Que la pluie sur nos tentes tambourine,
Que le vent s'engouffre en nos pèlerines,
Nos refrains plus éclatants
Feront fuir le mauvais temps. (bis)
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Quand, méfiants devant notre allure étrange,
On nous dit : "Non, vous n'aurez pas ma grange !"
Nous partons si réjouis,
Les gens croient avoir dit "Oui". (bis)

La joie scoute, Père Sevin, 1929. Pour écouter cette chanson c'est par ici.

Vie de Saint Georges

Après la mort de sa mère, Georges vend tous ses biens, donne l’argent aux pauvres et décide de partir en pèlerinage à Jérusalem. Sur le chemin, cependant, il réfléchit : sa place n’est-elle pas plutôt parmi ses frères persécutés que dans le lointain pays du Christ, pour y prier bien à l’abri ?! Il fait demi-tour. Parvenu dans une région montagneuse de la Syrie, il arrive près de la riche ville de Lydda, terrorisée par un énorme dragon. Aucun homme ni même l’armée n’ayant réussi à le tuer, les habitants lui offrent chaque jour deux grasses brebis pour qu’il tienne son haleine empoisonnée à l’écart de la ville et des troupeaux. Mais après de longues semaines, il n’y a plus de brebis… c’est alors une personne par jour qui doit être tirée au sort et sacrifiée à la gueule du monstre...

Le jour où Georges arrive, c’est la propre fille du roi qui a été désignée ! Georges se précipite à son secours et transperce le dragon de sa lance puis lui tranche la tête sans même tomber de cheval. Au peuple en liesse il dit simplement : je ne veux aucune récompense, j’avais confiance en Jésus-Christ mon Seigneur !

Alors la ville entière, famille royale en tête, se convertit au Christ et reçoit le baptême. Puis Georges repart pour la Nicomédie.

Texte de méditation

C’est de la charité, la charité telle qu’elle doit régner en nous et parmi nous, que je veux vous entretenir. D’abord penser, vous ai-je toujours dit ; ensuite aimer. Je la prendrai, la charité, dans son double terme : Dieu et le prochain.

Ce qui fait notre valeur définitive, c’est en somme notre degré d’amour de Dieu, la puissance, la richesse de notre état de grâce, et notre âge véritable (on pourrait dire la “charge utile” de notre vie) c’est le total des jours vécus dans l’amitié divine.

Un chrétien qui est scout ne peut être bon scout s’il n’est bon chrétien, et qu’est-ce que le chrétien qui passerait la majeure partie de son existence en rupture ouverte ou en alternatives de révoltes et de réconciliations avec le Maître qu’il prétend servir ?

Là pour le coup réside la primauté du spirituel, et nous n’avons pas le droit de nous en désintéresser. On vous pose dans votre examen de chef la question “Comment pensez-vous concourir pour votre part (le rôle principal en la matière revenant à l’aumônier) au maintien de vos scouts en état de grâce ?”

N’est-ce pas votre premier devoir : aider la vie divine à subsister en ces âmes qui sont devenues vôtres ? Subsister, c’est trop peu dire. S’épanouir, resplendir, voilà ce qui doit être, ce qui est, grâce à Dieu, et telle est la beauté surnaturelle qui se lit sur tant de visages de scouts.

En vous aussi, en vous d’abord, elle doit fleurir magnifiquement, et la meilleure réponse à la question ci-dessus n’est-elle pas celle faite par un chef de troupe à Chamarande : “pouvoir regarder mes scouts dans les yeux” ?

(Père Jacques Sevin, Pour penser scoutement)

Pistes de réflexion

• Un ou plusieurs articles de la Loi scoute entrent-ils en résonance avec ce texte ?
• Ai-je déjà, comme Saint Georges, fait confiance à Dieu pour m’aider à pourfendre une un dragon qui  m’empoisonnait la vie ?
• Puis je moi aussi regarder mes scouts / mes guides / mes louveteaux / mes louvettes dans les yeux ?

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