Le démon était sorti d’elle
Évangile de Jésus Christ selon saint Marc
En ce temps-là, Jésus partit et se rendit dans le territoire de Tyr. Il était entré dans une maison, et il ne voulait pas qu’on le sache, mais il ne put rester inaperçu : une femme entendit aussitôt parler de lui ; elle avait une petite fille possédée par un esprit impur ; elle vint se jeter à ses pieds. Cette femme était païenne, syro-phénicienne de naissance, et elle lui demandait d’expulser le démon hors de sa fille. Il lui disait : « Laisse d’abord les enfants se rassasier, car il n’est pas bien de prendre le pain des enfants et de le jeter aux petits chiens. » Mais elle lui répliqua : « Seigneur, les petits chiens, sous la table, mangent bien les miettes des petits enfants ! » Alors il lui dit : « À cause de cette parole, va : le démon est sorti de ta fille. » Elle rentra à la maison, et elle trouva l’enfant étendue sur le lit : le démon était sorti d’elle. (Mc 7, 24-30)
Puissance de la foi
La Cananéenne, s’approchant, ne dit rien d’autre que : Aie pitié de moi ! et son cri attira autour d’elle une foule de spectateurs. Car c’était bien un spectacle digne de pitié de voir une femme s’exclamer avec tant de ferveur, qui plus est, une mère suppliant pour sa fille, et une fille en si douloureux état. Mais Jésus ne lui répondit pas un mot. Quelle attitude nouvelle et inattendue ! Qui ne serait pas scandalisé de le voir se comporter à l’opposé de sa propre réputation ? On entendait dire, en effet, qu’il faisait le tour des villages pour opérer des guérisons, mais celle-ci qui vient à lui, il la repousse ! Le Christ dit : Je n’ai été envoyé qu’aux brebis perdues de la maison d’Israël. Que fit donc cette femme en entendant cette réponse ? Se résigna-t-elle à se taire et à se retirer ? Renonça-t-elle à son espoir ? Nullement, au contraire, elle insista davantage encore. Nous, nous n’agissons pas ainsi ; quand nous n’obtenons rien, nous nous retirons, alors qu’il faudrait insister davantage ! Que dit enfin le Christ ? Femme, ta foi est grande. S’il avait différé sa grâce, c’était pour proclamer cette parole et couronner la femme. Grande est la puissance de la foi !
St Jean Chrysostome (Traduction inédite de Guillaume Bady pour Magnificat) Saint Jean Chrysostome, ou « Bouche d’or » († 407), fut un des commentateurs les plus prolixes des Écritures.
Pour prier chaque jour avec MAGNIFICAT et vous abonner cliquez ici
Pour recevoir un exemplaire gratuit cliquez ici
Merci ! 203 personnes ont prié
8 commentaires
Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6