Neuvaine à Sainte Catherine de Sienne_Jour 3

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Image web: Catherine de Sienne, née le 25 mars 1347 à Sienne et morte le29 avril 1380  (33 ans) à Rome, Ordre des Prêcheurs, canonisé le 1461 à Rome par Pie II  et déclarée Docteur de l'Eglise le 03 octobre 1970 par Paul VI

Jour 3: Les visions

 Admise chez les sœurs de la Pénitence, Catherine doit faire son noviciat chez elles, sous la direction et l'enseignement des maîtres des tertiaires. Elle reste alors silencieuse et observe de longs moments de prière dans sa chambre, sortant pour assister à la messe et aux offices. Elle continue sa vie d'ascèse et décide de ne prendre de la nourriture qu'après avoir pleuré, ce qu'elle explique dans ses écrits en évoquant le "don des larmes".

Dans le même temps, Catherine, souvent discrète et silencieuse, commence à avoir une vie mystique importante, connue grâce à son confesseur : elle a des visions et apparitions, et des colloques avec Jésus qui l'enseigne. Elle affirme à son confesseur avoir été instruite par ces apparitions. Ces visions sont aussi suivies de moments de doutes, d'angoisses et de fortes tentations. De ces apparitions, décrites par ses biographes, découlent certains dialogues et certaines intuitions qui ont une profonde influence sur sa vie spirituelle. Au cours de cette période, elle apprend à lire suffisamment pour pouvoir lire la liturgie des Heures.

Une des visions qu'elle a est celle de Dieu, vu sous la forme d'un arbre dont les racines sont unies à la terre et le sommet au ciel. Au pied de l'arbre, elle voit des épines. Ces épines représentent les peines et les difficultés au début pour aller vers Dieu, comme le Christ crucifié. Une personne qui veut aller vers Dieu doit donc passer par ces peines, représentées par les épines, alors que beaucoup s'en échappent, préférant rechercher les plaisirs du monde. Cependant, l'arbre est immuable et ne se refuse à personne, ce que Catherine interprète comme le fait que Dieu ne se retire pas d'une créature qui a le désir de venir à lui.

 

Prière de Sainte Catherine de Sienne

"Aujourd'hui, ô abîme de charité! J'implore votre miséricorde; faites-moi la grâce de suivre votre vérité avec un cœur simple ; accordez-moi une faim continuelle de souffrir pour vous les peines et les tourments. Donnez à mes yeux, Ô mon Père, des fontaines de larmes, afin que j'obtienne votre miséricorde pour le monde entier, et surtout pour l'Église votre Épouse." Le dialogue, ch.16, Prière faite à Rome, le 13 février, point 4.

 

Le don des larmes

Le don des larmes, ou doctrine des larmes, est un enseignement développé dans le livre du Dialogue de Catherine de Sienne (aux chapitres 88 à 97). Elle affirme avoir, à sa demande, eu un enseignement sur ce que la théologie appelle le " don des larmes". C'est-à-dire la valeur spirituelle des larmes et leurs fruits respectifs. L'importance que Catherine de Sienne donne aux larmes dépasse la perspective théologique classique dans la mesure où le corps devient un instrument de communication privilégié avec Dieu.

Catherine de Sienne développe dans Le Dialogue cinq sources de larmes, qui n'ont pas la même valeur spirituelle. Ces larmes dont elle parle sont des larmes qui procèdent du cœur. Les larmes qui ont le plus de valeur pour elles sont celles qui sont dues à l'amour et à la vertu ; elles peuvent avoir une valeur "infinie ".

Les premières sont celles qui découlent de l'amour sensuel, de l'attachement aux choses matérielles et aux plaisirs. Elles n'ont pour Catherine pas de valeur spirituelle car elles proviennent de l'amour propre. Le deuxième type de larmes est celles qui sont le fruit de la peur du péché et de l'enfer. Même si elles sont décrites comme imparfaites, car très peu liées à l'amour, elles ont néanmoins une valeur spirituelle.

La troisième source des larmes vient des personnes qui pleurent tout en commençant à aimer "la douce vérité première de Dieu", mais qui continuent d'avoir de l'amour propre.

Le quatrième type de larmes, sont celles qui proviennent de la charité pour le prochain, ceux qui pleurent, en aimant Dieu sans égard pour eux, elles ont une grande valeur spirituelle, puisqu'elles n'ont pour source que l'amour et la compassion du prochain.

La cinquième source des larmes, appelées les "larmes de douceurs, fruit de l'union et de la connaissance de Dieu". Ces pleurs sont le fruit de l'union à Dieu, dans la mesure où l'union entre l'âme et Dieu est telle qu'elle conduit à ne plus pouvoir se communiquer par les mots. Les larmes deviennent l'ultime langage, elle fait alors parler Dieu pour décrire la valeur du sentiment dont provient ces larmes : "Alors le sentiment qui suit l'intelligence s'unit avec un tel parfait et très ardent amour, et si quelqu'un me demandait qui est cette âme, je dirais : un autre moi, elle est faite pour une union d'amour. Quelle langue pourrait décrire l'excellence de cet ultime état unitif."

 

La Prière de Sainte Catherine:

"Ton Fils, ta Vérité, a dit que si nous appelions il nous serait répondu, que si nous frappions il nous serait ouvert, que si nous demandions il nous serait donné : Ô Père éternel, vers Toi tes serviteurs clament Miséricorde. Réponds-leur donc. Car Tu ne peux pas refuser ta Miséricorde à qui Te La demande. Tes serviteurs frappent à la porte de ta Vérité, ton Fils (Jean 14, 6), pour connaître l'amour ineffable que Tu éprouves pour l'homme. Le feu de ta Charité ne peut pas ne pas ouvrir à ceux qui frappent avec persévérance. Ouvre donc, dilate, brise les cœurs endurcis de ceux que Tu as créés. Exauce Tes serviteurs qui frappent, Père éternel... Ouvre la porte de ta Charité illimitée, venue jusqu'à nous par la porte du Verbe. Oui, je sais que Tu ouvres avant que nous ne frappions pour ton Honneur et le salut des âmes. Donne-leur donc le Pain de vie, c'est à dire le fruit du Sang de ton Fils unique. Ainsi soit-il."

Prière de la communauté

Prière à tous les Saints de Saint Augustin

Reine de tous les saints, glorieux Apôtres et Évangélistes, Martyrs invincibles, généreux Confesseurs, savants Docteurs, illustres Anachorètes, dévoués Moines et Prêtres, Vierges pures et pieuses femmes, je me réjouis de la gloire ineffable à laquelle vous êtes élevés dans le Royaume de Jésus-Christ, notre divin Maître. [...] Puissante armée des saints, troupe bienheureuse des apôtres et évangélistes, des martyrs, des confesseurs, des docteurs, des anachorètes et des moines, des prêtres, des saintes femmes et des vierges pures, priez sans cesse pour nous misérables pécheurs. Tendez-nous une main secourable, détournez de nos têtes coupables la justice irritée de Dieu ; faites entrer par vos prières notre frêle navire dans le port de la bienheureuse éternité.

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Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6

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Paroles des Pères de l'Eglise

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