≪ Rabbouni ! ≫
Maurice Denis, Matin de Pâques (1892), Collection particulière, tous droits réservés
Évangile de Jésus Christ selon saint Jean
En ce temps-là, Marie Madeleine se tenait près du tombeau, au-dehors, tout en pleurs. Et en pleurant, elle se pencha vers le tombeau. Elle aperçoit deux anges vêtus de blanc, assis l’un a la tête et l’autre aux pieds, à l’endroit où avait repose le corps de Jésus. Ils lui demandent : ≪ Femme, pourquoi pleures-tu ? ≫ Elle leur répond : ≪ On a enlevé mon Seigneur, et je ne sais pas où on l’a déposé. ≫ Ayant dit cela, elle se retourna ; elle aperçoit Jésus qui se tenait là, mais elle ne savait pas que c’était Jésus. Jésus lui dit : ≪ Femme, pourquoi pleures-tu ? Qui cherches-tu ? ≫ Le prenant pour le jardinier, elle lui répond : ≪ Si c’est toi qui l’as emporté, dis-moi ou tu l’as dépose, et moi, j’irai le prendre. ≫ Jésus lui dit alors : ≪ Marie ! ≫ S’étant retournée, elle lui dit en hébreu : ≪ Rabbouni ! ≫, c’est-adire : Maître. Jésus reprend : ≪ Ne me retiens pas, car je ne suis pas encore monte vers le Père. Va trouver mes frères pour leur dire que je monte vers mon Père et votre Père, vers mon Dieu et votre Dieu. ≫ Marie Madeleine s’en va donc annoncer aux disciples : ≪ J’ai vu le Seigneur ! ≫, et elle raconta ce qu’il lui avait dit. (Jn 20, 11-18)
Suivre le Ressuscité
La foi en la résurrection est un acte qui consiste à marcher, à suivre le Christ et à l’imiter. Jean a exprimé très nettement ce vers quoi le Christ est allé. Ne me retiens pas ainsi car je ne suis pas encore monté vers le Père. Mais va trouver les frères et dis-leur : je monte vers mon Père et votre Père, vers mon Dieu et votre Dieu. Il dit à Marie Madeleine qu’elle ne pourra plus le toucher tant qu’il ne sera pas monté. Nous ne pouvons le toucher comme si nous pouvions le ramener sur terre. Nous ne pouvons le toucher qu’en le suivant, en l’accompagnant dans son ascension. C’est pourquoi la tradition chrétienne n’a pas parlé de l’imitation de Jésus, mais de l’imitation du Christ. Nous ne suivons pas le mort, mais le vivant. Nous ne cherchons pas à imiter une vie passée ni à en faire un programme tissé de compromis et de changements de sens. Nous ne pouvons notamment pas laisser de côté ce qui fait l’essence même de l’imitation du Christ, la croix et la résurrection, sa filiation divine et le fait qu’il soit assis à la droite du Père. Tout dépend de cela. L’imitation signifie aller là où Jean, Pierre et les Juifs ne pouvaient pas aller. Nous pouvons le faire depuis parce qu’il nous y a précédés. Imiter le Christ signifie faire sien tout le chemin, pénétrer dans ce qui est en haut, dans ce qui est caché, dans ce qui est l’essentiel, la vérité, l’amour, être enfant de Dieu. Suivre le Christ, c’est pénétrer dans ce qui est caché pour trouver l’humain en vivant l’authentique expérience de l’enfouissement. Benoît XVI
Benoît XVI a été pape de 2005 à 2013.
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Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6