Padre Pio à l'autel

Image de la publication

Aujourd'hui, 5 mai. Premier samedi du mois de Mai, mois consacré à Notre Dame. 

         Si nous ne l'avons pas déjà fait, commençons notre série de 5 communions réparatrices des premiers samedis du mois, avec les exigences exposées dans notre publication du 14 avril dernier et poursuivies les 2 samedis suivants. Rappelons que nous pouvons aussi offrir cette dévotion particulière pour un pécheur en grand danger de se perdre comme le montre le récit de la publication du 28 avril.

         On profitera du fait que ce 5 mai, dans le rite extraordinaire, l'Eglise célèbre ce jour, la fête du pape, St Pie V . (Dans le rite ordinaire, cette fête a été célèbrée le 30 avril), pour présenter un extrait du livre de Maria Winowska (*), décrivant un prêtre canonisé récemment (16 juin 2002) , le Padre Pio, arrivant à l'autel pour célébrer sa messe. Celle-ci pouvait durer plusieurs heures. (Le Padre Pio avait choisi le nom de ‘'Pie'' en hommage au pape St Pie V quand il rejoignit l'ordre des frères mineurs capucins.) La publication du 14 avril dernier détaillait une séquence particulière du saint sacrifice de la messe dans le cadre de la communion réparatrice des 5 premiers samedis du mois. La consécration du contenu du calice. Ce texte nous fait méditer un peu sur les pensées de cet autre Christ qui monte à l'autel pour offrir le saint sacrifice de la messe.

          Nous prolongerons ce texte par des considération sur un point particulier de ce rite, sur le prêtre, sur le décret relatif à la mise en application du nouveau rite. 

 .

‘' Il Padre ! Il Padre ! ‘'

            Un prêtre fend la foule. Un prêtre comme les autres…

            Entièrement aux affaires du Père, il est là pour jouer, une fois de plus, le rôle du Fils, le drame du Calvaire, ni plus ni moins : la messe.

            Dans un calme absolu, Padre Pio commence le confiteor.

            À peine au pied de l'autel, son visage se transfigure. Il ne faut pas être grand clerc pour deviner qu'il se meut dans un monde qui, pour nous, demeure opaque. Et je comprends soudain pourquoi sa messe attire des foules, subjugue et fascine. Dès le premier instant, violemment, nous voici plongés en plein mystère.

            Dans les annales de l'Eglise, Padre Pio est le premier prêtre stigmatisé. Mais il est prêtre, surtout prêtre, et sa grâce est essentiellement sacerdotale. Toute sa vie gravite autour de ces heures où il prête au Christ, renouvelant le sacrifice de la Croix, sa bouche, ses yeux, ses mains. Qu'il soit marqué de stigmates n'ajoute rien à la grandeur de sa fonction. Le plus indigne des prêtres lui est égal au moment où il prononce les paroles de la Consécration. Car c'est le Christ qui offre, c'est le Christ qui consacre, c'est le Christ qui se livre dans la communion.

            De lui au Christ, plus de distance. « Ce n'est plus moi qui vis, mais c'est lui qui vit en moi. » Si le Chef renouvelle son sacrifice de façon non sanglante, est-ce pour nous faire oublier le prix du Sang ? Chaque messe au contraire n'invite-t-elle pas ses membres à fournir leur part de Passion rédemptrice, puisque c'est Lui-même qui vit, souffre, meurt dans son Corps ? Ne sommes-nous pas tous des ouvriers de la Rédemption ? Et la messe n'est-elle pas, pour chacun de nous, un lieu de transsubstantiation où nos pauvres souffrances, assumées par le Christ, acquièrent un prix d'éternité ?

            Mais si tel est le rôle du simple chrétien, combien davantage du prêtre ? Hostie par vocation, médiateur entre Dieu et son peuple ? Je regarde le visage de Padre Pio, ruisselant de larmes et je pense aux péchés qu'il endosse chaque jour après des heures interminables passées au confessionnal. Ah ! ce n'est pas pour rire qu'il confesse et absout. Le serviteur n'est pas au-dessus du Maître ! Cette part de sang qu'on lui demande, la voici ! Peu importent les stigmates. Le sang de l'âme a plus de poids que le sang du corps. Seul entre le ciel et la terre, il monte vers l'autel de son Dieu. Prêtre, il n'a point d'autre raison d'être que de faire transparaître le Christ !

.


