Neuvaine à Sainte Catherine de Sienne_Jour 7

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Image web: Catherine de Sienne, née le 25 mars 1347 à Sienne et morte le29 avril 1380  (33 ans) à Rome, Ordre des Prêcheurs, canonisé le 1461 à Rome par Pie II  et déclarée Docteur de l'Eglise le 03 octobre 1970 par Paul VI

Jour 7: Paix florentine et la fin de la guerre des Huit Saints

 La situation de la papauté de retour à Rome devient cependant difficile concernant la ville de Florence. Face à la désobéissance de la ville, le pape décide d'y instaurer des interdictions, notamment celle d'y célébrer des sacrements, ou de commercer avec la ville sous peine d'excommunication. Grégoire XI envoie une délégation afin de faire la paix mais cette entreprise menée par Raymond de Capoue est un échec. La ville de Florence est d'autant plus opposée au Pape qu'elle craint l'arrivée de l'armée de Bretons. Elle décide par conséquent de violer ouvertement l'interdit du pape le 22 octobre 1377.

Face à cette situation portant atteinte au pouvoir de la papauté, d'autant que la ville de Florence est l'une des villes les plus puissantes, Catherine implore la levée de l'interdit et la clémence du pape à de nombreuses reprises dans ses lettres. Le Pape décide alors d'envoyer Catherine afin de faire plier la ville de Florence. L'envoyée part donc et arrive le 13 décembre 1377 dans la ville infidèle au Pape. Les négociations commencent et Catherine demande à Florence d'obéir au Pape tout en demandant à de nombreuses reprises au Pape de rechercher la paix. Les négociations avancent notamment par l'intermédiaire du seigneur de Milan, Barnabé Visconti, ce qui conduit à la levée de l'interdit en échange de la restitution des terres aux états pontificaux. Les négociations sont cependant suspendues le 27 mars 1378 par l'annonce de la mort du pape Grégoire XI. Florence envoie immédiatement une délégation pour négocier avec le nouveau Pape Urbain VI, élu le 8 avril 1378.

Face à l'opposition importante de groupes de Florence, qui brûlent les maisons des compagnons de Catherine de Sienne, celle-ci décide de partir un temps en ermitage dans les alentours de Florence. Elle écrit au nouveau Pape Urbain, ancien cardinal que Catherine avait rencontré lors de son passage à Avignon, en lui affirmant la nécessité de faire la paix avec Florence quoi qu'il en coûte, craignant l'arrivée de l'"hérésie" (le schisme).

Pour apaiser cette révolte et les tensions qui existent au Vatican, le nouveau Pape envoie à Florence un rameau d'olivier le 18 juillet 1378, signe de la volonté du pape de faire la paix avec Florence. Le 28 juillet 1378, la paix est signée avec le Pape, levant les interdits et mettant fin à la guerre des Huit Saints. Le 2 avril 1379 Catherine part de Florence pour sa ville natale.

 

Extrait du dialogue de Sainte Catherine de Sienne avec Dieu

"Lorsque cette âme voulut connaître plus clairement la vérité, afin de pouvoir la suivre davantage, elle fit à Dieu le Père quatre demandes humbles et ferventes : la première était pour elle, parce qu'elle comprenait qu'on ne peut être utile au prochain par son enseignement, ses exemples et ses prières, si l'on n'acquiert pas la vertu soi-même ; la seconde demande était pour la réforme de la sainte Église ; la troisième demande était pour l'univers entier, afin d'obtenir surtout le salut et la paix de ces chrétiens qui insultent et persécutent l'Église avec tant d'acharnement ; par la quatrième demande, elle implorait le secours de la divine Providence pour tous les hommes et pour un cas particulier." Le Dialogue, ch.1, Une âme, avide de la gloire de Dieu et du prochain, s'applique humblement à la prière ; elle adresse quatre demandes à Dieu, lorsqu'elle lui est unie par la charité, point 5

 

