Notre Seigneur parle de sa Passion: Du lavement des pieds au baiser de Judas
Les textes de cette semaine sont extraits du livre ci dessus. Les dates sont celles du jour ou Notre Seigneur s'est exprimé en demandant à soeur Josefa Ménendez d'écrire sous sa dictée. Les N° désignent les pages du livre ci dessus. La présence de crochets indique la non continuité du texte par rapport au livre, pour limiter la longueur de la publication.
Demain nous présenterons la bénédiction par le cardinal Pacelli, futur pape Pie XII, de la première édition de 1938 de cet ouvrage.
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Lavement des pieds : 22 février 1923 (p 383- 384)
Pourquoi je voulus laver les pieds de mes apôtres avant la Cène.
‘’ Ce fut d’abord pour faire comprendre aux âmes combien je désire qu’elles soient pure quand elles Me reçoivent dans l’Eucharistie’’.
‘’Ce fut aussi pour rappeler à celles qui ont eu le malheur de tomber, quelles peuvent toujours, dans le Sacrement de Pénitence, retrouver leur blancheur perdue…’’
‘’Je lavai Moi-même les pieds à mes Apôtres, afin qu’à mon exemple, ceux qui se consacrent aux travaux apostoliques, sachent s’humilier devant les pêcheurs comme devant les autres âmes qui leur sont confiées et les traiter toutes avec douceur.
‘’Je me ceignis d’un linge pour leur montrer que l’Apôtre doit se ceindre de mortification et d’abnégation, s’il veut atteindre efficacement les âmes…’’
‘’Je voulus leur enseigner aussi la charité mutuelle, toujours prête à laver les fautes du prochain, c’est-à-dire à les cacher, à les excuser sans les divulguer jamais.’’
‘’Enfin, l’eau que Je versais sur les pieds de mes Apôtres, était l’image du zèle qui consumait mon cœur pour le salut du monde… ‘’
‘’A cette heures ou la Rédemption du genre humain approchait, mon Cœur ne put contenir tant d’ardeur et Mon amour infini pour les hommes ne put se résoudre à les laisser orphelins.’’
‘’ Alors pour leur prouver cet Amour et demeurer avec eux jusqu’à la consommation des siècles, Je voulus me faire leur Aliment, leur Soutien, leur Vie et leur Tout…’’
‘’Ah ! Comme Je voudrais faire connaître à toutes les âmes les sentiments de mon Cœur, et les pénétrer de l’Amour qui M’embrasait pour elle, lorsque au Cénacle J’instituai le Sacrement de l’Eucharistie ! ‘’
‘’Je vis en ce moment, à travers les siècles, toutes celles qui s’alimenteraient de mon Corps, se désaltéreraient de mon Sang et les Fruits divins qu’elles en recueilleraient…’’
‘’ [ ] Combien d’âmes, après avoir commis de grands nombres péchés, affaiblis par la violence de leurs passions, viendraient retrouver leur vigueur en se nourrissant du Pain des forts !…’’
L’Eucharistie 2 mars 1923 première partie ( 386 - 396)
‘’Je veux révéler aux âmes l’amertume dont fut abreuvé mon Cœur au moment de la Cène. Car si ma Joie fut grande à la pensée des âmes dont Je Me faisais l’Aliment et le Compagnon, et dont jusqu’à la fin des siècles Je recevrai les témoignages d’adoration, de réparation et d’amour…Ma Tristesse ne fut pas moindre à la vue de tant d’autres qui Me délaisseraient ou ne croiraient même pas à ma présence réelle. ‘’
‘’En combien de cœur souillés par le péché ne devrais-Je pas entrer… et que de fois ma Chair et mon Sang profanés, ne servirait qu’à la condamnation de tant d’âmes!…’’
‘’Ah ! Comme Je vis en ce moment les sacrilèges, les outrages et les abominations sans nom qui se commettrait contre Moi… Combien d’heures… combien de nuits, Je resterai seul au tabernacle !… Et que d’âmes repousseraient les appels pleins d’amour que je leur adresserai de cette demeure…’’
‘’[ ] J’habite avec les pécheurs afin d’être leur Salut et leur Vie, le Médecin et en même temps le Remède de toutes les maladies qu’engendre leur nature corrompue. Et en échange, ils s’éloignent, M’outragent et Me méprisent…’’
‘’ Ah ! Pauvres pécheurs ! Ne vous écartez pas de moi… Nuit et jour, je vous attends au tabernacle. Je ne vous reprocherai pas vos crimes… Je ne les jetterai pas à votre face… Mais je les laverai dans le Sang de mes Plaies. Ne craignez pas… venez à Moi… si vous saviez combien je vous aime !…’’
‘’[ ] Ah ! Comment dire ce que J’attends de chacun de mes prêtres… Je les ai revêtus de Ma puissance afin qu’ils pardonnent aux âmes… Je Me suis mis à leur disposition : à leur parole, je descends du ciel sur la terre…Je M’abandonne entre leurs mains pour être enfermé au tabernacle ou donné dans la communion… Ils sont, pour ainsi dire, mes Dispensateur… Je leur remets enfin des âmes, afin que par leur prédication, leur direction et surtout leur exemple, ils les guident et les conduisent dans le chemin de la vertu.’’