''Dès le premier instant, violement, nous voici plongé en plein mystère ''


            Cette phrase de Maria Winowska résume en quelque sorte le saint sacrifice de la Messe. ‘'L'attitude et les paroles du prêtre reflètent ce mystère de la foi''. La photo de cette publication montre le padre Pio dans une des phases de la messe qui pourrait-être celle de ‘'l'Orate fratres ‘' Priez mes frères, afin que mon sacrifice qui est aussi le vôtre… » que le prêtre prononce avant la Préface. C'est aussi le début du titre de l'ouvrage récent de don Enrico Finotti  (Il mio e il vostro sacrificio. Il liturgista risponde ) ‘'« Mon sacrifice qui est aussi le vôtre. Le liturgiste répond », publié chez ChoraBooks.''  Nous reprendrons quelques réflexions de l'auteur à propos de la présence de la table de communion qui fait partie du rite extraordinaire.

            On la trouve aussi bien en Orient comme en Occident. Elle sépare l'espace sacré de l'autel ou s'accomplit le sacrifice et la nef ou se rassemblent les fidèles. Elle garantit la séparation des rôles : Celui du ministre ordonné, agissant ‘'in persona Christi ‘' (En la personne du Christ), étant bien différent de celui de l'assemblée des fidèles.

            La table de communion permet aux laïcs, qui n'ont pas accès au sanctuaire de communier à genoux. (Comme les petits enfants de Fatima avec l'ange à l'automne 1916). On doit pouvoir étendre sur elle une nappe, qui a historiquement précédé le plateau pour la distribution de la communion. Avec sa nappe, la table de communion prolonge symboliquement la table d'autel à laquelle accèdent les communiants.

            Les plus anciens témoignages archéologiques montrent que cette distinction entre clercs et fidèles a toujours été marquée dans la construction des édifices sacrés. L'orientation de la célébration est attestée, mais la distinction entre la partie réservée aux fidèles et celle réservée au clergé l'est encore plus.

            A propos de l'orientation commune, don Finotti précise : « il faut reconnaître que célébrer la partie sacrificielle de la Messe (de l'offertoire à la communion) tourné dans la direction que contemplent les fidèles, selon la tradition constante de l'Église, suscite de manière immédiate et efficace ce regard commun ‘'Vers Dieu'' du prêtre et de l'assemblée qui est constitutif de la liturgie » En effet, en matière de liturgie, ‘'La forme est la substance''

   

         Le Cardinal Sarah le 21 avril dernier, au cours d'une ordination précisera: Saint Jean-Marie Vianney ne disait-il pas à son sujet : « Le prêtre est un homme qui tient la place de Dieu, un homme qui est revêtu de tous les pouvoirs de Dieu », mais il ajoutait aussitôt : « Combien est triste un prêtre qui célèbre la Messe comme un fait ordinaire ! Combien s'égare un prêtre qui n'a pas de vie intérieure ! » 

.


    A défaut de pouvoir assister à la messe que célébraient le saint curé d'Ars (Il célébrait suivant le rite Lyonnais, très voisin du rite tridentin ou extraordinaire) ou le padre Pio, mettons à profit les conseils que ce dernier donnait pour nous comporter dans une église et à plus forte raison lors de la célébration de la Sainte Messe.

 .


 

.     

     

         Nota:  Le padre Pio fut ordonné prêtre le 10 août 1910 et jusqu'à sa mort, le 23 septembre 1968, il n'a célébré qu'une seule messe, celle de son ordination, celle promulguée le 14 juillet 1570 par la bulle ‘'Quo primum'' du pape St Pie V.

            En effet, pour la nouvelle messe, Sa Sainteté le pape Paul VI signa la constitution apostolique ‘'In Cena Domini'' le 3 avril 1969. La Sacré Congrégation des rites, dirigée à ce moment par le cardinal Bugnini, a publié le 6 avril 1969, (jour de Pâques) le décret d'application du ‘'Nouvel Ordo Missae''.

            Par rapport au texte signé le 3 avril par le pape Paul VI, quelques lignes rajoutées en page 12 précisent que la date d'entrée en vigueur de cette nouvelle messe sera le 30 novembre suivant, (premier dimanche de la nouvelle année liturgique)

            Le padre Pio était donc mort depuis plus de 6 mois lorsque  ce décret fut publié. C'est le pape Benoît XVI qui, le 7 juillet 2007, par le motu proprio ‘'Summorum Pontificum ''  précisera que la messe (que le padre Pio avait célébrée toute sa vie) n'avait jamais été interdite et lui donnera le nom de ‘'rite extraordinaire''.

.


           Pour préparer l'anniversaire de la première apparition de Notre Dame à Fatima, le dimanche 13 mai 1917; pour remercier Dieu de nous avoir donné sainte Jeanne d'Arc (solennité le  second dimanche de mai) ; pour prolonger nos prières pour les vocations, nous adresserons à notre Père céleste, par l'intermédiaire du Cœur Immaculé de Marie, les suppliques suivantes, pour obtenir des vocations sacerdotales et religieuses. 


