changé d’apparence, ni le vin, mais, par la parole toute-puissante du Fils de Dieu, leur substance est changée au corps et au sang du Christ. La formule de consécration du calice, plus développée que celle du pain, exprime plus clairement le sens de la nouvelle institution. Celle-ci n’a pas seulement pour but de réaliser la présence du Christ sous les apparences du pain et du vin pour qu’il soit la nourriture des fidèles. Elle reproduit à chaque instant le sacrifice de la Croix, elle est un mémorial du mystère pascal.

 

Avec la chapelle de la rue du Bac

Le sacrement de l’Eucharistie est au centre de la spiritualité des trois grands saints de la Chapelle. Sainte Louise, quant à elle, est pleine de reconnaissance pour « cette invention amoureuse de s’unir à nous », dont le dessein est de « sanctifier les âmes par cette présence continuelle quoique invisible ».

 

Des grâces pour maintenant

Prions pour que toutes nos actions deviennent « actes eucharistiques », comme le Lavement des pieds que saint Jean a mis dans son évangile à la place de l’institution de l’Eucharistie. Dans l’Eucharistie nous unissons tous nos actes d’offrande à l’offrande de Jésus. Saint Vincent traduisait cela par son expression favorite: se donner à Dieu.

 

MYSTERES DOULOUREUX (Mardi-Vendredi)

 

L’Agonie de Jésus à Gethsémani

Marc 14,34 « Mon âme est triste à en mourir. Demeurez ici et veillez. »

 

Petite méditation sur l’événement

Dans le jardin appelé Gethsémani, Jésus prend avec lui, les trois disciples Pierre, Jacques et Jean, qui ont assisté à la Transfiguration. Une angoisse mortelle étreint Jésus à la pensée des supplices qu’il doit subir, et une insondable désolation : la tristesse de l’ami trahi, du Maître abandonné, du Messie rejeté ; l’horreur des péchés et des infâmies de cette humanité; la douleur devant l’ingratitude dont les hommes paient son amour et la perte des âmes qui le rejettent. Dans l’épreuve, Jésus se tourne vers son Père avec humilité et confiance. Il prie à l’écart, puis revient vers les trois apôtres qui se sont endormis. Il adresse à Pierre un reproche attristé et ajoute une exhortation: «Veillez et priez» Une deuxième puis une troisième fois, Jésus s’écarte pour prier. Quand il rejoint enfin ses disciples, Jésus est prêt pour le combat. Sa prière persévérante a été exaucée. Fortifié par la grâce, Jésus accepte le calice de la Passion.

 

Avec la chapelle de la rue du Bac

La Sainte Vierge est apparue à Catherine, debout sur un demi-globe terrestre, ses pieds écrasant un serpent, symbole du Malin. Dans le combat spirituel, nous ne sommes pas seuls. Marie combat pour nous et avec nous, si nous lui demandons.

Des grâces pour maintenant

Pierre aime Jésus. Il se croit prêt à tous les sacrifices. Mais au moment crucial où Jésus a besoin de lui, il s’endort… Que la prière devienne l’acte le plus important de notre vie…

 

La Flagellation

Jean 19,1 « Alors Pilate ordonna d’emmener Jésus pour le flageller. »

 

Petite méditation sur l’événement

Jésus a été flagellé. C’est un fait historique rapporté par les quatre évangélistes comme un épisode marquant de sa Passion. Pilate, à qui l’on a conduit Jésus après sa comparution chez le grand prêtre Caïphe, livre Jésus au bourreau avant même de prononcer la sentence de mort. En effet, embarrassé par cette affaire, il a proposé l’amnistie, mais un prisonnier fameux appelé Barrabas a eu la préférence des juifs. Pilate espère encore apaiser les ennemis de Jésus en le livrant au supplice de la flagellation. Les soldats romains dépouillent Jésus de ses vêtements, l’attachent à une colonne et le cinglent de leurs fouets, composés de deux à trois lanières terminées à leur extrémité par des osselets de mouton ou des balles métalliques jumelées. Chez les juifs, le supplice était limité à 49 coups. La flagellation romaine était particulièrement acharnée. Les experts ont relevé sur le linceul de Turin les empreintes d’environ 120 coups.