‘’[…] Aujourd’hui, à l’autel, mon Prêtre saura-t-il Me confier les âmes dont je l’ai chargé ?... Réparer les offenses que Je reçois qu’ils dont il a la confidence ?... Me demander la force d’accomplir saintement son ministère ?... Le zèle pour travailler au salut des âmes ?...’’
‘’[…] Ah ! Quelle douleur aiguë pour mon Cœur, lorsque je suis forcé de dire : « Les âmes du monde blessent mes Mains et mes Pieds et souillent mon Visage…. Les Âmes choisies, mes Epouses, mes Prêtres brisent et déchirent mon Cœur… Combien de prêtre, après avoir rendu la grâce a beaucoup d’âmes, sont eux-mêmes en état de péché !... Combien célèbrent ainsi, Me reçoivent ainsi…vivent et meurent ainsi !... »
‘’C’est cette douleur dont Je fus transpercé au moment de la Cène lorsque Je vis, parmi mes Douze, le premier Apôtre infidèle… et, après lui, tant et tant d’autres le suivre dans la suite des siècles ! ‘’
‘’Oui, âmes consacrées, vous trouverez un parfait symbole de votre vœu de pauvreté en cette petite hostie ronde est mince, lisse et légère.’’
‘’Ainsi doit être l’âme qui fait profession de pauvreté : en elle, pas d’angle, c’est-à-dire point de petites affections naturelles ni aux choses dont elle use, ni à l’emploi qu’elle exerce, ni à sa famille, ni à son pays… mais toujours prête à quitter, à laisser, à changer… rien de la terre, le cœur libre sans attache secrète…’’
Eucharistie Seconde partie 11 mars 1923 (397 - 398)
[…] ‘’Dis-leur comment elles découvriront aussi, dans cette petite et blanche hostie, la parfaite image de leur vœu de chasteté. Là, sous les espèces du Pain et du Vin, se cache la présence réelle d’un Dieu. Là, sous ce voile, Je suis tout entier, mon Corps, mon Sang, mon Âme et ma Divinité.’’
‘’C’est ainsi que l’âme consacrée à Jésus-Christ par son Vœu de virginité doit se recouvrir d’un voile de modestie et de simplicité en sorte que, sous les apparences humaines ce, se cache une pureté semblable à celle des anges.’’
[…] ‘’Vous vous apparentez aussi à ma Mère, créature mortelle cependant d’une pureté sans tache… sujette à toutes les misères humaines et cependant immaculée à tous les instants de sa vie. Elle seule M’a glorifié plus que tous les esprits célestes et, Dieu lui-même, attiré par cette pureté, s’est fait chair en elle et a habité dans sa créature.’’
‘’Bien plus, l’âme qui M’est consacrée par le Vœu de chasteté se rend semblable à Moi, son Créateur, autant qu’il est possible à la créature, car ayant revêtu la nature humaine sans en excepter les misères, j’ai vécu sans l’ombre de la plus légère souillure. ‘’
[…] ‘’Âmes religieuses, vous trouverez enfin dans l’Eucharistie, le modèle de votre Vœu d’obéissance.’’
‘’Là, sont cachées et anéanties la grandeur et la puissance d’un Dieu. Là, vous Me contemplerez comme sans vie, Moi qui suis cependant la Vie des âmes et le soutien du monde. Là, Je ne suis plus maître d’aller ou de rester, d’être seul ou entouré : Sagesse, Puissance, Liberté, tout disparaît sous cette Hostie… Les espèces du Pain sont les liens qui M’enchaînent et le voile qui Me recouvre’’
‘’Ainsi le Vœu d’Obéissance est-il pour l’âme religieuse la chaîne qui l’attache, le voile sous lequel elle doit disparaître, afin de n’avoir plus ni volonté, ni jugement, ni choix, ni liberté, que selon le Bon Plaisir de Dieu manifesté par ses supérieurs’’
‘’Les enfants sont pour mon Cœur comme des fleurs en boutons ou Je cherche un abri. Quant à mes Epouses,(Mes religieuses) Je Me cache et Je Me repose en elle, car elles sont les roses ouvertes qui Me défendent par leurs épines et Me console par leur amour.’’
