« Je suis venue à Nevers pour me cacher. »

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Le lendemain de son arrivée à la Maison Mère, la supérieure des sœurs de la Charité de Nevers demande à Bernadette de raconter une première et dernière fois les apparitions. Après, on n'en parlera plus. Cela permettra a Bernadette, qui, malgré elle, était souvent regardée comme une star, de suivre simplement, avec les autres novices, la formation à la vie religieuse.

Après l'année de formation, l'envoi en mission clôture et ouvre à une nouvelle étape. Comme ses compagnes du Noviciat, Bernadette aurait souhaité être envoyée auprès des plus pauvres  pour partager son expérience de l’Amour de Dieu pour les plus malheureux. Elle restera à la Maison Mère, car elle est trop connue et elle a une santé trop fragile pour être envoyée au milieu des plus pauvres où le travail est rude.

Peu à peu, elle entre dans ce chemin inattendu et apprend petit à petit à incarner le message qu’elle a reçu à la grotte de Lourdes, dans une vie d'aide infirmière, de malade. Elle apprend à ouvrir sa vie à Jésus qu’elle ne cesse de contempler et aux autres en partageant avec eux la joie… d’être aimée.

Et moi aujourd'hui...

Celui qui veut marcher à ma suite, qu’il renonce à lui-même, qu’il prenne sa croix chaque jour et qu’il me suive. Car celui qui veut sauver sa vie la perdra ; mais celui qui perdra sa vie à cause de moi la sauvera.
Luc 9, 23-24

M’est-il arrivé de devoir abandonner mes rêves et mes projets ? Est-ce que j’en sens de l’amertume, de la déception ? À quelles attitudes Bernadette, m’entraîne-t-elle au cœur de ces situations ?

Et si je prenais le temps de regarder les moments difficiles, les choix délicats que j'ai eu à faire. Comme le disciple sur l'icône qui sent la main de Jésus sur son épaule, je fais mémoire des soutiens que j'ai reçus, des forces qui m'ont été données pour traverser ces moments.

Prière de la communauté

Prière à sainte Bernadette de Marie-Louise Pierson

Pour mettre dans vos pas mes pas trop hésitants, s'il vous plaît, Bernadette, prêtez-moi vos sabots. Ils sont pour moi un symbole, à la fois, de bon sens, d'esprit de pauvreté et de simplicité. Vous savez bien, hélas, que tout cela me manque. S'il vous plaît, Bernadette, prêtez-moi vos sabots. Vous alliez ramasser le bois qui fait la flamme et réunit les hommes en les réconfortant. Pour que je puisse aussi réchauffer ceux qui cherchent ou sourire, ou parole, ou silence, ou soutien, s'il vous plaît, Bernadette, prêtez-moi vos sabots. Et s'ils sont trop petits, qu'ils me rendent modeste. Que j'avance en sachant que je suis limitée, avec des petits pas, des chutes, et des « relèves ». S'il vous plaît, Bernadette, prêtez-moi vos sabots. Pour suivre de Marie la route de confiance, pour découvrir l'Eau Vive offerte aux assoiffés, pour se rendre au repas où Jésus nous invite afin de partager sa parole et son pain, s'il vous plaît, Bernadette, prêtez-moi vos sabots. Pour monter vers le Père qui m'attend et qui m'aime, pour entrer dans la fête au bout du chemin, après avoir marché, portant mes joies, mes peines, tout en vous demandant de me donner la main, s'il vous plaît, Bernadette, prêtez-moi vos sabots.

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10 commentaires

Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6

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L'Évangile avec sainte Bernadette

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