Neuvaine à Sainte Catherine de Sienne _ Jour 9

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Image web: Catherine de Sienne, née le 25 mars 1347 à Sienne et morte le29 avril 1380  (33 ans) à Rome, Ordre des Prêcheurs, canonisé le 1461 à Rome par Pie II  et déclarée Docteur de l'Eglise le 03 octobre 1970 par Paul VI

Jour 9: La rédaction du Dialogue et postérité

 La fin du conflit avec Florence permet un temps de tranquillité pour Catherine de Sienne. Elle se retire et tombe souvent en extase, elle converse avec Dieu et dicte alors les paroles qu'elle reçoit dans ses transes.

Elle dicte à des secrétaires Le Dialogue, son œuvre majeure qui comprend un ensemble de traités. Elle est l'un des écrivains ayant la plus grande influence dans le catholicisme, au point qu'elle est l'une des quatre seules femmes à être déclarées docteur de l'Eglise. Cette reconnaissance par l'Église consacre l'importance de ses écrits.

Ses dialogues, sous sa dictée, sont mis par écrit par cinq secrétaires et seront publiés sous différents noms : Le Dialogue, Traité de la Divine Providence, Livre de la Divine Doctrine, Livre de la Divine révélation. Ce livre se divise en quatre traités : le premier est la Discrétion, le deuxième est l'Oraison ou Traité des Larmes, le troisième est la Providence et le quatrième est sur l'Obéissance.

La nature de ces écrits, pour Catherine de Sienne qui n'avait pas eu de formation poussée, a été l'objet de débats du fait de l'importance théologique qu'elle a eue dans le christianisme avec la proclamation de Catherine comme docteur de l'Église.

La dévotion autour de Catherine de Sienne se développe rapidement après sa mort.

Catherine de Sienne est l'une des figures marquantes du catholicisme médiéval, par la forte influence qu'elle a eue dans l'histoire de la papauté. Elle est à l'origine du retour du pape d'Avignon à Rome, et a effectué ensuite de nombreuses missions confiées par le Pape, chose assez rare pour une simple religieuse au Moyen Âge.

 

Postérité

Le procès en canonisation de Catherine de Sienne commence dès 1411, mais est suspendu du fait du Grand Schisme d'Occident et ne reprend qu'après le Concile de Constance et l'élection du pape Martin V. C'est le pape Pie II qui déclare Catherine de Sienne Sainte le 29 juin 1461, jour de la fête des apôtres Pierre et Paul, dans la Basilique vaticane. Sa fête se célèbre initialement le jour de sa mort, le 29 avril. En 1628, le pape Urbain VIII déplace la date au jour suivant afin de ne pas superposer sa fête avec celle de Saint Pierre de Vérone. Par ailleurs, il reconnaît à Catherine de Sienne la véracité des stigmates.

La ville de Rome rend d'importants hommages à Catherine de Sienne par la restauration de l'église où elle est vénérée en présence du pape Pie IX en 1855.

Pie IXdans le décret du 13 avril 1866 déclare Catherine de Sienne co-patronne de Rome. Le 18 juin 1939, Pie XII déclare Catherine de Sienne sainte patronne principale d'Italie, au même niveau que saint François d'Assise.

Le 3 octobre 1970, Paul VI donne à Catherine de Sienne le titre de Docteur de l'Eglise, elle devient ainsi la seconde femme à obtenir cette distinction dans l'Église (après Thérèse d'Avila et avant Thérèse de Lisieux). Le 1er octobre 1999, Jean-Paul II la déclare sainte patronne de l'Europe avec Edith Stein et Brigitte de Suède. Elle est aussi la sainte protectrice des journalistes, des médias, et de tous les métiers de la comunication, en raison de son œuvre épistolaire en faveur de la papauté.

 

Reconnaissance des stigmates

Catherine de Sienne est reconnue par l'Eglise catholique. Bien qu'il existe plusieurs personnes qui auraient reçu des stigmates, comme le capucin Pio de Pietrecilna au XXe siècle dont le processus de reconnaissance a été ouvert lors de sa canonisation, l'Église catholique a toujours été particulièrement prudente, refusant généralement de les reconnaître officiellement.

Après son procès en canonisation en 1461, l'Ordre dominicain cherche à faire reconnaître les stigmates de Catherine de Sienne ; ils reçoivent une opposition des Franciscains, dont le fondateur est alors le seul stigmatisé reconnu. Le pape Sixte IV, pape anciennement franciscain, interdit par une série de bulles entre 1472 et 1478, de représenter la stigmatisation de Catherine sur les murs des églises, et d'en parler aux fidèles. Ce n'est qu'en 1630 que le pape Urbain VIII reconnaît l'existence des stigmates, tout en précisant qu'ils n'étaient pas sanglants mais des stigmates lumineux, cela étant dû à la description que Catherine donne à Raymond de Capoue de sa stigmatisation : "Avant de m'atteindre, les rayons changèrent de couleur de sang en éclat resplendissant". Catherine de Sienne ayant, d'après  Raymond de Capoue, prié pour que les stigmates ne se voient pas.

 

Dévotion

Les dévotions autour de Catherine de Sienne se développent rapidement. Très vite, elle reçoit les honneurs réservés aux serviteurs de Dieu. Trois ans après sa mort, le 3 octobre 1383, son cercueil est transporté du cimetière du couvent à la Basilique Santa Maria Sopra Minerva  de Rome par Raymond Delle Vigne. C'est en 1430 que l'archevêque de Florence, Antonino Pierozzi, décide de donner un tombeau à Catherine de Sienne. Il fait faire, par le sculpteur Isaia de Pisa, une châsse qui est le reliquaire actuel de Catherine de Sienne.