            Pour que notre Père soit reconnu et aimé de tous, Seigneur, donnez-nous de saints prêtres.

            Pour que son nom soit sanctifié et enseigné, Seigneur, donnez-nous beaucoup de saints prêtres.

            Pour que son règne arrive et s'étende sur tout l'univers, Seigneur donnez-nous de saints prêtres.

            Pour que sa volonté soit faite et respectée sur la terre comme au ciel, Seigneur, donnez-nous beaucoup de saints prêtres.

            Pour que nos âmes affamées puissent recevoir le pain du ciel, Seigneur donnez-nous de saints prêtres.

            Pour recevoir le pardon de nos offenses, et savoir nous-même pardonner, Seigneur, donnez-nous beaucoup de saints prêtres.

            Pour résister, par votre grâce, à la tentation du malin, Seigneur, donnez-nous de saints prêtres.

            Pour être préservé de tout mal, Seigneur donnez-nous beaucoup de saints prêtres donnez-nous beaucoup de saintes vocations                  religieuse.

         

           Nous vous le demandons seigneur par le Cœur Immaculé de votre très Sainte Mère.


           Nota: Une priante m'a fait remarquer que dans la dernière publication (St Joseph artisan) une erreur apparaissait à propos de la qualification du travail. Ce n'est effectivement pas ‘'une malédiction divine'' (Dieu a maudit le serpent, qui a trompé Eve, mais pas le travail qui est devenu à ce moment une occupation ‘'pénible''). Je demande pardon à Dieu d'avoir involontairement déformé sa parole en me fiant à ma mémoire, et regrette d'avoir induit en erreur mes lecteurs. Je remercie ouvertement cette priante  pour son intervention permettant de la rectifier.

                     Voici des extraits du chapitre 3, les versets 15 à 19, Traduction en français du Chanoine Crampon, édition numérique par Jesusmarie.com 

              Yahweh Dieu dit au serpent: " Parce que tu as fait cela, tu es maudit entre tous les animaux domestiques et toutes les bêtes des champs; tu marcheras sur ton ventre, et tu mangeras la poussière tous les jours de ta vie. Et je mettrai une inimitié entre toi et la femme, entre ta postérité et sa postérité; celle-ci te meurtrira à la tête, et tu la meurtriras au talon. A la femme il dit: " je multiplierai tes souffrances, et spécialement celles de ta grossesse; tu enfanteras des fils dans la douleur; ton désir se portera vers ton mari, et il dominera sur toi. " Il dit à l'homme: " Parce que tu as écouté la voix de ta femme, et que tu as mangé de l'arbre au sujet duquel je t'avais donné cet ordre: Tu n'en mangeras pas, le sol est maudit à cause de toi. C'est par un travail pénible que tu en tireras , ta nourriture, tous les jours de ta vie; il te produira des épines et des chardons, et tu mangeras l'herbe des champs. C'est à la sueur de ton visage que tu mangeras du pain, jusqu'à ce que tu retournes à la terre, parce que c'est d'elle que tu as été pris; car tu es poussière et tu retourneras en poussière."



 

  1. Maria Winowska , Le vrai visage du Padre Pio, pp. 28-33 (Référence livre édition de Chiré) 

(Maria Winowska a mis en forme, avec une intense émotion, des témoignages bouleversants, strictement authentiques et dûment contrôlés, qui ont eu lieu à l'époque des persécutions communistes en Pologne, en Russie et parfois en Hongrie, dans un petit livre sorti en 1954, plusieurs fois réédité, ‘'les voleurs de Dieu''.  (édition idem)

    ''La Russie répandra ses erreurs dans le monde ''  avait dit Notre Dame à Fatima. Voici dans ce livre ''les voleurs de Dieu'' comment Notre Dame et Notre Seigneur ont touché des âmes pour les sauver ou les encourager à persévérer dans leur foi .