 

Avec la chapelle de la rue du Bac

Parmi les victimes de la brutalité humaine, il y a ceux qui subissent la torture par fidélité à leur foi. Ordonné prêtre en cette Chapelle, en 1826, saint Jean-Gabriel Perboyre, Prêtre de la Mission, a subi le martyre en Chine en 1840 dans des conditions très proches de la Passion du Christ. Sa dépouille repose à la Chapelle Saint-Vincent-de-Paul.

 

Des grâces pour maintenant

Ouvrir les yeux, regarder la foule insouciante et indifférente devant le spectacle affreux des horreurs infligées à Jésus. Regarder les bourreaux déchaînés le frapper avec une cruauté inouïe… Demandons la grâce de compatir aux souffrances des autres et de nous unir à Jésus, comme Marie, dans nos souffrances.

 

Le Couronnement d’épines

Jean 19, 2-3 « Les soldats tressèrent une couronne d’épines, et la lui mirent sur la tête; puis ils le revêtirent d’un manteau de pourpre. Ils s’avançaient vers lui et ils disaient : « Honneur à toi, roi des Juifs ! » Et ils le giflaient. »

 

Petite méditation sur l’événement

Quand les bourreaux furent las de frapper, ils délièrent Jésus, jetèrent sur ses épaules sanglantes un manteau de pourpre, enfoncèrent sur sa tête une couronne formée de longues épines dont les pointes lui déchiraient la tête et le front. Ricanant et se prosternant devant lui pour se moquer de ses prétentions royales, ils le frappaient au visage. La royauté du Christ, Roi du ciel et de la terre, est tournée en dérision, mais à travers cet abîme d’humiliations, le couronnement d’épines laisse pressentir le triomphe du Christ-Roi. La couronne d’épines, objet de la vénération des chrétiens, a été déposée à la Cathédrale de Paris lors d’un office grandiose par saint Louis, roi de France, qui, pour la conserver, fit construire la Sainte Chapelle en 1246. La couronne d’épines est vénérée à Notre-Dame tous les premiers vendredis du mois et les vendredis de Carême.

 

Avec la chapelle de la rue du Bac

Tout le temps de son séminaire, soeur Catherine voit, pendant la messe, le Christ présent dans l’Eucharistie. Le 6 juin 1830, en la fête de la Sainte Trinité: « Notre Seigneur m’apparut comme un Roi, avec la croix sur sa poitrine…» Cette vision témoigne de la royauté eucharistique du Christ. De son tabernacle, Jésus-Hostie règne sur l’univers : Il est le Dieu tout-puissant, le Maître devant qui tout genou fléchit au ciel, sur la terre et dans les enfers.

 

Des grâces pour maintenant

Que la Vierge Marie nous aide à reconnaître en tout homme outragé la Sainte Face couronnée d’épines.

 

Le Portement de Croix

Jean 19, 17 « Jésus, portant lui-même sa croix, sortit en direction du lieu dit Le Crâne, ou Calvaire, en hébreu: Golgotha. »

 

Petite méditation sur l’événement

Selon les règles, le condamné devait porter jusqu’au lieu du supplice la lourde poutre transversale sur laquelle il serait cloué ou attaché. Dans cette ancienne carrière, à l’extérieur des remparts de Jérusalem, émerge une butte rocheuse haute d’environ 4m. Trois pieux se profilent sur le monticule appelé Golgotha. Peu à peu, le souvenir du chemin que suivit le lugubre cortège a fait l’objet de la dévotion croissante des chrétiens. Au XVIIIe siècle se diffusent les 14 stations sous l’influence de saint Léonard de Port-Maurice qui en fit ériger 572, dont celui du Colisée à Rome. Chaque année, le Pape le parcourt au jour du Vendredi Saint.

 

Avec la chapelle de la rue du Bac

Les 14 tableaux en marbre de Carrare qui couvrent les murs de la chapelle datent de 1930, centenaire des apparitions. Comme toujours, neuf stations illustrent des faits rapportés par les évangélistes, les cinq autres des épisodes rapportés par la tradition. Parcourir le chemin de croix, c’est pénétrer dans les

profondeurs de l’amour de Dieu et découvrir la source de notre salut éternel. C’est aussi apprendre à porter les fardeaux les uns des autres.