Raymond delle Vigne décide de séparer la tête du reste du corps et l'envoie à Sienne. Sa tête est translatée lors d'une cérémonie le 5 mai 1384 à l'église Saint-Dominique de Sienne, avec une grande fête, en présence de plus de 400 filles vêtues de blanc, ainsi que des dominicains, sa mère Lapa et de nombreuses personnes. Dans le même temps, un doigt de Catherine de Sienne est donné à Stefano Maconi, chartreux, relique qui est aujourd'hui exposée dans la basilique Santa Maria sopra Minerva. Un reliquaire avec une phalange du pouce de la sainte figure également dans la vitrine des reliquaires de la basilique San Domenico de Sienne, près de sa chapelle.

Une autre relique, celle de son pied gauche, est exposée dans la Basilique de San Zanipolo de Venise.

Des églises portent le nom de Catherine de Sienne. Les plus importantes en sont le sanctuaire Sainte Catherine de Sienne et l'église Santa Caterina da Siena.

 

Le "sang de l'agneau"           

La dévotion au "sang du Christ" ou "sang de l'Agneau" est une dévotion qui existe déjà dans le christianisme à la naissance de Catherine de Sienne, notamment auprès d'autres mystiques chrétiens. Dans ses écrits, Catherine se réfère à de nombreuses reprises au sang du Christ et invite à "se plonger dans le précieux sang".

Cette dévotion est une conception théologique développée par de nombreux théologiens qui voient dans le sang du Christ, versé sur la Croix, le fait que le Christ, par son sang, rachète le péché. La délivrance du péché n'est pas seulement un discours, mais peut se vérifier par le sang versé. Pour Catherine de Sienne, le sang devient une preuve du rachat des fautes par le Christ : "Nous n'avons pas été rachetés à prix d'or, ni même par l'amour seulement, mais par le sang."

Le péché nécessite une réparation, pour Catherine de Sienne, parce que c'est une offense faite à Dieu. Or aucune réparation ne peut être à la hauteur de l'offense qui est faite à Dieu : "C'est à la lumière de la foi qu'il nous est donné de voir que le bien doit être rémunéré et la faute punie et que chaque petite faute mériterait une peine infinie parce qu'elle est faite contre le Bien infini". Pour expier ces fautes, et donc accéder à la justice de Dieu, c'est le sang du Christ qui est versé à travers sa mort sur la croix.

Le sang du Christ représente donc pour Catherine de Sienne le salut pour les pécheurs. Ce salut est donné à chacun afin de le sauver du péché, et le sang versé représente donc la justice de Dieu et le salut donnés par amour par Dieu comme l'écrit Catherine de Sienne : "Avec l'amour et le zèle de la sainte justice, parce que le regard de son intelligence est fixé sur la sagesse du Fils de Dieu où elle voit abonder la justice au point que, pour ne pas laisser la faute impunie, il l'a expiée dans son humanité". Le précieux sang représente donc pour Catherine de Sienne l'amour de Dieu qui meurt par amour et pour nous sauver : "Je suis le voleur et tu t'es pendu à ma place".

Dans les écrits de Catherine de Sienne, le sang est donné par Dieu pour sauver l'humain du mal, et elle l'identifie à la grâce. De cette dévotion naît aussi la dévotion au cœur du Christ, source inépuisable du sang. Elle est, pour Catherine de Sienne, le signe de la nouvelle alliance entre Dieu et les hommes et qui permet d'accéder au paradis.

 

La Prière de Sainte Catherine de Sienne :

" Ô éternelle miséricorde, Tu couvres les fautes de tes créatures. Ô miséricorde qui procède de ta Divinité, Père éternel, qui avec ta puissance gouverne le monde entier ! C'est dans ta miséricorde que nous avons été créés et dans ta miséricorde que le sang de ton Fils nous a recréés. Ta miséricorde nous conserve ; ta miséricorde donne la vie. Elle distribue la lumière qui fait connaître ta clémence pour toute créature, les justes et les pécheurs. Dans la hauteur des cieux, ta miséricorde éclate sur tes saints. Si je regarde la terre, ta miséricorde y abonde. Même dans les ténèbres de l'enfer la miséricorde luit encore, car tu n'infliges pas aux damnés toute la peine qu'ils ont méritée. Ta miséricorde adoucit la justice. Par miséricorde tu nous as lavés dans le sang. Par miséricorde tu as voulu vivre avec tes créatures. Ô miséricorde, le cœur s'enflamme à penser à toi. De quelque côté que je me tourne, je ne trouve que ta Miséricorde. Amen."

Prière de la communauté

Prière à tous les Saints de Saint Augustin

Reine de tous les saints, glorieux Apôtres et Évangélistes, Martyrs invincibles, généreux Confesseurs, savants Docteurs, illustres Anachorètes, dévoués Moines et Prêtres, Vierges pures et pieuses femmes, je me réjouis de la gloire ineffable à laquelle vous êtes élevés dans le Royaume de Jésus-Christ, notre divin Maître. [...] Puissante armée des saints, troupe bienheureuse des apôtres et évangélistes, des martyrs, des confesseurs, des docteurs, des anachorètes et des moines, des prêtres, des saintes femmes et des vierges pures, priez sans cesse pour nous misérables pécheurs. Tendez-nous une main secourable, détournez de nos têtes coupables la justice irritée de Dieu ; faites entrer par vos prières notre frêle navire dans le port de la bienheureuse éternité.

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Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6

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