Prions avec Sœur Louise de la Miséricorde
Voici la Prière « Ô Dieu de mon salut, convertissez mon cœur » de Louise de la Vallière (1644-1710) qui fut élevée à la dignité de fille d'honneur d'Henriette d'Angleterre, première femme de Philippe, duc d'Orléans. On connaît ses égarements à la cour de Louis XIV dont elle devint la favorite. Evincée par Madame de Montespan, la duchesse de la Vallière sut se retirer avec beaucoup de dignité et fut touchée par la Grâce d'une conversion tellement profonde qu'elle fut marquée toute sa vie par le Mystère de la Miséricorde divine. En 1675, elle demanda à être admise au Monastère des Carmélites de Paris. Sous la conduite spirituelle du grand Bossuet, elle s'éleva aux plus hauts degrés de la vie spirituelle.
La Prière de Louise de la Vallière « Ô Dieu de mon salut, convertissez mon cœur » :
« Ô Dieu de mon salut, qui tenez mon âme et mon éternité entre Vos mains ; Vous qui venez de me retirer de la poussière du tombeau, qui me couronnez de miséricordes, et qui remplissez mon âme de tant de saints désirs, afin de la renouveler comme la jeunesse de l'aigle ; Vous qui nous promettez que Votre colère ne sera pas éternelle envers ceux qui Vous craignent, que Vous ne leur rendez pas ce qu'ils ont mérité par leurs péchés, et qu'autant que l'Orient est éloigné de l'Occident, Vous avez éloigné de Vous leurs offenses ; Vous qui assurez que, comme le père a pitié de son enfant, Vous avez compassion de nous, parce que Vous connaissez notre faiblesse, que Vous savez que nous ne sommes que poussière, et que nos meilleurs sentiments ne sont que passagers dans notre âme. Enfin Vous, ô mon Dieu ! qui tirez de l'énormité de nos crimes le sujet de vos Miséricordes, et qui seul pouvez nous convertir, convertissez mon cœur : parce que mon âme est humiliée, et que le regret de Vous avoir déplu, me perce de crainte et de douleur ; Parce que mon âme a mis toute sa confiance en Vous, et qu'elle soupire continuellement après Votre aimable Présence. Mon Dieu, exaucez mon humble prière, parce que je Vous ai choisi pour le bien-aimé de mon âme, et que votre Miséricorde surpasse toutes vos autres œuvres. Enfin, Seigneur, ayez pitié de moi, parce que je suis pauvre et misérable, et que Vous êtes infiniment Riche et Miséricordieux. Ainsi soit-il. »
Sœur Louise de la Miséricorde (1644-1710) – « Réflexions sur la Miséricorde de Dieu » (XXIV°), Paris, chez Maradan, 1804
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Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6