   

         

Prière de la communauté

La dévotion au Cœur Immaculé de Marie

L'objectif final est de pratiquer la dévotion au Cœur Immaculé de Marie, telle que Notre Dame nous l'a annoncée à Fatima puis explicité quelques années plus tard à Pontevedra. Suivant notre progression dans cette dévotion, notre prière sera plus ou moins fervente, occupera notre esprit et notre cœur plus ou moins longtemps, pour arriver finalement à satisfaire totalement la demande centrale de cette dévotion : la communion réparatrice des 5 premiers samedis du mois. A notre réveil : Notre prière d'offrande de la journée Divin Cœur de Jésus, je vous offre, par le Cœur Immaculé de Marie, les prières les œuvres et les souffrances de cette journée, en réparation de nos offenses et à toutes les intentions pour lesquelles vous vous immolez continuellement sur l'autel. Je vous les offres en particulier, aux intentions du Souverain Pontife et pour les besoins de votre Sainte Eglise. . Puis tout au long de la journée, l'offrande de tous les sacrifices de la vie quotidienne en récitant si possible à chaque fois, la première prière qu'elle enseigna le 13 juillet 1917 : « Ô mon Jésus, c'est par amour pour vous, pour la conversion des pécheurs et en réparation des outrages commis envers le Cœur Immaculé de Marie » . Nous réciterons notre chapelet tous les jours, en ajoutant après chaque dizaine la deuxième prière enseignée le 13 juillet : « Ô mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l'enfer. Conduisez au Ciel toutes les âmes, spécialement celles qui en ont le plus besoin. ») . Suivant les exigences de Notre Dame, la dévotion réparatrice des premiers samedis du mois consiste en la participation particulière à la prière par excellence de l'Eglise, le saint sacrifice de la Messe, le premier samedi de 5 mois consécutifs, en y ajoutant, avec une intention réparatrice : - La communion en état de grâce. - La récitation du chapelet. - La méditation pendant 15 minutes d'un mystère du rosaire. (Pour tenir compagnie à Notre Dame) - La confession, avec l'intention réparatrice dans les 8 jours qui précédent ou qui suivent cette communion. Il se peut que tenir compagnie à Notre Dame pendant 15 minutes soit difficile au début. Pour commencer, on peut fractionner ces 15 minutes en 5 fois 3 minutes au début de chaque dizaine. . Intention réparatrice : Nous personnaliserons notre réparation envers le Cœur Immaculé de Marie en attribuant à chaque premier samedi une intention particulière, comme Jésus l'a précisé à sœur Lucie. Ainsi nous aurons l'intention de réparer : Premier samedi : Les blasphèmes contre l'Immaculée Conception. Second samedi : Les blasphèmes contre la virginité de Marie Troisième samedi : Les blasphèmes contre sa Maternité divine Quatrième samedi : Les blasphèmes de ceux qui mettent dans le cœur des enfants la haine de cette Mère Immaculée Cinquième samedi : Les offenses contre les saintes images de Marie. . Remarques : Avant et après cette communion réparatrice, on peut dire la prière enseignée par l'ange au cours de sa dernière apparition : (Les prières suivantes n'ont rien d'obligatoire dans le cadre de cette communion) Très Sainte Trinité, Père, Fils et Saint-Esprit, je vous adore profondément et je Vous offre les très précieux Corps, Sang, Âme et Divinité de Jésus-Christ, présent dans tous les tabernacles du monde, en réparation des outrages, sacrilèges et indifférences par lesquels Il est Lui-même offensé. Par les mérites infinis de son Très Saint Cœur et du Cœur Immaculé de Marie, je Vous demande la conversion des pauvres pécheurs. . Profitons de la présence de ‘'Jésus caché'' dans notre cœur pour lui dire aussi, en reprenant la première prière de l'ange : ‘'Mon Dieu, je crois, j'adore, j'espère et je Vous aime. Je Vous demande pardon pour ceux qui ne croient pas, qui n'adorent pas, qui n'espèrent pas, qui ne Vous aiment pas.'' . Nous pouvons aussi nous adresser à Notre Dame avec la prière de consécration que sœur Lucie avait composée le 29 octobre 1986 ‘'Ô Vierge, Mère de Dieu et notre Mère, je me consacre entièrement à votre Cœur Immaculé, avec tout ce que je suis et tout ce que je possède. Prenez-moi sous votre maternelle protection, défendez-moi des périls, aidez-moi à vaincre les tentations qui me sollicitent au mal, et à conserver la pureté de l'âme et du corps. Que votre Cœur Immaculé soit mon refuge et le chemin qui me conduise à Dieu. Accordez-moi la grâce de prier et de me sacrifier pour l'amour de Jésus, pour la conversion des pécheurs et en réparation des péchés commis contre votre Cœur Immaculé. Par votre médiation et en union avec le Cœur de votre divin Fils, je veux vivre pour la Très Sainte Trinité, en qui je crois et j'espère, que j'adore et que j'aime.'' ( Cette prière est une bonne façon de se remémorer la position de St Thomas d'Aquin vis à vis de la tentation )

Merci ! 147 personnes ont prié

9 commentaires

Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6

loader

Fatima 100 ans et + Mon Cœur Immaculé sera ton refuge...

Je m'inscris