« ... je suis venu au nom de mon Père »
Évangile de Jésus Christ selon saint Jean
En ce temps-là, Jésus disait aux Juifs : « Si c’est moi qui me rends témoignage, mon témoignage n’est pas vrai ; c’est un autre qui me rend témoignage, et je sais que le témoignage qu’il me rend est vrai. Vous avez envoyé une délégation auprès de Jean le Baptiste, et il a rendu témoignage à la vérité. Moi, ce n’est pas d’un homme que je reçois le témoignage, mais je parle ainsi pour que vous soyez sauvés. Jean était la lampe qui brûle et qui brille, et vous avez voulu vous réjouir un moment à sa lumière. Mais j’ai pour moi un témoignage plus grand que celui de Jean : ce sont les œuvres que le Père m’a donné d’accomplir ; les œuvres mêmes que je fais témoignent que le Père m’a envoyé. Et le Père qui m’a envoyé, lui, m’a rendu témoignage. Vous n’avez jamais entendu sa voix, vous n’avez jamais vu sa face, et vous ne laissez pas sa parole demeurer en vous, puisque vous ne croyez pas en celui que le Père a envoyé. Vous scrutez les Écritures parce que vous pensez y trouver la vie éternelle ; or, ce sont les Écritures qui me rendent témoignage, et vous ne voulez pas venir à moi pour avoir la vie ! La gloire, je ne la reçois pas des hommes ; d’ailleurs je vous connais : vous n’avez pas en vous l’amour de Dieu. Moi, je suis venu au nom de mon Père, et vous ne me recevez pas ; qu’un autre vienne en son propre nom, celui-là, vous le recevrez ! Comment pourriez-vous croire, vous qui recevez votre gloire les uns des autres, et qui ne cherchez pas la gloire qui vient du Dieu unique ? Ne pensez pas que c’est moi qui vous accuserai devant le Père. Votre accusateur, c’est Moïse, en qui vous avez mis votre espérance. Si vous croyiez Moïse, vous me croiriez aussi, car c’est à mon sujet qu’il a écrit. Mais si vous ne croyez pas ses écrits, comment croirez-vous mes paroles ? » (Jn 5, 31-4)
La bienveillance de Dieu
Vous hésitez de croire que Dieu veuille vous sauver ; vous craignez qu’il ne vous pardonne point ; vous pensez qu’il ne vous aime pas tant que d’autres qu’il a sauvés ; vous vous imaginez que sa miséricorde, épuisée en votre faveur, a cédé la place à la justice et à la vengeance. Comme ces doutes et ces idées s’opposent à l’amour qui doit être dans votre cœur, dont le motif le plus pressant devrait être que ce Dieu de bonté vous aime tout pécheur et tout misérable que vous êtes, qu’il vous aime assez pour vous appeler, pour vous recevoir et pour vous pardonner ! Pour moi, ô mon Dieu, c’est là ce qui m’attendrit le plus, et ce qui me touche le plus vivement. Si j’étais saint, si j’étais parfait, si j’étais juste, il me semble que j’aurais moins de sujets d’admirer votre bonté. Mais ce qui m’étonne, et ce qui augmente mon amour pour vous, avec ma reconnaissance, c’est que, malgré mes misères, vous m’aimiez encore, c’est que tout pécheur, tout ingrat, tout infidèle que je suis, je sois encore, dans cet état, l’objet de vos empressements et de vos bienfaits. C’est là ce qui amollit la dureté de mon cœur : il ne peut plus y résister.
Mgr Jean-Joseph Languet de Gergy Jean-Joseph Languet de Gergy († 1753), noble bourguignon, évêque de Soissons puis de Sens, représente la résistance catholique au jansénisme, ainsi qu’au rationalisme de Montesquieu et de Voltaire.
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Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6