≪ Si je ne vois pas... ≫
Wouter Crabeth II (ca 1594/1595–1644), L'incrédulité de saint Thomas (ca 1628), Rijksmuseum, Amsterdam (c) Domaine public
Évangile de Jésus Christ selon saint Jean
C’était après la mort de Jésus. Le soir venu, en ce premier jour de la semaine, alors que les portes du lieu où se trouvaient les disciples étaient verrouillées par crainte des Juifs, Jésus vint, et il était là au milieu d’eux. Il leur dit : ≪ La paix soit avec vous ! ≫ Après cette parole, il leur montra ses mains et son côté. Les disciples furent remplis de joie en voyant le Seigneur. Jésus leur dit de nouveau : ≪ La paix soit avec vous ! De même que le Père m’a envoyé, moi aussi, je vous envoie. ≫ Ayant ainsi parle, il souffla sur eux et il leur dit : ≪ Recevez l’Esprit Saint. A qui vous remettrez ses péchés, ils seront remis ; à qui vous maintiendrez ses péchés, ils seront maintenus. ≫ Or, l’un des Douze, Thomas, appelé Didyme (c’est-à-dire Jumeau), n’était pas avec eux quand Jésus était venu. Les autres disciples lui disaient : ≪ Nous avons vu le Seigneur ! ≫ Mais il leur déclara : ≪ Si je ne vois pas dans ses mains la marque des clous, si je ne mets pas mon doigt dans la marque des clous, si je ne mets pas la main dans son cote, non, je ne croirai pas ! ≫ Huit jours plus tard, les disciples se trouvaient de nouveau dans la maison, et Thomas était avec eux. Jésus vient, alors que les portes étaient vérrouillées, et il était là au milieu d’eux. Il dit : ≪ La paix soit avec vous ! ≫ Puis il dit à Thomas : ≪ Avance ton doigt ici, et vois mes mains ; avance ta main, et mets-la dans mon cote : cesse d’être incrédule, sois croyant. ≫ Alors Thomas lui dit : ≪ Mon Seigneur et mon Dieu ! ≫ Jésus lui dit : ≪ Parce que tu m’as vu, tu crois. Heureux ceux qui croient sans avoir vu. ≫ Il y a encore beaucoup d’autres signes que Jésus a faits en présence des disciples et qui ne sont pas écrits dans ce livre. Mais ceux-là ont été écrits pour que vous croyiez que Jésus est le Christ, le Fils de Dieu, et pour qu’en croyant, vous ayez la vie en son nom. (Jn 20, 19-31)
Les marques des blessures
Dans ces deux apparitions [à Marie Madeleine et à Thomas], nous pouvons contempler le corps ressuscité de Jésus, un corps qui porte les marques des blessures qu’il a subies. Un trou reste ouvert à son côté, de la largeur d’une main ; un trou reste dans ses mains, de la largeur d’un doigt. Ces blessures sont là pour toutes les générations de tous les temps, afin de manifester l’humilité, la patience infinie et l’amour inconditionnel de Jésus. Jésus ressuscité n’apparaît pas comme quelqu’un de puissant, mais comme quelqu’un de blessé qui offre son pardon. Ces blessures deviennent sa gloire. De la blessure de son côté ont jailli les eaux qui nous vivifient et nous guérissent. Par ses blessures nous sommes guéris. À travers Thomas, Jésus invite chacun de nous à toucher non seulement ses blessures à lui, mais les blessures chez les autres et en nous-mêmes, blessures qui peuvent engendrer la haine, être signes de séparation, de division, mais qui peuvent aussi être transformées en signe de pardon, grâce à l’amour de Jésus, et unir les gens dans l’amour. Ces blessures et la faiblesse qui en résulte révèlent que nous avons besoin les uns des autres ; elles deviennent le lieu de la compassion réciproque et de l’action de grâce. Nous montrerons aussi nos blessures lorsque nous serons avec lui dans le Royaume, dévoilant nos faiblesses et le pouvoir de guérison de Jésus. Jean Vanier
Né en 1928, Jean Vanier est notamment le fondateur des communautés de l’Arche qui rassemblent des personnes, handicapées mentales ou non, souhaitant vivre, travailler et prier ensemble. Entrer dans le mystère de Jésus, Bayard, Paris, 2004, p. 362.
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Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6