Il fallait que Jésus ressuscite d’entre les morts

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Saintes Femmes au tombeau, Maurice Denis (1870-1943), musée départemental Maurice Denis, Saint-Germain-en-Laye.

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean

Le premier jour de la semaine, Marie Madeleine se rend au tombeau de grand matin ; c’était encore les ténèbres. Elle s’aperçoit que la pierre a été enlevée du tombeau. Elle court donc trouver Simon-Pierre et l’autre disciple, celui que Jésus aimait, et elle leur dit : « On a enlevé le Seigneur de son tombeau, et nous ne savons pas où on l’a déposé. » Pierre partit donc avec l’autre disciple pour se rendre au tombeau. Ils couraient tous les deux ensemble, mais l’autre disciple courut plus vite que Pierre et arriva le premier au tombeau. En se penchant, il s’aperçoit que les linges sont posés à plat ; cependant il n’entre pas. Simon-Pierre, qui le suivait, arrive à son tour. Il entre dans le tombeau ; il aperçoit les linges, posés à plat, ainsi que le suaire qui avait entouré la tête de Jésus, non pas posé avec les linges, mais roulé à part à sa place. C’est alors qu’entra l’autre disciple, lui qui était arrivé le premier au tombeau. Il vit, et il crut. Jusque-là, en effet, les disciples n’avaient pas compris que, selon l’Écriture, il fallait que Jésus ressuscite d’entre les morts. (Jn 20, 1-9)

 

L’espérance de la résurrection

L’homme sait qu’il va mourir et il vit son existence comme une contradiction tragique entre son destin inéluctable et son désir de vivre de manière absolue. Dans cette situation où se récapitulent toutes les limites et les contradictions de sa condition, il ressent un besoin radical de salut que l’on peut définir ainsi : être sauvé, c’est vivre, vivre tout entier, vivre absolument, vivre heureux dans l’amour, vivre toujours dans une réconciliation définitive avec soi-même, avec les autres, avec l’univers et avec Dieu. La parenté du terme de salut avec celui de santé traduit bien cette donnée. On dit d’un homme revenu d’une maladie dont le risque est mortel qu’il est sauvé, c’est-à-dire que l’avenir de sa vie est redevenu ouvert. Dans son authenticité, ce désir est celui d’une libération des limites mortelles de notre condition, mais non d’une évasion de notre être concret, puisque l’homme désire que ce qu’il a reçu, vécu et fait de positif garde valeur de réalité définitive. On peut donc dire que tout homme est habité par une espérance de sa propre résurrection, présente au fond de lui-même de manière incoercible. C’est elle qui nous permet de comprendre la résurrection de Jésus et d’y adhérer par la foi, puisque nous n’avons à notre disposition aucune expérience comparable. Il n’y a en effet pas de foi sans espérance, comme il n’y a pas d’espérance sans un minimum de foi. Bernard Sesboüé, s.j.

Jésuite, Bernard Sesboüé, né en 1929, a développé une oeuvre théologique d’une grande rigueur avec un singulier souci
pédagogique.

Prière de la communauté

Magnificat

Mon âme exalte le Seigneur, exulte mon esprit en Dieu, mon Sauveur ! Il s'est penché sur son humble servante ; désormais, tous les âges me diront bienheureuse. Le Puissant fit pour moi des merveilles ; Saint est son nom ! Son amour s'étend d'âge en âge sur ceux qui le craignent; Déployant la force de son bras, il disperse les superbes. Il renverse les puissants de leurs trônes, il élève les humbles. Il comble de biens les affamés, renvoie les riches les mains vides. Il relève Israël, son serviteur, il se souvient de son amour, de la promesse faite à nos pères, en faveur d'Abraham et de sa race, à jamais.

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10 commentaires

Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6

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