Rénovation de l'Église

Catherine de Sienne juge la crise de l'Église comme étant une crise spirituelle. Elle y voit une opportunité pour l'Église de retrouver sa nature primitive. Elle appelle ainsi à cette Église primitive, comme elle l'écrit dans une lettre à Grégoire XI : "lorsque les ministres ne songeaient qu'à l'honneur de Dieu et le salut des âmes, s'appliquant aux choses spirituelles, et non pas aux choses temporelles". Afin de parvenir à la rénovation du corps religieux, elle demande souvent au pape de nommer des pasteurs vertueux et appelle à la conversion des membres de l’Église. Elle recommande au pape Urbain VI de s’entourer d’un "Conseil des saints" composé de personnes vertueuses, affirmant "votre autorité s’étend à tout, mais votre vue est bornée comme celle de tout homme". Dans sa correspondance, elle invite ses disciples à obéir et à lutter pour l'Église, en s'oubliant et en affrontant les "tribulations". Afin d'y parvenir elle n'hésite pas à inviter à une lutte virile pour l'Église "Jetez loin de vous toute tendresse pour vous-même et toute crainte servile, car la douce Église n'a pas besoin de telles gens, mais de personnes cruelles à elles-mêmes et compatissantes pour elle". Enfin, elle voit dans l’arrivée de nouveaux convertis une source de rénovation. Ceux-ci étant à même de lutter par leurs futurs exemples contre le vice et le péché qui règnent dans l’Église.

Pour les relations que doit avoir l'Église avec ceux qui s'opposent à elle, comme Florence puis les autres villes, Catherine recommande toujours la clémence et la douceur de la part du pape. Elle affirme à de nombreuses reprises que Florence, alors en conflit ouvert avec le pape, ne sera vaincue que par la paix. Catherine demande avant tout de la douceur, de la clémence et de la paix aux papes face aux villes rebelles contre son autorité. C'est ainsi qu'elle incite le pape à la douceur : "avec les armes de la douceur, de l’amour et de la paix, plutôt que la rigueur et la guerre". Cette recherche de la clémence vient de sa conception de l'Église, composée de pécheurs, et le meilleur moyen de vaincre le péché est par le moyen de l'amour et de la prière et en s'offrant pour le salut des pécheurs.

 

La Prière de Sainte Catherine de Sienne:

 " Ô puissante et éternelle Trinité ! Ô très douce et ineffable Charité ! Qui ne s'enflammerait à tant d'Amour ? Quel cœur se pourrait défendre de se consumer pour Vous ? Ô abîme de Charité ! Vous êtes donc si éperdument attachée à vos créatures qu'il semble que Vous ne puissiez vivre sans elles ! Et pourtant Vous êtes notre Dieu ! Vous n'avez nul besoin de nous. Notre bien n'ajoute rien à votre Grandeur, puisque Vous êtes immuable. Notre mal ne saurait Vous causer aucun dommage, à Vous qui êtes la souveraine et éternelle Bonté ! Qui donc Vous entraîne à tant de miséricorde ? L’Amour. Car Vous n'avez aucune obligation envers nous, Vous n'avez de nous nul besoin. Qui Vous porte, Vous, le Dieu infini, vers moi, petite créature ? Nul autre que Vous-même, ô Feu d'Amour ! L’Amour toujours, l'Amour seul. Car Vous nous avez aimés avant que nous fussions. Ô grandeur éternelle ! Ô grandeur de bonté ! Vous Vous êtes abaissée ; Vous Vous êtes faite petite pour faire l'homme grand. Amen."

Prière de la communauté

Prière à tous les Saints de Saint Augustin

Reine de tous les saints, glorieux Apôtres et Évangélistes, Martyrs invincibles, généreux Confesseurs, savants Docteurs, illustres Anachorètes, dévoués Moines et Prêtres, Vierges pures et pieuses femmes, je me réjouis de la gloire ineffable à laquelle vous êtes élevés dans le Royaume de Jésus-Christ, notre divin Maître. [...] Puissante armée des saints, troupe bienheureuse des apôtres et évangélistes, des martyrs, des confesseurs, des docteurs, des anachorètes et des moines, des prêtres, des saintes femmes et des vierges pures, priez sans cesse pour nous misérables pécheurs. Tendez-nous une main secourable, détournez de nos têtes coupables la justice irritée de Dieu ; faites entrer par vos prières notre frêle navire dans le port de la bienheureuse éternité.

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Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6

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Paroles des Pères de l'Eglise

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