 

Des grâces pour maintenant

Ceux qui ont applaudi aux miracles de Jésus, les amis des jours heureux, ont disparu. Un petit groupe de femmes lui est seul resté fidèle et le suit, ainsi que celui que Jésus aimait, comme se nomme lui-même saint Jean. Puissions-nous être désormais avec le petit groupe de ceux qui consolent Jésus par leur fidélité et leur amour.

 

Le Crucifiement et la Mort de Jésus

Jean 19, 25-27 « Jésus, voyant sa mère, et près d’elle le disciple qu’il aimait, dit à sa mère: « Femme, voici ton fils. » Puis il dit au disciple: « Voici ta mère. » Et à partir de cette heure-là le disciple la prit chez lui. »

 

Petite méditation sur l’événement

Il est trois heures de l’après-midi. A cette heure tragique, le Fils de Dieu vient de mourir, exécuté par les hommes. C’est sans résistance que le Maître du ciel et de la terre s’est prêté à l’affreux supplice du crucifiement. Quel déchirement dans le coeur de sa Mère, qui l’a suivi jusqu’au Calvaire et se tient debout au pied de la Croix! Témoin oculaire de la mort de Jésus, Jean rapporte son testament. Quatre femmes aussi étaient proches de la croix. Devant ce groupe, Jésus déclare sa volonté suprême: il confie à sa mère le disciple bien-aimé et à travers lui son Eglise et l’humanité entière; et sur la terre, Jean tiendra auprès de la Mère de Jésus la place de son Fils qui va mourir, il l’abritera, la nourrira, l’aimera. Après sa mort, une ultime révélation de l’amour de Jésus nous est donnée par un dernier acte chargé de symbole: son coeur est transpercé par une lance et il en sort du sang et de l’eau.

 

Avec la chapelle de la rue du Bac

Au pied de la croix, Marie devient Mère des hommes. Le don de la médaille en notre chapelle, c’est le cadeau d’une mère qui protège et guide ses enfants pour les amener à Dieu. Et Dieu a choisi pour cela une chapelle dédiée au Sacré-Coeur!

 

Des grâces pour maintenant

Demandons de contempler le Christ crucifié, perfection de l’amour, dans la messe qui renouvelle sans cesse le sacrifice de la croix. L’autel de nos églises est un nouveau calvaire.

 

MYSTERES GLORIEUX (Mercredi-Dimanche)

 

La Résurrection  

Matthieu 28, 5-6 « …je sais que vous cherchez Jésus le Crucifié. II n’est pas ici, car il est ressuscité, comme il l’avait dit. »

 

Petite méditation sur l’événement

La Résurrection de Jésus-Christ est le fait capital de l’histoire. Sur ce fait repose le christianisme. Il est ressuscité ! Tel fut, au matin de Pâques, le cri de ralliement des disciples. Cette profession de foi, ils vont la sceller de leur sang. Les onze à qui Jésus se fait voir reconnaissent Jésus vivant. Pendant quarante jours, ils pourront converser avec lui, le toucher, manger en sa présence. Seul Matthieu, parmi les évangélistes, a tenté d’évoquer la Résurrection, sobrement et discrètement, à partir du témoignage des femmes à qui l’ange apparaît, mais il s’abstient de décrire la Résurrection même, mystère qui s’est déroulé sans témoin. L’ange confie aux femmes un message pour les Apôtres. Jésus lui-même vient à leur rencontre et leur réitère le même ordre.

 

Avec la chapelle de la rue du Bac

La Résurrection du Christ est le message central de notre foi. Nous la professons dans le Credo, ainsi que la résurrection des morts. A A Capela, la présentation à la vénération des fidèles du coeur de saint Vincent, des reliques de sainte Louise et du corps de sainte Catherine, retrouvé intact en 1933, nous interpelle sur les fins dernières auxquelles nous sommes destinés. Avec saint Paul, osons dire dans l’espérance: « Ô mort, où est ta victoire? ».