Gethsémani (12-15 mars 1923) (401 – 406)
''[…] C’est alors que Je voulus Me mettre en prière, afin de Me livrer à la volonté de mon Père.''
'' […] Je Me retirai au Jardin Gethsémani, c’est-à-dire dans la solitude. Que l’âme cherche son Dieu loin de tout en dehors d’elle-même. Que pour Le trouver Elle impose silence à toutes les agitations de la nature, si souvent en lutte contre la grâce. Qu’elle fasse taire les raisonnements de l’amour-propre de la sensualité qui cherchent sans cesse à étouffer les inspirations de la grâce et qui s’opposent en elle à la rencontre de Dieu…’’
‘’Je pris avec Moi trois de mes Disciples pour vous enseigner comment les trois puissances de votre âme doit vous accompagner dans l’oraison.’’
- Que votre mémoire vous rappelle les Perfections et les Bienfaits de votre Dieu : sa Puissance sa Bonté sa Miséricorde et son Amour.
- Que votre entendement cherche les moyens de correspondre à tant de grâces merveilleuses dont Il vous a comblé.
- Que votre volonté se porte au désir de faire plus et mieux pour Lui… de travailler au salut des âmes, soit dans le labeur apostolique, soit dans le silence et la prière d’une vie humble et cachée. Soumettez votre volonté à la sienne… Adorer ses dessins sur vous quels qu’ils soient et que tout votre être se prosterne comme il convient à la créature en présence du Créateur !…
‘’C’est ainsi que je M’offris pour accomplir l’Œuvre de la Rédemption du monde.‘’
‘’Au même instant, Je vis s’appesantir sur Moi tous les tourments de la Passion : les calomnies et les insultes… les fouets et la couronne d’épines… la soif… la croix… toutes ces douleurs se pressèrent à mes Yeux, en même temps que la multitude des offenses, des péchés et des crimes qui se commettraient à travers les siècles… non seulement Je les vis, mais J’en fut revêtu… et sous ce fardeau d’ignominie, je dus Me présenter à mon Père Très Saint pour implorer Miséricorde. Alors Je sentis fondre sur Moi la Colère d’un Dieu offensé et irrité, et Je M’offris en caution, Moi, son Fils, pour calmer son courroux et apaiser sa Justice. Mais sous le poids de tant de crimes, ma nature humaine fut saisie d’une telle angoisse et d’une telle mortelle agonie, que tout mon Corps fut couvert d’une sueur de Sang.’’
‘’O pécheur qui Me faite ainsi souffrir !… Ce sang vous donnera-t-Il le salut et la vie ?… Ou sera-t-il perdu pour vous ?… Comment exprimer ma douleur à la pensée de cette sueur, de ces angoisses, de cette agonie, de ce sang … inutiles pour tant et tant d’âmes !…
[…] ‘’J’avais choisi mes 3 disciples pour Me reposer près d’eux en leur faisant partager ma Prière et mon angoisse. Comment dire ce qu’éprouva mon Cœur lorsque J’allais les chercher et que je les trouvais plongés dans le sommeil ? Quelle peine, pour Celui qui aime, d’être seul et de ne pouvoir se confier aux siens !…’’
‘’Que de fois mon Cœur souffre de la même douleur et que de fois en cherchant quelque soulagement près de ces Âmes choisies, Il les trouve endormies !…’’
[…] ‘’Retournant à ma Prière, Je Me prosternai de nouveau. J’adorais mon Père et J’implorais son secours… Je ne lui dis pas ‘’Mon Dieu’’, mais ‘’Mon Père’’. Lorsque votre cœur souffre davantage, c’est alors que vous devez aussi appeler Dieu, votre Père. Supplier Le de vous aider, exposez-lui vos souffrances… vos craintes,… vos désirs… et, par le cri de votre douleur, rappelez-lui que vous êtes son enfant.’’
