L’Eucharistie n’est pas seulement le sacrement pour être la nourriture et la vie divine de l’âme, elle est encore le sacrifice permanent et réel de la Croix, non plus sanglant, non plus exécuté par des bourreaux, mais accompli dans toute sa substance et toute sa Vérité par le Prêtre sacrificateur, debout devant l’autel, par le Prêtre parlant, agissant, offrant la Victime sainte, Jésus-Christ même, au nom même de Jésus-Christ.

 

Contemplons le Calvaire.  La Victime est dressée sur le bois de son sacrifice, ses plaies ouvertes ruissellent de toutes parts, ses yeux mourants cherchent le ciel, et le cri de la dernière angoisse s’échappe de sa bouche desséchée.  Cette Victime, c’est le Fils de Dieu même, vrai Dieu comme son Père, vrai homme comme nous : Jésus-Christ.  Il souffre, Il va mourir, Il meurt, mais c’est Lui qui s’immole.  Il est à la fois Victime et Sacrificateur.  Son immolation depuis si longtemps prophétisée et attendue s’accomplit dans tous ses détails.

 

En mourant, Il pousse un grand cri; mort Il Lui reste au moins la forme humaine, et le soldat trouve en Lui où le frapper… Mais l’Hostie ! Ah ! qui dira bien le degré d’abaissement où elle précipite Jésus ?

 

Comprenons, nous chrétiens, quand partira du sanctuaire le signal de l’immolation divine, nous l’envelopperons dans un mouvement d’Amour de tout notre être pour le coucher sur l’Autel et l’immoler près de Jésus-Hostie, avec Jésus-Hostie, en Jésus-Hostie.

 

Ps Joanne-Marie de la Croix