 

Des grâces pour maintenant

Que l’espérance, enracinée dans la victoire pascale du Christ ressuscité qui nous révèle le triomphe de la vie, stimule notre ardeur dans le combat pour la vie.

 

L’Ascension

Luc 24, 51 « Tandis qu’il les bénissait, il se sépara d’eux et fut emporté au ciel. »

 

Petite méditation sur l’événement

Le 40ème jour après sa Résurrection, Jésus apparaît une dernière fois à ses disciples dans le Cénacle, à Jérusalem. Après avoir partagé leur repas, il leur donne rendez-vous au mont des Oliviers. Jésus a donc refait le parcours de la nuit du Jeudi saint. Quelle distance du Jésus de Gethsémani au Jésus de l’Ascension ! Le premier fléchissant sous le poids d’une douleur telle qu’elle se manifeste par une sueur de sang ; le second, triomphateur de la mort et de l’enfer, dans une gloire radieuse. La petite troupe dépasse le jardin de Gethsémani et gravit le mont des Oliviers jusqu’à son sommet. Là, Jésus adresse à ses disciples un solennel adieu, et après une dernière bénédiction, il s’élève majestueusement devant ses disciples prosternés, et bientôt une nuée lumineuse le cache à tous les regards.

 

Avec la chapelle de la rue du Bac

Le dernier geste de Jésus est une bénédiction. Quelle délicatesse! Aujourd’hui, Jésus continue d’envelopper chacun de nous de la même sollicitude et du même amour que durant sa vie mortelle. A A Capela, la bénédiction des médailles nous le rappelle. Par ce geste sacré de bénédiction institué par l’Eglise, nous sommes préparés à recevoir les grâces et disposés à y coopérer.

 

Des grâces pour maintenant

Jésus est monté au ciel mais il reviendra parmi nous. Au cours de chaque messe, après la Consécration, demandons avec ferveur le second « avènement de Jésus-Christ notre Sauveur ».

 

La Pentecôte

Actes 2, 1-4 « Ils virent apparaître comme une sorte de feu qui se partageait en langues et qui se posa sur chacun d’eux. Alors ils furent tous remplis de l’Esprit-Saint. »

 

Petite méditation sur l’événement

Après l’Ascension, le moment est crucial : le Christ a disparu, il n’est plus présent visiblement. Avec Marie et les saintes femmes, note l’historien saint Luc, les apôtres attendent au Cénacle que se réalise la promesse de Jésus. Au bout de dix jours de retraite, le prodige extraordinaire que les apôtres, les disciples et les Juifs eux-mêmes regardent tous comme un miracle évident, se produit. Un vent impétueux emplit le Cénacle. Des langues de feu apparaissent et se déposent sur chacun d’eux. Le Saint-Esprit s’empare de l’Eglise du Christ. Ces hommes ordinaires et craintifs se mettent à parler en langues et cessent d’avoir peur, ils proclament sur les places publiques la divinité de Jésus-Christ.

 

Avec la chapelle de la rue du Bac

Une belle mosaïque nous rappelle le souvenir lumineux de l’irruption du Saint-Esprit dans la vie de sainte Louise de Marillac. Le jour de Pentecôte 1623, en l’église St.-Nicolas-des-Champs à Paris, Louise reçut toute consolation et l’annonce de sa mission. Elle en gardera toute sa vie une dévotion particulière pour la troisième personne de la Trinité.

 

Des grâces pour maintenant

L’Esprit-Saint est à l’oeuvre dans l’Eglise et dans nos vies. Qu’à l’exemple des apôtres, transformés soudainement par la visite de l’Esprit de Dieu, nous devenions des ouvriers infatigables de son règne.

 

L’Assomption

Aucun texte de l’Ecriture n’affirme explicitement l’Assomption de Marie, implicitement contenue dans l’Evangile et enseignée par l’Eglise.