[…]’’ Mon Âme, triste et désemparé, allait souffrir d’une angoisse plus mortelle encore, car sous le poids des iniquités de l’humanité et en retour de tant de souffrances et de tant d’amour, Je ne voyais qu’outrages et ingratitudes. Le sang qui coulait de tous mes pores et qui jaillirait bientôt de toutes mes Blessures resterait inutile pour tant d’âmes… beaucoup se perdraient… d’autres en plus grand nombre M’offenseraient… et des multitudes ne me connaîtraient même pas !… Je répandrais ce Sang pour toutes et mes Mérites seraient offerts à chacune… Sang divin ! Mérite infini !… inutile cependant pour tant et tant d’âmes !...’’
[…] ‘’Tout cela fut alors présent à mes Yeux et à mon Cœur. Que faire ?… Reculer ?… Demander à mon Père de me délivrer de cette angoisse ?… Lui représenter l’inutilité de mon Sacrifice pour tant d’âmes ?… Non ! Je Me je soumis de nouveaux à sa Volonté très sainte et J’acceptai ce Calice pour l’épuiser jusqu’à la lie.’’
‘’Je l’ai fait pour vous apprendre à ne pas reculer en face de la souffrance. Ne la croyez jamais inutile, même si vous n’envoyez pas le résultat : soumettez votre jugement et laissez la Volonté divine agir et s’accomplir en vous’’.
‘’Pour Moi, Je ne voulus ni reculer ni fuir. Et sachant que là, dans ce jardin, mes ennemis allaient Me saisir, j’y demeurai’’.
Le baiser de Judas Mercredi 14 mars 1923 (406 -408)
‘’ Réconforté par l’envoyé de mon Père, je vis soudain venir Judas, l’un de mes douze apôtres et à sa suite, ceux qui devaient s’emparer de Moi. Ils étaient armés de bâtons et de pierres, chargés de chaînes et de corde pour Me saisir et Me lier.’’
‘’Je Me levais, M’approchant je leur dis : « Qui cherchez-vous ? »
‘’Alors Judas mettant les mains sur mes Epaules, M’embrassa ! Ah ! Judas, que fais-tu et que signifie ce baiser ?…’’
‘’À combien d’âmes ne puis-Je pas dire aussi : « Que faites-vous ? Pourquoi me trahissez-vous par un baiser ? » Âme que J’aime, toi qui viens Me recevoir et qui M’a redit mainte et mainte fois ton amour… à peine M’as-tu quitté que déjà tu me livres à mes ennemis !… Il y a, tu le sais, dans cette réunion qui t’attire, des conversations qui Me blessent et toi qui M’as reçu ce matin et qui peut-être, Me recevras demain… c’est là que tu perds la blancheur précieuse de ma Grâce !…
[…] Mon ami pourquoi es-tu venu ?… Judas ! C’est par un baiser que tu trahis le fils de l’homme c’est par un baiser que tu trahis le fils de Dieu, ton Maître et ton Seigneur ! Celui qui t’aime et qui est prêt à te pardonner encore !… Toi, l’un de mes douze !... L’un de ceux qui se sont assis à ma table et auquel j’ai moi-même lavé les pieds. ! …’’
‘’Que de fois Je peux et Je dois parler ainsi aux âmes les plus aimées de mon cœur !…’’
‘’Âme chérie !… Pourquoi te laisses-tu emporter par cette passion ?… Pourquoi lui laisses-tu libre cours ?… Il n’est pas toujours en ton pouvoir de t'en libéré, mais je ne te demande que de combattre, de lutter et de résister… Que sont les plaisirs d’un instant ?... Sinon les 30 deniers pour lesquelles Judas Me livra et qui ne servirent qu’à sa perte.
‘’Combien d’âmes M’ont vendu et Me vendront encore pour le vil prix d’une jouissance passagère… Ah ! Pauvres âmes !… Qui cherchez-vous ? Est-ce moi ?… Ce Jésus que vous connaissiez et que vous aimiez !…’’
‘’Laissez-moi vous dire ces mots : « Veillez et priez ! » Oui travaillez sans relâche, afin que vos défauts et vos inclinations mauvaises ne viennent à se transformer en habitudes.’’
[…] Le point de départ des plus grandes chutes est souvent peu de choses : une petite jouissance, un moment de faiblesse, un consentement peut-être licite, mais peu mortifié, un plaisir légitime en soi, mais qui ne convient pas… et tout cela grandissant et se multipliant, l’âme s’aveugle peu à peu, la grâce a moins d’emprise, la passion se fortifie et triomphe enfin.
‘’Ah qu’il est triste pour le Cœur d’un Dieu dont l’amour est infini de voir tant d’âmes s’avancer insensiblement vers l’abîme !…’’
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Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6