 

Petite méditation sur l’événement

La dernière demeure de la Sainte Vierge est probablement la ville d’Ephèse. Là, au terme de sa vie terrestre que la tradition orientale appelle dormition, Marie a été élevée en corps et en âme à la gloire du Ciel. Le corps de Marie n’a pas connu la corruption. Le 1er novembre 1950, Pie XII a proclamé solennellement le dogme de l’Assomption de Marie, participation singulière à la Résurrection du Christ et anticipation de notre propre résurrection. Ce privilège accordé à la Vierge Marie découle de sa maternité divine. Alors que pour l’homme pécheur, la résurrection ne se réalisera qu’au dernier jour du monde, pour la Vierge Marie, exempte de toute faute personnelle et préservée du péché originel, la glorification de son corps a été immédiate.

 

Avec la chapelle de la rue du Bac

C’est ici qu’en 1830 Catherine a vu la Sainte Vierge, « en chair et en os » a-t-elle dit, « vêtue d’une robe de soie blanche aurore ». Elle a reçu de Marie la mission de faire frapper une médaille dont la diffusion extraordinaire a préparé le dogme de l’Immaculée Conception, proclamé en 1854.

 

Des grâces pour maintenant

Marie est la première créature à partager déjà la victoire du Christ ressuscité, nous montrant par avance la gloire qui nous est réservée. Demandons la grâce de ne pas passer un seul jour sans adresser à Marie, notre Mère, une fervente prière et, mieux encore, la récitation du chapelet.

 

Le couronnement de la Vierge

Marie est Mère du Roi, Mère du Créateur et Mère du Sauveur. Marie est donc Reine.

 

Petite méditation sur l’événement

En 1954, pour le centenaire du dogme de l’Immaculée Conception, le pape Pie XII a institué la fête liturgique de « La Sainte Vierge Marie, Reine », le 22 août. Il ne s’agit pas d’une nouvelle vérité à croire. En effet, la dignité royale de Marie a de tout temps été formulée dans les documents anciens de l’Eglise et dans les livres liturgiques. L’intention du pape était d’offrir aux chrétiens une occasion de louer Marie en ranimant la mémoire de cette tradition ancienne à laquelle correspond aussi une importante iconographie. Plus proche de nous, le Concile Vatican II a rappelé que la Vierge Immaculée, après avoir été élevée avec son corps et son âme à la gloire du ciel, a été exaltée par le Seigneur comme Reine de l’Univers.

Il faut comprendre la royauté de Marie dans l’esprit de l’Evangile, c’est-à-dire comme un service. Marie est une Reine maternelle, puisqu’elle est notre Mère dans l’ordre de la grâce, et une Reine suppliante qui intercède pour chacun de nous.

 

Avec la chapelle de la rue du Bac

Par la fresque céleste où règne Marie avec simplicité, par les deux Coeurs de la coupole, brûlants de Charité, par la Vierge au Globe qui porte avec amour la terre contre son coeur, par la Vierge aux Rayons couronnée et auréolée d’étoiles, ici nous contemplons Marie, associée parfaite de l’Unique Rédempteur, parfaite associée de l’Unique Médiateur.

Des grâces pour maintenant

Marie n’attend qu’une chose: qu’on lui demande de répandre en nos coeurs les grâces divines. Celle qu’elle préfère, c’est de nous changer de pécheurs en saints…

Prière de la communauté

Acte d'amour du Curé d'Ars

Je vous aime, ô mon Dieu, Et mon seul désir est de vous aimer Jusqu’au dernier soupir de ma vie. Je vous aime, ô Dieu infiniment aimable, et j’aime mieux mourir en vous aimant que de vivre un seul instant sans vous aimer. Je vous aime, ô mon Dieu, et je ne désire le ciel que pour avoir le bonheur de vous aimer parfaitement. Je vous aime, ô mon dieu, Et je n’appréhende l’enfer que parce qu’on y aura jamais La douce consolation de vous aimer. Ô mon Dieu, Si ma langue ne peut dire à tout moment que je vous aime, Du moins, je veux que mon cœur Vous le répète autant de fois que je respire. Ah ! Faîtes-moi la grâce de souffrir en vous aimant, De vous aimer en souffrant, Et d’expirer un jour en vous aimant en sentant que je vous aime. Et plus j’approche de ma fin, Plus je vous conjure d’accroître mon amour et de le perfectionner. Ainsi soit-il.

Merci ! 8 personnes ont prié

1 commentaire

Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6

loader

La vieillesse, temps de vie, temps de Dieu

Je m'inscris